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Le film «Qu’importe si les bêtes meurent», écrit, réalisé et produit par Sofia Alaoui au sein de sa société Jiango Film avec l’aide du Centre cinématographique marocain, est sélectionné au mythique Festival de Sundance aux États-Unis qui aura lieu fin janvier 2020. C’est le seul film marocain à être à Sundance. Il participera à la compétition internationale, dont le premier prix offre la possibilité de concourir aux Oscars. Le film continuera sa course en compétition au Festival de Clermont-Ferrand, le plus grand festival de courts métrages au monde qui aura lieu début février. Il s’agit d’un très bon démarrage pour ce court métrage marocain, tourné en langue amazighe avec des non-professionnels que la réalisatrice a rencontrés à Imilchil, dans l’Atlas, quelques mois avant son tournage. Le film raconte l’histoire de Abdellah, un jeune berger, et son père, isolés dans les montagnes de l’Atlas et dont le troupeau de moutons se meurt. Abdellah doit s’approvisionner en nourriture pour ses bêtes dans un village commerçant à plus d’un jour de marche. Avec son mulet, il arrive au village et découvre que celui-ci est déserté à cause d’un curieux événement qui a bouleversé tous les habitants… Le film questionne, avec poésie et étrangeté, le rapport au dogme, aux certitudes et aux doutes et tente d’amener une modeste réponse : pour croire avec certitude, ne faudrait-il pas commencer par douter ? Une avant-première à Casablanca sera prochainement organisée en attendant le Festival international de Tanger, qui diffuse chaque année les films marocains.
Biographie
Née à Casablanca, Sofia Alaoui a très vite embarqué dans un avion direction Pékin. Ses parents, assoiffés de découvrir l’Asie, l’emmènent très jeune parcourir la route de la soie, la Mongolie, le Petit Tibet, le Cambodge, etc. À chaque voyage, elle s’approprie le lieu où elle était au gré de son imagination pour écrire et tourner des petits films. Les années passent et son envie de cinéma ne fait que grandir... Après une adolescence à Casablanca, elle s’installe à Paris pour faire des études de cinéma puis réalise des vidéos, des courts métrages auto-produits, avant de tourner son premier court métrage de fiction produit : «Kenza des Choux» qui a circulé dans une quinzaine de festivals. En 2015, elle réalise un premier court métrage documentaire, «Les enfants de Naplouse» (France 3, TV5), puis récemment un second court métrage documentaire, cette fois-ci au Maroc, «Les vagues ou rien», produit par AliNProduction et 2M, qui a été diffusé en mars 2019 à la télévision et qui a rassemblé 2,3 millions de téléspectateurs.
