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Responsables, enseignants et élèves hyper mobilisés

Face à la menace de la propagation du Coronavirus, le gouvernement a choisi de fermer les écoles. Un dispositif de cours à distance a été cependant mis en place par le ministère de l’Éducation nationale pour assurer la continuité de l’enseignement. Qu’en est-il réellement de l’efficacité et du bon déroulement de cette solution provisoire ? Reportage du «Matin».

Responsables, enseignants et élèves hyper mobilisés

Aujourd’hui, Rim s’est réveillée à 8 h tapantes. Cette élève en CE6 (sixième année primaire) n’a pourtant pas cours à l’école à cause de la fermeture de tous les établissements scolaires du pays dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus. Rim a rendez-vous avec un cours d’une autre nature. Il s’agit d’une séance de langue arabe d’une trentaine de minutes, diffusée sur la chaîne de télévision Arrabia (Athaqafia). Rim enchaînera avec d’autres séances de mathématique à 10 h 30 et de langue française à 14 h.
Au nombre de 27 par jour, les cours télédiffusés entrent dans le cadre du dispositif de cours à distance lancé le 16 mars par le ministère de l’Éducation nationale. Destiné à tous les élèves, de la première année du primaire au baccalauréat, le nouveau dispositif, qui compte deux composantes, à savoir le portail électronique «TelmidTice» et les cours télévisés, ambitionne d’assurer la continuité de l’enseignement pendant cette période d’arrêt.
«Ce sont des cours intéressants qui me permettent de poursuivre mes études chez moi. Je comprends tout facilement», témoigne Rim, qui, en plus de ces séances télédiffusées, reçoit régulièrement d’autres cours de son école via l’application WhatsApp. «Nous sommes fortement mobilisés pour assurer la continuité de l’enseignement pendant cette période d’arrêt», affirme la directrice pédagogique d’un groupe scolaire privé à Aïn Sebaa (Casablanca). Et d’expliquer : «Pour communiquer avec tous les parents de nos élèves, nous avons créé des groupes WhatsApp, dans lesquels nous leur envoyons les cours destinés à leurs enfants en formats vidéo, audio ou en diapositives, accompagnés de supports écrits. Ces cours sont spécialement et minutieusement préparés par nos enseignants». Pour les élèves qui n’ont pas la possibilité d’imprimer chez eux les cours en fichiers PDF, cette école s’engage à les leur livrer à domicile. 
De son côté, Mohamed Zaïm, directeur du lycée Ibn Al Aouam à Casablanca (enseignement public), explique que tous les efforts sont fournis pour ne pas priver les élèves de leurs études. Enregistrements audiovisuels ou sonores, PowerPoint, fichiers PDF… tous les supports et toutes les formules sont bons pour faire face à la contrainte du Coronavirus et avancer. Son établissement, qui dispose depuis longtemps d’une page Facebook pour communiquer avec les élèves, va passer à un stade supérieur en lançant, dans les jours qui viennent, son propre site, où les cours seront diffusés à destination des élèves.
Si le ministère, les responsables des établissements scolaires ainsi que les enseignants ne ménagent aucun effort pour assurer la continuité des cours, qu’en est-il des élèves ?
Selon une enseignante dans un lycée public, la plupart des élèves sont très attentifs à ces cours à distance. «Certains les attendent avec impatience. Ils posent beaucoup de questions et certains poursuivent même la discussion avec moi en privé», affirme cette enseignante qui a, pour la première fois, enregistré ses cours en formats vidéo et audio.
Même son de cloche chez notre directrice pédagogique qui confirme que la majorité des élèves s’intéressent énormément aux cours et réagissent positivement, surtout ceux qui préparent les examens certifiés.
Pour rassurer davantage ces jeunes élèves, les responsables leur promettent une bonne révision générale une fois la fermeture des établissements scolaires terminée. Un jour que nous attendons tous avec impatience… et beaucoup de responsabilité. La lutte contre le coronavirus 
est l’affaire de tous. 


Reportage réalisé par Mohamed Akisra

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