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La RSB et le Raja se neutralisent et amplifient le débat sur la qualité de l’arbitrage marocain

Le match au sommet de la 13e journée de la Botola D1 s’est soldé par un nul (2-2) et un spectacle de haute volée, dimanche en soirée sur la pelouse du stade municipal de Berkane, entre la RSB et le Raja de Casablanca. La rencontre aurait encore pu être plus intense et plus spectaculaire si l’arbitre Redouane Jiyed avait su imposer son autorité et limiter les interventions trop musclées, dont l’une a provoqué la sortie de Mahmoud Benhalib sur civière dès la 12e minute (voir encadré). La Renaissance de Berkane a donc conforté son leadership dimanche, tandis que le Raja a ramené un précieux point qui le maintient en quatrième position.

La RSB et le Raja se neutralisent et amplifient le débat sur la qualité de l’arbitrage marocain

Annoncée comme l’affiche majeure de la 13e journée de la Botola D1, la rencontre opposant la Renaissance de Berkane (leader du classement général) au Raja de Casablanca (quatrième du tableau) aura tenu toutes ses promesses, dimanche en soirée dans un stade municipal de Berkane archicomble. Ayant subi une véritable déculottée mercredi dernier sur la pelouse de Zemamra (5-0), la RSB abordait cette rencontre avec la ferme intention de se racheter et de se réconcilier avec ses supporters. Un état d’esprit qui s’est automatiquement reflété sur l’intensité des duels engagés par les protégés de Tarek Sektioui.
En face, les visiteurs débarquaient à Berkane après avoir dicté leur loi à Tanger face à l’IRT (4-1) et aspiraient donc à remettre le couvert. C’est ainsi que le Raja a annoncé le ton dès la deuxième minute de la rencontre, sur une incursion de Ben Malango sur le couloir droit conclue par une passe décisive chirurgicale vers Abdelilah Hafidi, qui a intelligemment dévié dans les filets de Zouheir Laâroubi. Après ce but, le Raja reculait d’un cran et laissait aux locaux le soin de faire le jeu. La RSB a donc effectué son pressing, à la recherche de l’égalisation, se créant quelques nettes occasions durant les 10 premières minutes, mais les contre-attaques du Raja semaient toujours la panique dans la défense des Oranges.
Face à cette situation, la Renaissance de Berkane a choisi l’intimidation et les interventions musclées pour calmer les ardeurs des attaquants de Jamal Sellami. À la 12e minute de jeu, sur un tacle meurtrier qui ne lui a même pas valu un avertissement, le milieu de terrain de la RSB Laârbi Naji a rudement touché le genou de Mahmoud Benhalib, qui a aussitôt quitté la rencontre et qui a même versé quelques larmes sur le banc de touche en suivant le reste de la rencontre. C’étaient là les prémices d’un véritable carnage commis par le médian de Berkane, Laârbi Naji, qui a distribué les tacles assassins tout au long du match en toute impunité.

Le coaching de Sektioui remet la RSB en selle, Hafidi sauve le Raja en fin de match
Après le passage aux vestiaires, la Renaissance de Berkane a opté pour un jeu plus vertical et à net penchant offensif, poussant le Raja à se replier en défense. Le coach Tarek Sektioui a ensuite engagé sa paire d’anciens rajaouis, Zakaria Hadraf et Mouhcine Yajour, qui ont donné plus de tonus à l’attaque de la RSB. Ce duo, en plus d’Alain Traoré et de Omar Namsaoui, excellents depuis l’entame de la rencontre, ont donné du fil à retordre aux Verts. Le pressing de la RSB mènera finalement à l’égalisation à la 66e minute, sur un splendide coup franc direct transformé par Namsaoui en pleine lucarne. Ce but a automatiquement boosté la confiance des locaux qui partaient en quête d’un second but. Quatre minutes plus tard, ils obtenaient gain de cause grâce à Yajour, qui profitait d’une passe de la tête de Hadraf pour crucifier Anas Zniti à la 70e minute.
Surpris par le sursaut d’orgueil de la RSB, le Raja s’activait pour reprendre la possession du ballon. Toutefois, les interventions musclées de Laârbi Naji se poursuivaient et cassaient le rythme du Raja à maintes reprises. L’arbitre Jiyed, lui, se contentait d’avertir verbalement le joueur à chaque fois, bien que l’avertissement verbal doive être suivi par un carton en cas de récidive, selon les règles de la FIFA. Soufiane Rahimi, Mouhcine Metouali et Ben Malango ont encaissé plusieurs coups de la part de Naji, qui ne touchait pratiquement jamais le ballon et visait directement le corps des joueurs.
À la 77e minute, le Raja obtenait un penalty, que le capitaine Metouali ratait en envoyant le ballon dans les gradins. Cependant, le feu follet du Raja ne perdait point sa concentration et continuait de porter toute l’attaque du Raja à bout de bras. À la 88e minute, Metouali combinait avec Malango qui remisait vers Abdelilah Hafidi, qui a bouclé la boucle en marquant le dernier but de la rencontre, comme il avait réussi le premier. La Renaissance de Berkane confortait donc sa position de leader avec 28 points, alors que le Raja de Casablanca stagnait en quatrième position avec 21 unités.

L’arbitrage marocain va de mal en pis !
Le Raja s’en sortait donc avec un point de ce périlleux déplacement, mais perdait gros à Berkane. En effet, Mahmoud Benhalib, qui vient tout juste de reprendre la compétition avec l’équipe A, a été touché aux ligaments croisés du genou et devrait s’absenter pour une longue durée (ou au pire connaître une fin de saison prématurée). Laârbi Naji, lui, terminait la rencontre sans aucun avertissement, alors que Youssoufa Dayo et Badr Banoune ont écopé de cartons jaunes pour des fautes nettement moins graves. L’arbitrage marocain n’a jamais été aussi déplorable que cette saison, où les prestations des hommes en noir ont soulevé un tollé dans les rangs de la majorité écrasante des équipes. Plusieurs formations avaient déjà saisi la Commission centrale d’arbitrage, sans succès. Le seul cas où la FRMF a sévi est celui de Hicham Tiyazi, qui a été suspendu à vie, sans qu’on ait pris la peine d’écouter ses arguments. La prestation de Redouane Jiyed dimanche tire encore la sonnette d’alarme, car des bévues de ce genre finiront certainement par écœurer le public marocain qui est friand des championnats européens et qui a définitivement acquis la capacité de discerner entre un arbitrage équitable et rigoureux et un autre empreint de complaisance. La Fédération Royale marocaine de football et la Ligue nationale du football professionnel sont appelées à préserver la crédibilité de ce championnat, dont elles sont les premières responsables. L’on a déjà entendu des coachs comme Patrice Carteron ou Walid Regragui évoquer des penaltys «gracieusement offerts» ou parler de «champion de la saison déjà connu à l’avance»… La réputation de la Botola D1 est plus que jamais compromise et des mesures concrètes et rigoureuses s’imposent désormais ! 

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