«Nous ne pouvons pas continuer à nous précipiter à financer la panique et laisser la préparation au bord du chemin», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d’une conférence de presse virtuelle organisée depuis Genève, cité par ONU Info. «La pandémie finira par reculer, mais il ne peut y avoir de retour à la normale», a-t-il insisté.
Pour le patron de l’OMS, l’urgence est de bâtir des systèmes de santé solides «comme fondement de la sécurité sanitaire mondiale et de la couverture sanitaire universelle».Des systèmes de santé solides et résistants constituent la meilleure défense non seulement contre les épidémies et les pandémies, mais aussi contre les multiples menaces sanitaires auxquelles les populations du monde entier sont quotidiennement confrontées.
Le directeur général a d’ailleurs rappelé que le monde dépense chaque année pour la santé, environ 7.500 milliards de dollars, soit près de 10 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Mais pour le chef de l’OMS, les meilleurs investissements sont ceux qui visent à promouvoir la santé et à prévenir les maladies, ce qui permettra de sauver des vies et d’économiser de l’argent. La pandémie de Covid-19 a fait près de 245.150 morts dans le monde, selon le bilan établi mercredi par l’OMS.
Au total, 3.557.235 cas d’infection ont été officiellement diagnostiqués dans 195 pays et territoires.L’Europe reste le continent le plus touché avec 1.595.499 cas dont 147.820 décès. Mais les États-Unis sont le pays le plus touché avec plus de 62.698 décès sur 1.171.185 cas de contamination. Viennent ensuite le Royaume-Uni avec 29.427 morts, l’Italie avec 29.315 morts, l’Espagne avec 25.613 morts et la France avec 25.531 morts. Aux pays qui envisagent d’assouplir les mesures de restriction dites de « confinement », l’OMS a rappelé certaines de ses recommandations. Les pays doivent prendre en considération une surveillance robuste, une baisse des cas et un contrôle de la transmission.
Il faut également que les systèmes de santé soient en mesure de détecter, isoler, tester et traiter chaque cas ainsi que retracer chaque contact.Pour l’OMS, les risques d’épidémies doivent être aussi minimisés dans des environnements particuliers comme les établissements de santé et les maisons de retraite.
Les pays doivent également s’assurer que les risques d’importation du virus puissent être gérés et que les communautés soient pleinement éduquées, engagées ou habilitées à s’adapter à la «nouvelle norme» du déconfinement.