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La Turquie exclut de faire «le moindre pas en arrière» à Idleb

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Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a exclu mercredi de faire «le moindre pas en arrière» face au régime de Bachar al-Assad dans le nord-ouest de la Syrie et affiché son intransigeance. Nouvel épicentre du conflit qui déchire la Syrie depuis presque neuf ans, la province d’Idleb est le théâtre d’une crise entre la Turquie, qui parraine des groupes rebelles, et le régime de Bachar al-Assad, appuyé par la Russie.
L’offensive qu’a déclenchée le régime syrien en décembre pour reprendre ce dernier bastion rebelle et jihadiste a en outre provoqué une catastrophe humanitaire, avec près d’un million de déplacés coincés dans une étroite bande de territoire à la frontière turque. «Nous ne ferons pas le moindre pas en arrière, nous repousserons le régime (syrien) au-delà des frontières que nous avons fixées», a déclaré le Chef de l’État turc mercredi lors d’un discours devant les députés de son parti, l’AKP, à Ankara. L’offensive du régime appuyée par l’aviation russe a suscité des frictions entre Ankara et Moscou qui, en dépit de leurs intérêts divergents en Syrie, ont renforcé leur coopération sur ce dossier ces dernières années. En février, 17 soldats turcs ont été tués par des tirs du régime dans cette région où Ankara a massé d’importants effectifs ces dernières semaines.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a indiqué mercredi que la préparation d’un sommet Russie-Turquie-Iran sur la Syrie était en cours, soulignant toutefois qu’il n’y avait «aucun accord définitif pour le moment». Pendant que les négociations se poursuivent, sur le terrain, le régime de Damas continue d’avancer. Dans un communiqué lu à la télévision publique, le commandement de l’armée syrienne a annoncé mercredi avoir «repris le contrôle» ces derniers jours d’une dizaine de localités, réitérant sa «détermination à libérer tous les territoires de la République arabe syrienne du terrorisme et de ses soutiens».
Ces dernières semaines, le régime syrien a pu conquérir près de la moitié de la province d’Idleb, contrôlée depuis des années par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, et des groupes rebelles. Reste que cette offensive d’envergure a provoqué une nouvelle catastrophe humanitaire qui plonge un peu plus dans l’horreur ce pays ravagé par une guerre qui, depuis 2011, a fait au moins 380.000 morts. 

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