Les cartes du rapport intitulé «Géographie des conflits en Afrique du Nord et de l’Ouest» en disent long sur les zones de violence en Afrique du Nord et de l’Ouest. La carte de la zone du Maroc est presque dégagée des points renvoyant aux cas de violences, alors que la plupart des pays sont en proie à l’instabilité et aux turbulences de tous genres.
Le document fait également état de la répartition des victimes de la violence politique. Si la carte qui illustre la propagation de cette violence est presque dénuée de «tâches» qui y renvoient sur le territoire marocain (c’est le cas aussi de la Mauritanie), elle est couverte de points faisant état de l’existence de cette violence dans les pays voisins (Algérie, Tunisie, Libye). En effet, le rapport souligne l’intensité et la concentration des événements violents à travers trois principaux points chauds de la violence : le Mali et le Sahel central, le lac Tchad (Nigeria) et la Libye.
Par ailleurs, l’indicateur met en évidence les régions qui connaissent le taux de conflit le plus élevé, l’évolution de ces conflits géographiquement au fil du temps et comment les interventions militaires affectent leurs périmètres. Lesquels restent souvent insaisissables en raison du grand nombre d’États concernés, de rebelles, d’organisations et de milices extrémistes, de leurs alliances changeantes et de mouvements transnationaux, souligne le rapport.Le rapport appelle ainsi les États de la région ainsi que la communauté internationale à promouvoir des initiatives régionales visant à restaurer la légitimité de l’État, à investir davantage dans les régions frontalières et à accroître la protection des civils, afin de créer des régions plus sûres où des formes inclusives d’action publique sont mises en place et un dialogue étroit entre les États, les acteurs locaux et les populations est renforcé.