De l’avis des experts du secteur, le marché de l’immobilier est en train de renouer avec la croissance après des épisodes difficiles dont notamment celui déclenché avec la pandémie. Pour soutenir ce secteur et booster le marché, beaucoup de mesures ont été mises en place, notamment l’incitation fiscale portant sur l’exonération ou la réduction de 50% des droits d’enregistrement relatifs à l’immobilier. Cette mesure, dont l’échéance était initialement prévue le 30 juin et dont l’impact a été positif sur le secteur, sera-t-elle prolongée jusqu’à la fin de l’année ? C’est en tout cas ce que le groupe parlementaire du PJD a demandé en déposant, en date du 1er juin, une proposition de loi dans ce sens auprès du président du Parlement. À noter que cette mesure a déjà été prorogée une première fois en novembre 2020 dans un contexte de crise et s’inscrivant dans le cadre des mesures destinées à soutenir le secteur de l’immobilier et les ménages. Dans une précision, la ministre de l’Habitat, Nezha Bouchareb, avait déjà annoncé que les mesures visant l’exonération et la réduction des frais d’enregistrement apportées par la Loi de Finances rectificative de 2020 ont porté leurs fruits, puisque le nombre d’opérations de ventes effectuées entre les mois d’août et d’octobre 2020 s’est élevé à 25.150, dont 9.970 pendant le mois de septembre seulement. Une hausse que la ministre avait estimé avoir «positivement impacté tous les indicateurs du secteur». Pour rappel, cette incitation porte sur l’exonération des droits d’enregistrement sur les acquisitions de logement économique (250.000 DH) et de faible valeur immobilière (140.000 DH) et la réduction de 50% sur l’acquisition des autres logements et terrains nus à concurrence de 4 millions de DH.
Les nouveaux défis de la relance du secteur de l’habitat et de l’urbanisme
Lors d’une récente visite, la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nezha Bouchareb, a souligné les nouveaux défis à relever pour renforcer la relance du secteur de l’habitat et de l’urbanisme. «Le secteur de l’habitat et de l’urbanisme a réussi à enregistrer de bons résultats, malgré l’impact négatif de la pandémie», a-t-elle fait savoir, notant que le secteur a pu rester en marche en période de confinement, grâce au développement de la chaine de valeur, la dématérialisation des procédures, la promotion de la demande, le maintien de l’emploi, l’implication des professionnels du secteur et à la dynamique de solidarité engagée. «La nouvelle dynamique est déjà lancée, il suffit de s’y inscrire», a lancé Mme Bouchareb, soulignant la nécessité de sauvegarder les acquis et d’adhérer activement à cette dynamique, qui doit être basée sur l’efficacité des actions, la promotion de la souveraineté économique, notamment en matière de production des produits de première nécessité, qui devrait, selon elle, être revue et pensée à l’échelle régionale.L’immobilier transformé par le digital
La digitalisation a été placée en haut des priorités du ministère de tutelle et beaucoup d’avancées ont été réalisées pour faciliter les processus administratifs à plusieurs niveaux. De leur côté, les promoteurs immobiliers et agences immobilières ont démontré leur capacité d’adaptation et d’innovation. Plusieurs ont eu recours au digital pour promouvoir leurs projets immobiliers et ont renforcé leur présence notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, selon une dernière étude de Mubawab, 97% des futurs acquéreurs commencent leur recherche sur le web. Cet élan d’innovation digital doit néanmoins être maintenu et consolidé.