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5.000 ha de terres agricoles à alimenter par la future station de dessalement de l’eau de mer

Opération d’envergure dans la région de Casablanca-Settat. Le département de l’Agriculture est sur un projet d’aménagement d’un réseau d’irrigation qui concernera un périmètre de 5.000 ha. Cette infrastructure sera alimentée par la future station de dessalement de l’eau de mer dont l’entrée en service est programmée pour 2030.

5.000 ha de terres agricoles à alimenter par la future station de dessalement de l’eau de mer
La zone du projet est jugée «favorable» aux productions de primeurs et de cultures tropicales et d’une manière générale aux cultures intensives à haute valeur ajoutée.

Un projet stratégique pour l’agriculture dans la région de Casablanca-Settat. Le département de l’Agriculture planche sur l’aménagement d’un réseau d’irrigation du périmètre dit «Sidi Rahal» dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP). Un appel d’offres pour la réalisation de l’étude de faisabilité technique et d’évaluation préalable de ce projet est lancé. L’étude analysera donc la faisabilité technique du projet qui devrait permettre la mise en place d’une infrastructure d’irrigation assurant les meilleures conditions techniques et économiques et garantissant la valorisation et l’économie de l’eau. Son alimentation sera assurée par la future station de dessalement de l’eau de mer dans la région et dont la mise en service est prévue pour 2030. La zone concernée par ce projet couvre une superficie d’environ 5.000 ha dont 98,95% sont des terres Melk. Ce périmètre a été identifié suite à une expertise qui a été lancée par la Direction de l’irrigation et l’aménagement de l’espace agricole rattachée au ministère de l’Agriculture. Cette expertise avait pour objectif l’identification d’un périmètre susceptible d’être alimenté par la station de dessalement de Casablanca et l’évaluation à un stade de préfaisabilité le coût estimé de l’aménagement hydro-agricole du périmètre. Pour l’Agriculture, ce dernier présente plusieurs atouts. Il s’agit, en effet, d’une zone favorable aux productions de primeurs et cultures tropicales et d’une manière générale aux cultures intensives à haute valeur ajoutée (climat et sol favorables). C’est aussi une zone désenclavée et sillonnée par un réseau routier important, en plus de sa proximité au grand pôle économique du pays (Casablanca). Par conséquent, l’irrigation du périmètre à partir des eaux de la station de dessalement de Casablanca permettra un développement agricole et socio-économique de la région.

Sévère déficit en eau

La zone du projet, se situant dans les provinces d’El Jadida et de Berrechid (communes rurales Lamharza Sahel et Sidi Rahal Chatai), est caractérisée par un sévère déficit en eau. La nappe phréatique est très profonde à l’intérieur de la zone (supérieur à 70 m) et proche sur la côte (à 20 m). Le taux de salinité varie de 2 à 7 ms/cm avec tendance vers la salinité sur le littoral. Les cultures irriguées dans cette zone ne représentent que 5% de l’assolement actuel, et ce en raison du taux de salinité élevé de la nappe du côté littorale. Pour rappel, la plateforme de dessalement de l’eau de mer projetée sera dimensionnée pour une capacité à terme de l’ordre 300 Mm³ en 2 phases (phase 1 en 2026 : 200 Mm³/an et phase 2 en 

2034 : 300 Mm³/an). Elle permettra la substitution des prélèvements actuels à partir de l’Oum Errbia pour l’approvisionnement du sud du grand Casablanca, Berrechid-Settat d’une part, et la couverture des augmentations de la demande à l’horizon 2050, d’autre part. Elle servira également dans l’alimentation du périmètre situé sur la zone côtière entre Sidi Rahal et Azemmour pour l’irrigation des cultures à haute valeur ajoutée dont les besoins annuels en eau sont estimés à 30 Mm3. 

 

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