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Un an d’éducation perturbée, l’UNESCO dresse un état des lieux

L’UNESCO convoquera un événement ministériel de haut niveau, ce lundi 29 mars, pour faire le point sur les enseignements dégagés, les plus grands risques auxquels l’éducation est confrontée aujourd’hui et les stratégies visant à ne laisser aucun apprenant de côté.

Un an d’éducation perturbée, l’UNESCO dresse un état des lieux

Cela fait plus d’une année que la pandémie de Covid-19 a arrêté brutalement l’apprentissage dans le monde, créant la perturbation la plus grave de l’éducation de toute l’histoire. En effet, plus de 1,6 milliard d’apprenants dans plus de 190 pays ont arrêté d’aller à l’école, d’après les données de l’UNESCO. Et plus de 100 millions d’enseignants et de personnels scolaires ont été touchés par la fermeture soudaine des établissements d’enseignement. «Aujourd’hui encore, les deux tiers de la population apprenante mondiale sont touchés par des fermetures complètes ou partielles et les écoles de 29 pays restent totalement fermées», déplore l’UNESCO qui organise, ce lundi 29 mars, un événement ministériel de haut niveau pour faire le bilan des leçons tirées. «Cet événement constituera un espace pour le dialogue politique pour étudier les questions les plus impérieuses, en s’appuyant sur des données clés. Il montrera comment la Coalition mondiale pour l’éducation a su mobiliser ses partenaires pour soutenir les apprenants, les enseignants et les décideurs politiques en s’appuyant sur de nouveaux outils et de nouvelles connaissances», indique l’organisation onusienne.

L’événement réunira des ministres de l’éducation, des représentants des partenaires de la Coalition mondiale pour l’éducation et d’agences internationales.
Trois tables rondes seront organisées, sous la forme de sessions parallèles, sur trois sujets importants. Le premier sujet concerne le soutien qui doit être accordé aux enseignants durant cette période. Les participants à la réunion discuteront des mesures prises par chaque pays pour garder les écoles ouvertes en priorité et garantir un environnement d’apprentissage sûr, tout en assurant la santé et la sécurité des enseignants et aider ces derniers à s’adapter à la nouvelle réalité pédagogique. «Il est essentiel de protéger la santé physique et mentale des élèves, des enseignants et du personnel scolaire. La fermeture des établissements scolaires a entraîné une perturbation majeure dans la vie des enfants et des jeunes, affectant leur développement socio-émotionnel et leur bien-être, ainsi que leur vie sociale et leurs relations», affirme l’UNESCO. Et d’ajouter : «Pour permettre une rescolarisation en toute sécurité, les campagnes de vaccination doivent donner la priorité aux 100 millions d’enseignants et d’éducateurs dans le monde. La pandémie a touché directement 63 millions d’enseignants du primaire et du secondaire. Pendant les fermetures d’écoles, ils ont été obligés d’enseigner à distance, sans avoir eu le temps de se préparer et en bénéficiant souvent de conseils et de ressources limités. Les enseignants ont dû modifier les programmes d’enseignement et adapter leurs plans de cours pour continuer leur enseignement à partir de solutions de haute technologie, de basse technologie ou sans technologie du tout. Ils ont besoin d’une formation continue sur l’enseignement à distance, les technologies disponibles et d’autres pédagogies flexibles permettant un apprentissage en ligne, mixte et hors ligne pendant les futures fermetures d’écoles».
La deuxième table ronde portera sur l’abandon scolaire et la perte d’apprentissage où les intervenants partageront les principales mesures politiques prises pour atténuer l’abandon scolaire ainsi que les actions correctives mises en place pour compenser la perte d’apprentissage. «Les pertes d’apprentissage ne se comptent plus en jours et en semaines, mais en mois. En moyenne, les deux tiers d’une année scolaire ont été perdus dans le monde en raison de fermetures complètes ou partielles. Plus les écoles restent fermées longtemps, plus le risque est élevé pour les perspectives d’avenir des enfants et des jeunes. On constate que 24 millions d’enfants et de jeunes risquent d’abandonner leurs études. Les enseignants ont besoin d’être formés et accompagnés pour adapter les programmes d’enseignement et les méthodes d’évaluation afin de mesurer et d’atténuer les pertes d’apprentissage et d’empêcher les élèves vulnérables d’abandonner leurs études», déplore l’organisation.
Enfin, le dernier sujet concernera la transformation numérique et l’avenir de l’éducation. Les intervenants parleront des stratégies clés et des partenariats public-privé pour faire avancer la transformation numérique des systèmes éducatifs de manière inclusive. Ils discuteront également de l’impact de la pandémie Covid-19 sur l’avenir de l’éducation. «Environ la moitié de la population mondiale (soit près de 3,6 milliards de personnes) n’a toujours pas de connexion Internet. Cela signifie qu’au moins 463 millions d’élèves, soit près d’un tiers de la population scolaire mondiale, n’ont pas accès à l’apprentissage à distance, surtout du fait de l’absence de politiques d’apprentissage en ligne ou d’un manque d’équipement nécessaire pour se connecter depuis chez eux. La plupart des élèves n’ont pas la connectivité appropriée, les appareils et les compétences numériques nécessaires pour rechercher et utiliser des contenus éducatifs accessibles uniquement par des moyens technologiques», souligne l’UNESCO, précisant qu’une conversation mondiale visant à réinventer la façon dont le savoir et l’apprentissage peut façonner l’avenir de l’humanité.

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