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Samedi 04 Mai 2024
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António Guterres : «Nous sommes en guerre contre un virus»

La 74e Assemblée mondiale de la santé se tient alors que la communauté internationale s’efforce d’accélérer la vaccination des pays pauvres pour mettre un terme à la pandémie qui fait toujours rage et relancer l’économie mondiale.

António Guterres : «Nous sommes en guerre contre un virus»

Économie de guerre, partage des vaccins, traité sur les pandémies... Chefs d’État, de gouvernement et l’ONU ont présenté lundi à l’OMS leurs idées pour stopper la Covid et préparer la réponse aux prochaines pandémies.  Cette 74e Assemblée mondiale de la Santé (du 24 mai au 1er juin) se tient en ligne alors que la communauté internationale s’efforce d’accélérer la vaccination des pays pauvres, très en retard, pour mettre un terme à la pandémie qui fait toujours rage et relancer l’économie mondiale. «Nous sommes en guerre contre un virus. Nous avons besoin de la logique et de l’urgence d’une économie de guerre, pour renforcer la capacité de nos armes», a relevé le Chef de l’ONU.

Le principal enjeu de cette réunion, qualifiée par le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, de «l’une des plus importantes de l’histoire de l’OMS», est la réforme de l’agence et de sa capacité à coordonner la réponse aux crises sanitaires mondiales et prévenir de futures épidémies. Plusieurs pays, en particulier européens, réclament une organisation plus puissante, capable de mener des enquêtes indépendantes et mieux dotée financièrement, alors que seulement 16% du budget provient des cotisations obligatoires des États. Malgré le sentiment d’urgence, certains craignent que les résultats de la réunion soient insignifiants en raison des désaccords entre pays, notamment sur la question des pouvoirs à conférer à l’OMS.

Plusieurs rapports d’experts mandatés par l’OMS réclament de vastes réformes des systèmes d’alerte et de prévention pour éviter un autre fiasco sanitaire, alors que trop de pays ne disposent toujours pas des capacités de santé publique nécessaires pour protéger leurs propres populations et alerter en temps utile la communauté internationale ainsi que l’OMS sur d’éventuels risques sanitaires. 
Un des rapports demande que l’autorité du chef de l’OMS soit renforcée par un mandat unique de sept ans sans possibilité de réélection (contre un mandat actuel de 5 ans reconductible), afin qu’il échappe aux pressions politiques. Le projet de résolution sur le renforcement de l’OMS demande la création d’un groupe de travail chargé d’étudier l’ensemble des propositions des experts puis de faire, à son tour, des recommandations pour la prochaine Assemblée. Le texte appelle aussi le chef de l’OMS à faire des propositions pour améliorer le système d’alerte sanitaire, à travers notamment un éventuel dispositif régional. 

 

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