«L’art à travers trois générations», c’est ce que propose la galerie Bab El Kébir de la Casbah des Oudayas du 2 au 18 octobre prochain. Trois artistes de trois générations différentes dévoilent leurs œuvres au public. Il s’agit d’Imane Feriani, Abdelhadi Benbella et Jean-Baptiste Valadié. Ce dernier représente la première génération dans cette exposition.
Cet artiste-peintre, sculpteur, graveur, dessinateur, lithographe et illustrateur a fait ses premiers pas artistiques parisiens au cours Charpentier, à Montparnasse. Diplômé en arts appliqués en 1955, il signe sa première exposition, une année après, à Dakar (Sénégal). En 1960, durant son service militaire, il expose à Alger. S’ensuivent de nombreuses expositions en France et dans le monde entier : Afrique du Sud, Angleterre, Australie, États-Unis, Japon, Suède, Suisse, Belgique…
Les tableaux de Valadié, invité d’honneur de l’exposition, sont pleins de passions, d’émotions et de sensations.
La deuxième génération est représentée par Benbella. Devant ses toiles, le temps et l’espace se figent. Dans cette collection, l’artiste est assez mimétique. Les limites entre lui et ses toiles sont floues. C’est selon lui, le meilleur moyen d’échapper aux contraintes de l’art conventionnel pour ne plus obéir qu’à celles de son univers mythique et onirique, chargé de personnage à mi-chemin entre formes humaines et êtres biomorphes.
Pour sa part, Imane Feriani introduit du sang neuf dans cette exposition. La jeune artiste autodidacte utilise la couleur pour raconter ses récits et aborder des sujets qui la touchent au quotidien. Elle puise son inspiration dans les histoires de femmes pour qui son soutien est sans condition. «Pour moi, la cause des femmes est devenue mon propre chemin», indique-t-elle.
Imane Feriani «a choisi l’art depuis son enfance pour éclairer sa vie et la rendre lumineuse et belle». Pour transmettre ses idées et ressentis, elle n’hésite pas à toucher à toutes les matières, dont le bois, les fils, les tissus, et intègre de plus en plus le recyclage dans ses créations.
Doctorante en gestion, Imane Feriani a obtenu une formation en peinture en 2018 à l’École d’art Sasasa de Bruxelles et a participé à plus d’une dizaine d’expositions plastiques. À propos de son don artistique, elle dit : «Je ne suis pas allée vers la peinture. C’est elle qui est venue à moi comme une évidence.»
«L’art à travers trois générations» démontre que l’artiste n’a pas d’âge et ne vieillit pas. Les trois exposants nous embarquent dans leur propre monde, celui des rêves et de l’audace.
Cette exposition est organisée sous l’égide du ministère de la Culture et de la communication. La cérémonie d’ouverture aura lieu le samedi 2 octobre à 16 heures .