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«Dans cette période difficile, il est plus que jamais nécessaire de se faire accompagner sur le plan mental pour avoir des stratégies, des méthodes et des outils pour aller de l’avant»

«Aujourd’hui, on réalise que les gens, qui ont pris la peine dans leur passé de développer leur résilience, leur capacité et leur force mentales, réussissent en cette période douloureuse à en ressortir meilleurs», explique dans cet entretien Mohamed Elmanjra, maître-praticien en programmation neurolinguistique, expert certifié coach en intervention stratégique du Tony Robbins-Madanes Institute, qui suggère de se faire accompagner parce que beaucoup de personnes ne savent pas par où commencer.

«Dans cette période difficile, il est plus que jamais nécessaire  de se faire accompagner sur le plan mental pour avoir  des stratégies, des méthodes et des outils pour aller de l’avant»

Conseil : Le conditionnement mental est l’un des outils puissants favorisant l’obtention de résultats concrets durables en entreprise. Quelle application en temps de crise ?
Mohamed Elmanjra
: C’est justement en temps de crise que le mental devient de plus en plus crucial pour la capacité à survivre, à faire face à l’adversité et à surmonter cette crise. Aujourd’hui, on réalise que les gens qui ont pris la peine dans leur passé de développer leur résilience, leurs capacités et leur force mentale, réussissent en cette période douloureuse à en ressortir meilleurs. Par contre, ceux qui n’ont pas pris le temps de prendre soin de leur mental et de travailler sur eux-mêmes passent actuellement par des moments très difficiles. C’est ce que j’observe dans le cadre de mon travail au cabinet par une recrudescence des crises d’anxiété, de dépression, d’insomnies, pertes ou prise de poids excessives, etc.

Dans quelle mesure le conditionnement mental permet-il de maintenir sa résilience professionnelle en période difficile ?
Pour développer sa résilience professionnelle, il faut toujours se rappeler que nous ne sommes pas nos problèmes, nous sommes des personnes qui font face à des problèmes. Cette approche de nous situer au-dessus de nos problèmes nous maintient en pleine capacité pour pouvoir y faire face et trouver des solutions. Le danger c’est de s’identifier à nos problèmes, car avec cette attitude on détruit notre estime de nous-mêmes et notre confiance en soi, ce qui minimise notre capacité à rebondir et à devenir meilleurs.

Concrètement, comment gérer son conditionnement mental ?
La première chose que je recommande pour travailler sans conditionnement mental, c’est prendre soin de son corps. C’est le corps qui prend soin de la tête et non l’inverse. Le plus important, c’est de continuer l’activité physique, voire l’augmenter, en cette période fortement anxiogène. 
L’activité physique va déclencher naturellement la sécrétion des hormones du bien-être et de l’humeur au niveau de notre cerveau comme la sérotonine et la dopamine. À travers ses sécrétions naturelles d’hormones, on accèdera à un regain d’énergie. On aura ainsi les moyens physiques de pouvoir faire face à nos difficultés.

Vous avez développé récemment votre méthode de transformation rapide basée sur l’hypnose. Concrètement, de quoi s’agit-il ?
Ce que j’ai remarqué dans le cadre de mon travail, que ce soit dans le cadre d’accompagnement de particuliers au cabinet ou en intervention en entreprise avec les cadres dirigeants, c’est que pour réussir la transformation d’une personne, il est nécessaire d’intervenir à 2 niveaux. 
Il faut premièrement intervenir au niveau du conscient (la logique) et deuxièmement au niveau du subconscient (l’émotionnel). C’est pour cela que dans le cadre de la transformation rapide, j’interviens d’abord à travers des séances d’hypnose où l’on travaille profondément sur les croyances limitantes de la personne au niveau de son subconscient pour déclencher son potentiel. On travaille ensuite au niveau du conscient à travers la mise en place de stratégies concrètes et de plans d’action. À travers ses interventions et au niveau du conscient et du subconscient, on obtient de très bons résultats, rapides et qui s’inscrivent dans le temps.

Comment cette méthode peut-elle être déployée pour un bon conditionnement mental ?
En fonction des personnes et des besoins, un diagnostic est mis en place et un programme d’accompagnement est conçu pour chaque personne. Ce qui permet d’avoir des accompagnements personnalisés, des objectifs précis et des suivis rigoureux.

Quelles sont les conditions du succès de cette méthode ? Faut-il impérativement se faire accompagner pour obtenir des résultats probants ?
Bien sûr qu’il faut se faire accompagner parce que beaucoup de personnes ne savent pas par où commencer. Les gens se retrouvent souvent dans des situations avec un ensemble de problématiques qui les gênent. Ces problématiques peuvent être soit dans le contexte professionnel, soit dans le contexte personnel. Il est nécessaire qu’un professionnel puisse identifier précisément ces problématiques et les blocages correspondants. Le challenge est que souvent les personnes elles-mêmes ne sont pas conscientes de ces blocages.

Quelles sont les erreurs à éviter dans cette période ?
Dans cette période difficile où la planète vit d’énormes changements, il est plus que jamais nécessaire de se faire accompagner sur le plan mental pour avoir des stratégies, des méthodes et des outils pour aller de l’avant. Quand je parle d’accompagnement, je parle d’accompagnement sans approche médicamenteuse.
Les médicaments ont leur place dans certaines pathologies. Ce n’est pas de mon ressort, car je ne suis pas médecin. Ce que je peux dire avec certitude, c’est qu’il y a un grand nombre de situations comme la perte de confiance en soi, la baisse de l’estime de soi, l’anxiété, la peur, les changements professionnels brusques ou les variations dans sa vie personnelle, qui nécessitent plus une prise de décision, un passage à l’action, un changement de mode de vie, plutôt qu’une pilule qui aurait soi-disant un effet miracle. 

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