Le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, a rappelé, jeudi dernier à la Chambre des représentants, lors de la séance générale consacrée à l’examen et au vote des textes de loi finalisés, les objectifs généraux du projet de loi n°39.21, complétant le Dahir Chérifien n°1-58-008 (24 février 1958) portant statut général de la fonction publique, qui été adopté à l’unanimité par la Commission de justice, de législation et des droits de l’Homme. Dans son exposé devant les députés de la première Chambre, l’argentier du Royaume a indiqué que ce texte de loi vient accompagner le changement que connaît le système de santé dans le Royaume, et ce à travers la qualification des professionnels de la santé exerçant dans le secteur public, surtout après la mise en œuvre du chantier de la protection sociale. Ce dernier dépend, en grande partie, de l’amélioration de l’offre sanitaire publique et de la facilitation de l’accès aux prestations sanitaires. Dans le détail, ce projet de loi permettra ainsi d’inscrire les professionnels de la santé exerçant dans le secteur public sur la liste des catégories professionnelles non concernées par le Dahir Chérifien n°1-58-008 portant statut général de la fonction publique, et ce en vue d’élaborer, en vertu d’un texte législatif, un statut qui leur est propre et définissant notamment leurs droits et obligations professionnels.
«Ce projet de loi est une concrétisation de l’important Chantier Royal lié à la protection sociale, qui dépend dans une large mesure de la réhabilitation du système de santé, notamment en revoyant le cadre juridique actuel régissant les professionnels de santé travaillant dans le secteur public, comme point d’entrée pour établir un équilibre entre les obligations professionnelles de ces catégories et les droits qui leur sont associés, de manière à assurer l’attraction et la rétention des compétences, afin de permettre l’amélioration de l’offre de santé publique et la facilitation de l’accès aux services de santé», souligne le haut responsable. D’après le même responsable, l’adoption de ce projet contribuera à permettre au Royaume d’asseoir et de consolider les principes du service de santé publique, principalement en maintenant le fonctionnement de l’espace de santé publique, en assurant l’impartialité dans la prestation du service de santé publique et en réalisant l’intégration entre les secteurs public et privé.
