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Vers la création de 6 centres de compétence en éducation digitale dans des universités africaines

Six centres de compétence en éducation digitale (C-CoDE) verront le jour dans des universités africaines, et ce, dans le cadre de l’initiative conjointe «Excellence in Africa» (EXAF) de l’École Polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et de l’Université Polytechnique Mohammed VI (UM6P) de Benguérir.

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Le Centre EXAF-EPFL vient de dévoiler les six premiers lauréats qui accueilleront les futurs centres de compétence en éducation digitale, à l’issue de la seconde phase de l’appel à candidatures pour la création des C-CoDE, lit-on dans un communiqué publié sur le site de l’UM6P. Les 20 dossiers retenus ont été évalués par des experts de l’Association des universités africaines (AUA), de l’EPFL et de l’UM6P, selon la même source. S’agissant d’un appel très compétitif et en raison du nombre limité d’institutions pouvant être associées au programme, le comité de pilotage d’«Excellence in Africa» a fixé des normes de sélection très élevées. De par leurs qualité et pertinence, les projets de six universités africaines ont été ainsi sélectionnés, fait savoir le communiqué. Il s’agit de «The Nelson Mandela African Institution of Science and Technology» (Arusha, Tanzanie), «Moi University» (Kenya), «Kabale University» (Ouganda), «University of Abuja» (Nigeria), École supérieure multinationale des télécommunications (Dakar, Sénégal) et de l’Université Nangui Abrogoua (Abidjan, Côte d’Ivoire).
La transition des universités vers l’enseignement numérique, avec l’intégration durable des outils et technologies numériques et l’adoption d’approches pédagogiques nouvelles, exige des compétences et des qualifications actualisées, souligne la même source, ajoutant que la création des C-CoDE, qui rassemblent ces compétences pédagogiques et technologiques sous un même toit, accompagnera cette transition numérique pour les universités sélectionnées et aura un impact élargi aux niveaux national et régional.
Au cours des années 2021 et 2022, le projet développera une partie «hard» et une autre «soft», note le communiqué, expliquant que «c’est donc la construction d’un studio avec l’équipement multimédia et l’infrastructure informatique nécessaire à la production des cours en ligne (MOOC- Massive Open Online courses), qui sera mise en place». Et de poursuivre qu’il s’agira, ensuite, de former, dans chacune des universités, des techniciens à l’exploitation du studio de production, mais également des experts résidents en ingénierie techno-pédagogique, ainsi que quelques dizaines de professeurs à l’enseignement numérique.
La formation des enseignants à l’enseignement numérique sera dispensée à l’aide des MOOC et d’un accompagnement personnalisé à distance par des experts en ingénierie pédagogique, en utilisant une vaste palette de technologies numériques, relève le document, précisant que ce programme de formation permettra de passer de la théorie à la pratique avec des cours existants qui seront transformés en un cours en ligne. Et d’enchaîner que cela permet d’assimiler des outils et des pratiques pédagogiques d’enseignement à l’aide du numérique, mais également de réaliser des cours et de les mettre à la disposition de l’ensemble de la communauté des apprenants. Ce sont donc les stratégies d’apprentissage, les plans de cours et les modèles de cursus qui seront revus dans une perspective digitale. C’est pourquoi la mise en œuvre des C-CoDE, couplée avec les formations dispensées, contribuera à l’intégration durable de l’apprentissage en ligne et des technologies numériques dans l’enseignement dispensé à chacune des universités partenaires et doit permettre à terme une mutualisation des enseignements entre les universités.
À rappeler que dans la première phase de l’appel à candidatures à l’été 2020, pas moins de 44 candidatures complètes sont parvenues au Centre EXAF. Ce nombre important de candidatures provenant d’universités a montré clairement que l’éducation numérique est considérée comme faisant partie des plans de développement stratégique pour renforcer la qualité de l’enseignement dans les disciplines STEM (Sciences, Technology, Engineering and Mathematics), conclut le communiqué. 

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