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«La crise, une opportunité pour bâtir la confiance», un rapport de l’Institut marocain d’analyse des politiques

L’Institut marocain d’analyse des politiques, MIPA, dévoile les résultats préliminaires de la deuxième édition de son rapport relatif à «l’indice de confiance», baptisé «La crise, une opportunité pour bâtir la confiance». Élaboré sur la base d’une enquête ayant ciblé un échantillon de 1.500 personnes, le document évoque la confiance des Marocains en matière sociale et politique ainsi que dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

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L’Institut marocain d’analyse des politiques (Moroccan Institute for Policy Analysis-MIPA), centre de recherche indépendant, vient de dévoiler les résultats de sa dernière recherche portant sur «l’indice de confiance» à travers un rapport intitulé «la crise, une opportunité pour bâtir la confiance». Le rapport, qui en est à sa deuxième édition et que l’Institut entend publier annuellement, vise à mesurer et analyser le niveau de confiance des Marocains dans les différentes institutions politiques économiques et sociales. L’objectif est également de présenter des recommandations aux décideurs politiques, l’enjeu étant de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions.
Le rapport – il s’agit des résultats préliminaires dévoilés et dont le rapport final sera publié dans deux mois – focalise la confiance à travers quatre composantes. Il s’agit de la confiance sociale (dans la famille, les voisins, les étrangers...), la confiance politique (notamment les principales institutions étatiques), la confiance dans le secteur de l’éducation et la confiance dans le secteur de la santé. Il est à signaler que pour la rédaction de ce rapport, MIPA s’est basé sur une enquête effectuée à partir d’un échantillon qui est passé de 1.000 personnes lors de la première édition à 1.500 pour cette nouvelle série de l’indice de confiance. L’enquête effectuée entre le 15 juillet et le 15 août derniers a touché des Marocains âgés de plus 18 ans à égalité entre les deux sexes.
Les résultats préliminaires de ce rapport présentés, jeudi derniers à Rabat, montrent, en matière de confiance sociale, que 60% des interrogés ont confiance les uns dans les autres, alors que 40% n’ont pas confiance. L’étude fait ressortir que les Marocains ont plus confiance, à hauteur de 99%, dans la famille nucléaire et à hauteur de 85% dans la famille étendue. Mais ce sentiment diminue, relève l’enquête, vis-à-vis des étrangers (à hauteur de 64%) ou vis-à-vis des adeptes d’autres religions (à hauteur de 67%). De même, 65% des personnes interrogées ont affirmé être très fiers de leur identité marocaine (26% sont fiers d’une certaine manière et seulement 7% ne sont pas du tout fiers de l’être).
En matière de confiance politique, l’enquête a révélé que 36% ne suivent pas la vie politique (3% l’ont suivie avec intérêt, et 33% la suivent à un certain degré) alors que 46% ont répondu qu’ils ne s’intéressent absolument pas à la politique. S’agissant des mécanismes traditionnels de la participation politique (boycott, pétitions, publication de contenus politiques sur les réseaux sociaux), 20% ont affirmé n’avoir jamais pris part à une manifestation de protestation, 12% disent avoir déjà signé une pétition et 39% ont déjà pris part à un mouvement de boycott. De même, 19% affirment avoir refusé de participer aux élections et 11% avoir publié un contenu politique sur les réseaux sociaux. Sur un autre registre, 99% affirment n’appartenir à aucun parti politique, 18% disent avoir participé aux précédentes élections, 32% comptent prendre part aux prochaines échéances électorales et 64% comptent s’abstenir. Situation qui s’ajoute au manque de confiance dans les institutions élues, fait savoir l’enquête de MIPA.
Le rapport a aussi consacré une partie de son analyse à la confiance dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Ainsi, la confiance dans l’éducation a atteint une proportion de 66% (confiance qui a atteint 70% dans le secteur privé de l’enseignement et 8% disent ne pas avoir confiance dans l’enseignement public contre 5% qui ne font absolument pas confiance à l’enseignement privé). En ce qui concerne le secteur de la santé, 41% ont exprimé un sentiment de confiance vis-à-vis du secteur public, contre 59% qui en sont insatisfaits. Or 71% ont exprimé leur confiance vis-à-vis du secteur privé de la santé. 

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