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La croissance économique attendue à 4,3% ce 4e trimestre

Après 5,9% au troisième trimestre, l’économie nationale devrait enregistrer une croissance de 4,3% ce dernier trimestre de l’année, selon les prévisions du Haut-Commissariat au Plan. Le secteur tertiaire contribuerait pour +1,4 point à cette croissance, contre de +0,7 point pour le secondaire. Les activités agricoles, elles, progresseraient de 18,5% en variation annuelle. L’investissement et la demande intérieure resteraient sur leur trend haussier.

La croissance économique attendue à 4,3% ce 4e trimestre
La valeur ajoutée hors agriculture s’est appréciée de 4,2% au troisième trimestre.

L’effet de rattrapage de l’économie nationale se poursuit. «Compte tenu d’un accroissement attendu de 2,5% de la valeur ajoutée hors agriculture, l’activité économique enregistrerait une hausse de 4,3%, en variation annuelle, contre -5,1% un an plus tôt», selon les projections du Haut-Commissariat au Plan (HCP). La demande intérieure, réelle dynamo de l’économie, poursuivrait son redressement pour le quatrième trimestre successif. Cette demande «est portée par le raffermissement des dépenses des ménages, notamment en biens alimentaires et manufacturés et par l’accroissement des dépenses de restauration, des services de loisirs et de transport», explique le HCP. Pour sa part, la consommation publique augmenterait de 4,5% et l’investissement brut de 8,1% à la faveur essentiellement de la bonne orientation de l’investissement en produits industriels et de BTP.

Le secteur tertiaire contribuerait pour 1,4 point au PIB, contre 0,7 point pour le secondaire, grâce à la poursuite de l’amélioration dans les services marchands notamment le commerce, le transport et la restauration.  «Dans le même sillage, les activités industrielles, d’électricité et de construction poursuivraient leur raffermissement amorcé au début de l’année 2021. En revanche, la croissance de l’activité minière ralentirait, s’établissant à +0,8%, en rythme annuel, au lieu de +8,8% une année auparavant», indique le HCP. Les activités agricoles, elles, progresseraient de 18,5% en variation annuelle.

5,9% de croissance au 3e trimestre

Au troisième trimestre, l’économie nationale se serait raffermie de 5,9% après 15,2% au deuxième trimestre. La valeur ajoutée hors agriculture s’est appréciée de 4,2%, celle de l’agriculture de 19,6%. Les branches tertiaires auraient contribué pour +2,2 points à l’évolution du PIB, portées par les activités de commerce, de transport, d’hébergement et de restauration. «La croissance des activités secondaires aurait, quant à elle, ralenti, portant sa contribution à la croissance du PIB à 1 point», souligne le HCP. Dans l’activité agricole, la production végétale serait restée le premier moteur de performance, grâce à un accroissement des récoltes de céréales, des maraîchères de saison et de l’arboriculture fruitière, dans un contexte de hausse de la demande des industries locales agroalimentaires.

+5,6% pour la consommation des ménages au 3e trimestre

La demande intérieure aurait poursuivi son redressement pour le troisième trimestre successif, après avoir régressé au cours de l’année 2020. 

«La consommation des ménages se serait raffermie de 5,6%, portée par la hausse des achats de biens alimentaires, manufacturés et de services de transport, de restauration et de loisirs», poursuit le HCP. La consommation des administrations publiques aurait, pour sa part, progressé de 4,2%, au lieu de +4,8% un trimestre plus tôt, en ligne avec l’accroissement des dépenses de fonctionnement administratif. L’investissement brut se serait raffermi de 6,5%, dans le sillage du raffermissement de l’équipement en produits manufacturés et immobiliers.

L’inflation décélère légèrement

Au troisième trimestre 2021, le rythme de croissance des prix à la consommation aurait légèrement décéléré à +1,3% sur un an, au lieu de +1,6% un trimestre plus tôt. Derrière ce ralentissement, la détente des prix des produits alimentaires (+0,3%, après +0,9% au trimestre précédent) et, dans une moindre mesure, de la légère décélération de ceux des produits non alimentaires (+1,8%, après +2,1%), en dépit de l’ajustement à la hausse des prix de l’énergie. 

À l’inverse, l’inflation sous-jacente, qui exclut les prix soumis à l’intervention de l’État et les produits à prix volatils, aurait poursuivi sa tendance haussière, pour atteindre 1,8%, après 1,1% un trimestre auparavant.

Les crédits à l’économie ralentissent

La masse monétaire aurait évolué au rythme de 7%, au troisième trimestre 2021, après +7,4% un trimestre auparavant. Le besoin de la liquidité des banques se serait infléchi. Bank Al-Maghrib aurait, ainsi, réduit le volume de ses financements aux banques. Les avoirs officiels de réserve auraient progressé de 7,6%, tandis que les créances nettes sur l’administration centrale auraient décéléré, marquant une hausse de 9,7% de l’endettement monétaire du Trésor. La croissance des créances sur l’économie aurait décéléré, avec un encours en hausse de 4,4%, contre +4,8% un trimestre plus tôt. Cette évolution serait attribuable notamment au ralentissement des crédits immobiliers et des crédits à la consommation des ménages. Les taux d’intérêt sur le marché interbancaire se seraient stabilisés à 1,5%, soit le même niveau que le taux directeur de Bank Al-Maghrib. 


Le commerce extérieur se raffermit au 3e trimestre

Les exportations de biens et services, en volume, auraient continué à s’améliorer. En valeur, les exportations des biens auraient augmenté de 23%, soutenues par l’amélioration des ventes extérieures des produits des industries électriques et électroniques, des biens agricoles et agroalimentaires et des articles de la bonneterie. Pour leur part, les importations de biens et services, en volume, auraient augmenté de 17,7%, alimentées par la reprise de la demande intérieure, après la baisse de 11,7% enregistrée au même trimestre de 2020. En valeur, les importations de biens sont en hausse de 35%.

De son côté, la facture énergétique aurait été impactée par la hausse des importations des gasoils et fuels et des autres hydrocarbures dont les prix moyens à l’importation auraient augmenté de près de 50%.

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