Développer la fibre d’entreprendre en milieu scolaire est un atout pour l’avenir professionnel des jeunes. La sensibilisation peut passer par l’intégration des programmes de l’éducation à l’entrepreneuriat à l’école, mais également via des initiatives indépendantes souvent menées dans le cadre de compétitions qui vont encourager l’entrepreneur en herbe à approfondir la réflexion sur l’idée de son projet, apprendre à communiquer et échanger avec des mentors, préparer un business modèle, pitcher son projet, le défendre et, pourquoi pas, le concrétiser et en faire la base pour une carrière professionnelle future.
«Learning by Doing»,une approche gagnante
«À travers des dispositifs “Learning by Doing”, la French Tech Maroc entend appuyer la jeunesse en développant la fibre entrepreneuriale, le goût du leadership et l’envie de créer et d’innover», indique Jérôme Mouthon, président de la French Tech et directeur Teads MENA. Partie de cette ambition, la communauté de la French Tech Maroc s’est lancé le pari d’organiser la première édition de #HackTonFutur qui vient de dévoiler ses finalistes. «Cette première édition est un premier jalon d’un rendez-vous incontournable pour les jeunes ayant la fibre de l’entrepreneuriat. Je suis fière de vous annoncer d’ores et déjà la tenue d’une deuxième édition pour l’année prochaine», annonce d’emblée M. Mouthon.Destinées aux collégiens et lycéens du Maroc, #HackTonFutur est une compétition d’idées qui a pour objectif d’encourager les jeunes générations, collégiens et lycéens, à imaginer et à proposer des solutions durables, technologiques, viables et concrètes dans les domaines de la santé et de l’éducation. Elle vise ainsi à instiller la culture de l’entrepreneuriat dans le système éducatif des futures générations et contribuer au développement de l’écosystème des startups.Lancée en avril dernier, cette première édition a connu la participation de 150 collégiens et lycées, dont 16 finalistes. Sur les 84 projets soumis, 5 projets ont été sélectionnés et ont bénéficié d’un accompagnement afin de les préparer à réussir l’épreuve de tout projet d’entrepreneuriat, Le «Elevator Pitch».«Ce projet a permis à 150 jeunes de travailler en équipe, de se mettre dans la peau d’un entrepreneur, et d’apprendre à vendre une idée. Ce sont là 150 jeunes qui envisageront l’entrepreneuriat comme une possibilité concrète alternative à une carrière professionnelle linéaire», explique Asmaâ Fenniri, membre du Board de la French Tech Maroc et directrice marketing digital chez Honoris United Universities.Des idées et des projets prometteurs
Les cinq projets qui ont été sélectionnés pour la Finale ont proposé des idées concrètes, s’appuyant sur les nouvelles technologies et modalités de financement participatif pour faciliter l’accès à l’apprentissage et à la santé. r prix est revenu à Sun-Ed, une plateforme de Crowdfunding qui offre aux étudiants la possibilité de lever des fonds pour financer et contribuer à la concrétisation de leurs études. Ce projet recevra un financement à hauteur de 30.000 DH pour tester le concept. Partenaire du concours, Orange Maroc a eu le coup de cœur pour le projet E-Library, une plateforme en ligne qui permet aux élèves de donner, vendre, acheter et échanger leurs livres avec d’autres étudiants. Les trois autres projets finalistes, également salués par le Jury de la compétition, ont exploré l’intelligence artificielle comme CoachMi pour booster la motivation des élèves ou eSanté qui propose de dématérialiser le carnet de santé et enfin PetRescue, une plateforme de gestion collaborative des animaux errants.Cette première édition a été marquée par le soutien de l’ambassade de France au Maroc, du Service de coopération et d’action culturelle (SCAC), ainsi que de nombreux partenaires et parrains.Carte visite
La French Tech Maroc, communauté du réseau mondial la French Tech, est née de l’initiative d’entrepreneurs français, binationaux et marocains à Casablanca. Cette communauté réunit des entrepreneurs, des fondateurs de startups, des investisseurs, et d’autres parties prenantes de l’écosystème des startups au Maroc. Cet écosystème œuvre au succès du mouvement «La French Tech» en favorisant les échanges et les rencontres et se veut être le lien entre les startups marocaines et le réseau mondial des communautés de la French Tech. Le mouvement de la French Tech Maroc s’étend sur l’ensemble du Royaume et prévoit d’avoir une représentation dans chacune des 12 régions du pays.
Ils ont dit…
Asmaâ Fenniri membre du Board de la French Tech Maroc et directrice marketing digital chez Honoris United Universities
«Nous avons retenu six critères pour sélectionner les projets participants, dont 5 sont directement reliés à l’idée elle-même, à savoir l’originalité et l’innovation, la viabilité, la durabilité avec une dimension d’inclusion économique et un caractère social, l’utilité, puis le dernier autour de la communication. Il nous a en effet semblé important d’évaluer la capacité de l’équipe à communiquer et à présenter son projet de manière claire pour, éventuellement, attirer des investisseurs. L’idée de base est de donner envie aux jeunes d’entreprendre et les mettre dans la situation réelle de création de projets et donc leur faire comprendre qu’au-delà des carrières linéaires, ils pourront eux-mêmes être acteurs de leur carrière professionnelle en entreprenant. Nous avons de jolies pépites dans cette compétition, et nous veillerons à les accompagner pour avancer.»
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L’équipe du projet Sun-Ed membre du Board de la French Tech Maroc et directrice marketing digital chez Honoris United Universities
«Nous avons décidé de participer à ce concours en mars dernier. Nous avons eu l’idée de notre projet à partir du constat que beaucoup d’étudiants au Maroc n’ont pas la chance de poursuivre leurs études pour des raisons financières. C’est un projet qui nous tenait à cœur, car nous croyons qu’avec cette plateforme de Crowdfinding, nous allons pouvoir réunir des fonds pour soutenir les étudiants et les aider à poursuivre leurs études. Nous comptons vraiment réaliser ce projet et le concrétiser à l’avenir.»
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Jean-François Arnod, directeur central Grand Public-Orange Maroc
«Nous agissons à Orange Maroc, d’abord, en tant qu’acteurs engagés et responsables, ensuite, nous avons complètement conscience que les nouvelles technologies et le digital que nous apportons représentent de formidables opportunités. Donc, nous faisons en sorte de trouver les moyens pour accompagner l’inclusion digitale au Maroc. Nous constatons que cette jeunesse possède une volonté pour aller de l’avant et innover en utilisant la technologie et le digital, nous nous devons donc d’être un partenaire important pour eux.
Orange Maroc dispose de nombreuses initiatives destinées aux startups, et avec la French Tech, nous avons pensé que c’est l’occasion d’élargir nos actions à cette catégorie de jeunes collégiens et lycées, entrepreneurs en herbe.»------------
L’équipe du projet E-Library
Ph. Sradniâ
«C’est une expérience merveilleuse pour nous qui nous a donné l’occasion d’aller jusqu’au bout de notre idée et d’avancer concrètement pour la tester et donc concrétiser notre rêve. Nous avons beaucoup bénéficié et appris de l’encadrement des équipes et de leur accompagnement pendant toutes les étapes de la préparation de notre projet. L’idée nous est venue d’abord de recycler les manuels scolaires et donc de permettre de les avoir à des prix bas, puis d’échanger les livres et d’encourager à la lecture. Nous sommes motivés pour aller jusqu’au bout de l’expérience de lancer la plateforme dans les meilleurs délais.»