Comme tout écosystème, celui de la digitalisation nécessite des préalables pour sa mise en place. Et ces derniers «doivent être construits maintenant», insiste Meriem Zairi. La présidente de la Commission startups et transformation digitale à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) intervenait, vendredi à Casablanca, lors de la conférence organisée par Groupe Le Matin, dans le cadre de son Cycle de matinales autour des «Nouveaux enjeux de la digitalisation», sur le thème «Digital : quel écosystème pour dynamiser l’économie ?» Pour Chakib Achour, directeur marketing et stratégies de Huawei Technologies au Maroc, cela commence par la connectivité, véritable pilier de la transformation digitale. «Il y a encore des problèmes de connectivité au Maroc. Cela dit, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications a réalisé plusieurs progrès», estime Achour.
L’État doit-il prendre le lead ?
L’État doit donc jouer son rôle de facilitateur et accompagner l’émergence d’un tel écosystème, s’accordent à dire les participants à la Matinale. Doit-il cependant prendre le devant ou attendre que le secteur se développe ? «L’État ne doit pas forcément prendre le lead. Les grands leaders comme les entrepreneurs doivent également être engagés», répond Sarina Amani, Operations Manager Smart Cities chez Plug and Play Tech Center. La démarche doit être inclusive.«S’il est urgent d’agir, c’est parce que le Maroc dispose des deux éléments les plus importants pour un écosystème efficace accompagnant le nouveau modèle de développement : les compétences et les startups. À condition de les financer et de les accompagner. Ce qui manque encore au Maroc», affirme Sarina Amani. Quoi qu’il en soit, le Maroc a tout à gagner en développant un écosystème moderne et efficace de digitalisation. Sa compétitivité n’est pas la seule à être en jeu. Il en va également de sa souveraineté en matière de data et de cybersecurité, véritables nerfs de la guerre.https://www.youtube.com/watch?v=2O_z988hacE&ab_channel=MATINTV