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Digitalisation : un écosystème complexe, mais qui urge !

Les pré-requis nécessaires à un écosystème de digitalisation sont multiples et complexes à mettre en place. Des compétences à dénicher et à former, des startups à financer et à accompagner et un cadre juridique à mettre en place, nécessitant l’engagement de l’État. Un défi que le Maroc se doit de relever rapidement pour améliorer sa compétitivité et assurer sa souveraineté technologique.

Digitalisation : un écosystème complexe, mais qui urge !
Groupe Le Matin a organisé, vendredi, une nouvelle conférence s’inscrivant dans son Cycle de matinales autour des «Nouveaux enjeux de la digitalisation». Ph. Saouri

Comme tout écosystème, celui de la digitalisation nécessite des préalables pour sa mise en place. Et ces derniers «doivent être construits maintenant», insiste Meriem Zairi. La présidente de la Commission startups et transformation digitale à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) intervenait, vendredi à Casablanca, lors de la conférence organisée par Groupe Le Matin, dans le cadre de son Cycle de matinales autour des «Nouveaux enjeux de la digitalisation», sur le thème «Digital : quel écosystème pour dynamiser l’économie ?» Pour Chakib Achour, directeur marketing et stratégies de Huawei Technologies au Maroc, cela commence par la connectivité, véritable pilier de la transformation digitale. «Il y a encore des problèmes de connectivité au Maroc. Cela dit, l’Agence nationale de réglementation des télécommunications a réalisé plusieurs progrès», estime Achour.
L’infrastructure est importante, car elle permet le développement de la Big Data, de l’intelligence artificielle et du Cloud, «mais elle doit être accompagnée d’une infrastructure réglementaire favorisant l’émergence de cet écosystème», nuance Zairi.
«La pratique qui veut que tout soit interdit au Maroc sauf autorisation doit changer. Nous avons vu cela pour les cryptomonnaies ou encore la reconnaissance faciale comme preuve de vie pour la gestion des retraites. La loi doit accompagner la croissance, pas la freiner», lance Zouheir Lakhdissi, serial entrepreneur, CEO de Dial Technologies et membre de l’APEBI.
Par ailleurs, la confiance doit être de mise pour une digitalisation réussie, souligne Lakhdissi qui cite en exemple la gestion des aides accordées aux citoyens au début de la pandémie. «Cette aide était basée sur les déclarations de la population cible. L’état a ensuite pris à sa charge de vérifier la véracité des déclarations», fait-il remarquer.

L’État doit-il prendre le lead ?
L’État doit donc jouer son rôle de facilitateur et accompagner l’émergence d’un tel écosystème, s’accordent à dire les participants à la Matinale. Doit-il cependant prendre le devant ou attendre que le secteur se développe ? «L’État ne doit pas forcément prendre le lead. Les grands leaders comme les entrepreneurs doivent également être engagés», répond Sarina Amani, Operations Manager Smart Cities chez Plug and Play Tech Center. La démarche doit être inclusive.
«S’il est urgent d’agir, c’est parce que le Maroc dispose des deux éléments les plus importants pour un écosystème efficace accompagnant le nouveau modèle de développement : les compétences et les startups. À condition de les financer et de les accompagner. Ce qui manque encore au Maroc», affirme Sarina Amani. Quoi qu’il en soit, le Maroc a tout à gagner en développant un écosystème moderne et efficace de digitalisation. Sa compétitivité n’est pas la seule à être en jeu. Il en va également de sa souveraineté en matière de data et de cybersecurité, véritables nerfs de la guerre.

https://www.youtube.com/watch?v=2O_z988hacE&ab_channel=MATINTV

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