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Pour une égalité des genres dans le domaine de l’IA

Le constat est mondial : la sous-représentation des femmes dans le milieu scientifique est réelle. Aujourd’hui, les barrières doivent être levées à travers des actions concrètes permettant aux filles et femmes d’avoir une place de choix dans ce domaine. C’est la raison d’être de la Chaire Icesco installée au sein de l’Université Euromed de Fès (UEMF).

Pour une égalité des genres dans le domaine  de l’IA

Selon le rapport de l’Unesco sur la science, publié le 11 juin 2021, «les femmes ne représentent que 28% des diplômés de l’enseignement supérieur en ingénierie et 40% des diplômés en informatique. En Intelligence artificielle (IA), seulement 22% des professionnels du domaine sont des femmes». Cette situation semble particulièrement préoccupante en raison de l’écart mondial entre les genres qui se creuse notamment en matière des sciences. Le traitement de cette «fracture» est une question prioritaire et constitue une vraie opportunité de développement dans le monde de la science qui a besoin aujourd’hui avec la conjoncture actuelle de plus de coordination entre tous les acteurs concernés et à tous les niveaux, «Permettre aux femmes à prendre une place de choix dans ce domaine et sur un pied d’égalité avec les hommes» est bien une affaire de tous. Pour ce faire, les actions concrètes se multiplient. Au Maroc, plusieurs initiatives sont lancées pour apporter une réponse à cette question notamment la création d’une Chaire Icesco au sein de l’UEMF.

La Chaire Icesco «Femme en sciences : Intelligence artificielle et futurs» voit le jour
Promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de l’intelligence artificielle, encourager la participation des filles et des femmes dans ce domaine et consolider la culture de prospective. Tels sont les objectifs de la Chaire Icesco «Femme en sciences : Intelligence artificielle et futurs», inaugurée la semaine dernière au siège de l’UEFM, et dont l’accord de création a été signé le 17 mai 2021. Une initiative qui vient renforcer la motivation et l’engagement de l’Icesco et de l’Euromed qui ne ménagent aucun effort pour faire de l’égalité une base fondamentale et œuvrent, entre autres, à favoriser l’inclusion et la diversité dans l’intelligence artificielle plus particulièrement, un domaine qui est devenu aujourd’hui un levier de développement et de progrès dans plusieurs secteurs d’activités.
Outre la promotion de l’égalité dans les domaines de la science cette chaire se donne comme mission de créer un cadre de référence pour y conduire et développer des travaux de recherches en partenariat avec le monde industriel marocain. Avec une telle vision, l’impact est d’autant plus fort. L’UEMF compte ainsi attirer davantage de doctorants et surtout des doctorantes dans le domaine de l’IA, avec une volonté affichée de soutenir et favoriser l’innovation et l’entrepreneuriat dans le secteur du numérique. Les futur(e)s chercheurs/chercheuses pourront de ce fait tisser des liens avec les meilleurs laboratoires du monde grâce au large réseau de partenaires de l’UEMF via son École sur l’ingénierie digitale et l’intelligence artificielle (EIDIA), première école d’ingénieurs dans ce domaine à l’échelle Europe-Afrique.

Une opportunité pour réduire l’écart entre les genres
Dans son allocution d’ouverture, Dr Salim M. AlMalik, directeur général de l’Icesco, s’est félicité du lancement des activités de la chaire à l’Université Euromed qui occupe une place de choix, malgré sa création récente, parmi les universités du monde islamique.
 Et d’ajouter  que cette chaire, relève de l’initiative de l’Année de l’Icesco pour la femme 2021, contribuera à l’encouragement et au soutien des femmes et filles dans le domaine des sciences, et a souligné que l’étude et l’utilisation par les femmes des applications de l’IA contribueront à atteindre l’égalité des sexes.
 Pour sa part, Dr Mostapha Bousmina, président de l’UEMF, a précisé que 51% du personnel de l’Université est féminin, et que les étudiantes sont très brillantes, en ajoutant que la Chaire scientifique de l’Icesco contribuera à la réalisation de l’égalité des sexes, à travers le renforcement des capacités des jeunes femmes et la promotion de leur présence et contribution dans le domaine de l’IA, tout en continuant à travailler dans de nouveaux domaines.
 De son côté, Abdelhak Azzouzi, membre du conseil d’administration de l’Université, a indiqué que cette Chaire sera un grand succès, car elle vise à développer les partenariats au niveau international, former dans le domaine de la recherche et de l’innovation, et attirer de jeunes chercheurs des États membres de l’Icesco pour développer des algorithmes et techniques d’IA qui bénéficieront à la société.
 En outre,  Maha Gmira, coordinatrice de la Chaire, a passé en revue les principales mesures et étapes prises depuis la signature de l’accord de création de la Chaire, soulignant que l’objectif de cette dernière, tracé en coordination avec le Centre de Prospective stratégique de l’Icesco, est d’offrir des opportunités aux filles et femmes et les soutenir dans le domaine de l’IA à travers les ateliers et l’école d’été, élargir les connaissances scientifiques, et mettre en place des programmes de bourses et des programmes d’échange d’étudiants au cours des cinq prochaines années.
 Cette journée  a été marquée par l’organisation d’une visite  aux laboratoires et installations de l’Université, au cours de laquelle les professeurs et étudiants de différentes nationalités ont donné un aperçu sur les recherches et expériences scientifiques élaborées. 


Accord de création de la Chaire Icesco

La création de cette Chaire s’inscrit dans le cadre de la célébration par l’organisation de l’Année de la femme 2021.

 

C’est lors de la signature d’une convention entre les deux institutions, le lundi 17 mai dernier à Rabat au siège de l’Icesco, que cette Chaire a été créée. À cette occasion, 
Dr AlMalik s’est félicité de la signature de cet accord, en ajoutant que la visite de la délégation de l’Icesco aux installations et laboratoires de l’UEMF lui a permis de découvrir le potentiel dont dispose l’Université, étant une fierté pour tous ces membres. De son côté, Dr Bousmina a salué la signature de cet accord et remercié l’Icesco pour son soutien à la recherche scientifique, en soulignant sa volonté de développer les relations entre les deux parties. De même, Dr Abdelhak Azzouz, membre du conseil d’administration de l’Université, s’est également réjoui de la signature de cet accord, et s’est dit persuadé que cette Chaire sera distinguée et connaîtra un grand succès. Selon les clauses de l’accord, la Chaire vise à mettre en place un organe de formation et de recherche sur les axes majeurs de la Chaire, et à associer les chercheurs, écrivains et penseurs à la diffusion du rôle de l’art, de la science et de la civilisation dans le développement des sociétés et la préservation de leurs culture, patrimoine et identité.


Les 4 objectifs de la Chaire Icesco

 

La Chaire «Femme en sciences : Intelligence artificielle et futurs» s’articule autour de quatre grands objectifs :

1 -Constituer un talent 

Former les scientifiques et gestionnaires en Intelligence artificielle hautement qualifie (e)s pour répondre aux besoins croissants du marché et en consolidant le rôle de la femme dans les métiers d’avenir.

 2 -Développer de la connaissance
Intensifier et améliorer la recherche scientifique en IA en assurant la représentativité de la femme.

3 -Assurer le transfert
Favoriser l’acquisition de connaissance en IA par les organisations et le public, le transfert de technologies vers l’industrie et l’entrepreneuriat.

4 -Impliquer la communauté
Développer un réseau solide aussi bien a l’échelle nationale qu’internationale en Intelligence artificielle.


Qui est Maha Gmira, coordinatrice de la Chaire «Femme en sciences : Intelligence  artificielle et futurs»?

La coordination et la gestion de cette Chaire sont confiées à la professeure Maha Gmira, experte reconnue en Intelligence artificielle. Elle est spécialiste et enseignante à l’École d’ingénierie digitale et d’intelligence artificielle ayant réalisé sa thèse de doctorat à l’École Polytechnique de Montréal, dans l’un des centres d’excellence mondiale sur l’IA, la science des données pour la prise de décision en temps réel Ivado, Cirrelt, Gerad, etc., et le Mila. Elle est membre de plusieurs instituts et groupes de recherche prestigieux, reconnus comme chefs de file mondiaux en science des données et en intelligence artificielle : Chaire d’excellence du Canada sur la science des données pour la prise de décision en temps réel, Ivado, Cirrelt, Gerad, etc.

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