Le Matin : L’ESSEC a choisi le Maroc pour son développement en Afrique. Pourquoi ce choix ?
Vous avez créé ESSEC Afrique avec l’ambition d’assurer une expérience académique et humaine de grande qualité. Comment avez-vous pensé votre stratégie dans ce sens ?
L’expérience ESSEC, au Maroc comme à l’international, se caractérise par trois axes principaux : l’excellence académique, l’ouverture internationale et l’immersion professionnelle. L’excellence académique des formations signées ESSEC est assurée par un corps professoral reconnu pour la qualité de sa recherche et de ses enseignements. Les professeurs-chercheurs de l’ESSEC sont des pionniers renommés dans leurs domaines respectifs. La deuxième composante essentielle de l’expérience ESSEC concerne l’ouverture internationale. Nos programmes encouragent nos étudiants à se confronter à l’international, à s’immerger dans des environnements nouveaux, à expérimenter la multiculturalité. Aller à la rencontre de l’autre, découvrir le monde et sa diversité permettent de mettre en perspective les concepts théoriques discutés et de se positionner mettent les étudiants en situation d’acteurs de l’économie mondiale. Le Learning by Doing ou la pratique des concepts théoriques acquis lors des différents cursus académiques, constitue le dernier pilier de l’expérience ESSEC.Tous nos étudiants et participants sont amenés à mettre en pratique les connaissances et les compétences acquises à l’ESSEC à travers des stages, des études de cas, des simulations d’entreprises, des hackathons ou des voyages d’études. Ils interagissent ainsi avec les différents acteurs du tissu économique, social, politique et culturel local et international.
Comment vous adaptez-vous à la demande du marché de travail africain ?
Selon l’ONU, la population de l’Afrique subsaharienne devrait doubler d’ici 2050 et un tiers de la jeunesse mondiale (de 15 à 24 ans) vivra en Afrique. Dans son rapport de 2015, la Commission de l’Union africaine confirme que les moins de 35 ans représentent 60% des habitants que compte l›Afrique, ce qui constitue une ressource inestimable pour le développement durable du continent. Il est donc primordial de permettre à cette jeunesse d’acquérir les compétences nécessaires et de leur offrir des opportunités qui leur permettront de s’intégrer au marché du travail et d›accompagner le développement économique du continent. Il est tout aussi essentiel de connecter le monde à l’Afrique, de permettre, par la voie de l’éducation, une véritable intégration et reconnaissance de l’Afrique dans le paysage mondial. C’est dans cet esprit que nous avons créé le parcours Innovation et Management digital en adaptant le programme «ESSEC Global BBA» aux problématiques du développement africain. Ce track est spécialisé en innovation, entrepreneuriat, et sur les problématiques liées au digital (AIO, data, transformation des organisations...). Ouvert sur l›international, ce parcours a pour objectif de transformer nos étudiants en professionnels responsables, socialement engagés, citoyens du monde, agiles, motivés, pragmatiques, capables d’anticipation et aptes à apporter des solutions aux défis de notre époque. Par ailleurs, l’ESSEC Afrique a créé un centre d’innovation, In-Lab Africa, qui accompagne et incube plusieurs projets entrepreneuriaux, et héberge les initiatives liées au digital, tels que développement d’un pôle d’expertise sur l’Intelligence artificielle et la data, en collaboration avec le Metalab de l’ESSEC et en cohérence avec la stratégie de l’institution.Quels partenariats avez-vous développés avec les entreprises marocaines, notamment celles implantées dans des pays du continent, pour développer votre offre de formation ?
Pleinement intégrée dans son environnement, l’ESSEC Afrique travaille avec les entreprises marocaines et africaines pour relever les défis économiques, culturels et sociaux du continent. Ces partenariats garantissent à nos étudiants une expérience enrichissante en termes de savoir-faire et de connaissances, mais aussi une meilleure compréhension des problématiques auxquelles ils sont confrontés sur le terrain. Les multiples partenariats que nous avons noués avec les différents acteurs de l’écosystème entrepreneurial en Afrique ont permis à nos étudiants de travailler en étroite collaboration avec une trentaine de startups africaines et de les accompagner lors du développement de leurs entreprises.