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Une exposition du duo Gérard-Caroline au Musée Mohammed VI

Jusqu’au 8 mars 2022, les habitants de la capitale et ses visiteurs pourront contempler une collection de photographies inédites de Gérard Rancinan, avec les textes et les installations artistiques de l’écrivaine Caroline Gaudriault. «De rage et de désir, le cœur battant des Hommes» est l’intitulé de cette exposition présentée au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain.

Une exposition du duo Gérard-Caroline au Musée Mohammed VI
Ph. Kartouch

Une exposition exceptionnelle avec un duo d’artistes de qualité qui ont donné à cet art de l’image une portée grandiose et très évolutive. D’ailleurs, c’est pour cela qu’ils ont été choisis pour amener cette collection au Maroc. Sachant que Gérard Rancinan est très connu pour ses photos magistrales avec des métaphores qui poussent l’observateur à se poser une multitude de questions. Le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi, souligne à ce propos que Rancinan, en revisitant des scènes mythiques de l’histoire de l’art, inspirées des tableaux de grands maîtres de la peinture tels que de Vinci, Géricault ou Delacroix, pousse son public à s’interroger sur l’évolution de notre société contemporaine et ses dérives. «Je remercie Gérard et Caroline de nous avoir donné la possibilité d’intégrer leur monde. Nous pourrons dire que, tout comme Paris-Photo, le Maroc célèbre aussi la photographie avec cette exposition, suite à celle qui l’avait précédée en compagnie du maître de la photo, avec qui tous les photographes africains ont un lien, Malik Sidibé. Cette odyssée se poursuivra avec un autre maître de la photo et l’un de ses pères, Cartier Bresson», indique Mehdi Qobi.
De son côté, le directeur du Musée Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, a qualifié cette belle exposition d’innovante, parce qu’elle dévoile, selon lui, un artiste et une pensée. «C’est une photographie qui représente une réflexion et une œuvre contemporaine qui questionne notre réalité, s’intègre dans son contexte et appartient à sa période. Elle est également philosophique, pensée, réfléchie. Mais aussi, elle fait plaisir à voir. Le visiteur aura la chance de voir l’une des rares photos à tirage argentique, réalisée sur des panneaux qui dépassent 10 mètres de surface. Au niveau de la thématique, on est devant une profondeur particulière qui questionne l’histoire, en se référant à des faits historiques et aussi à une réalité», précise Abdelaziz El Idrissi.

En déambulant à travers l’exposition, divisée en trois parties, «Les Métamorphoses», «Le monde merveilleux» et «Le petit Homme dans un vaste monde», on se retrouve devant des images où il y a des espaces vides et d’autres avec des foules de gens, avec une véritable composition entre le noir et le blanc, puis le polychromé. S’ajoute à cela une scénographie minutieuse et raffinée des œuvres exposées, qui permet au visiteur une déambulation guidée pour une profonde immersion dans la thématique de l’exposition et les interrogations que les artistes veulent soulever.
Rappelons que ces photographies, que le Maroc a le plaisir de recevoir, ont été exposées dans les plus grands musées du monde. Ceci rentre, comme le précise le président de la FNM, dans la politique de démocratisation de l’accès à l’art et à la culture pour sensibiliser le public marocain à l’art photographique, tout en lui permettant de découvrir les œuvres des plus grands photographes modernes et contemporains. 

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