Ayant bénéficié d’une avance sur recette comptant pour la troisième session de l’année 2017, qui est de l’ordre de 4,35 millions de dirhams, «Annatto» vient enrichir la filmographie marocaine et africaine, en s’ouvrant sur notre continent et sur le monde à travers une histoire aux composantes africaines, mais qui cherche à poser des questions universelles. Cette première fiction de Fatima Boubekdi raconte le vécu d’une jeune femme métisse native de l’île de Saint-Louis et qui a grandi dans la coexistence de deux cultures. Ce qui lui a fait croire que l’identité est multiple et que l’acceptation de l’autre est une forme de réalisation de soi. Rejetant par principe toute forme d’exploitation, Fatima s’efforce, ainsi, constamment de défendre tous les sens de la liberté et de la libération.
Biographie de la réalisatrice
Après une courte formation théâtrale à Casablanca, Fatima Boubekdi se découvre un penchant pour la mise en scène. Elle travaille aux côtés de Farida Bourquia en 1995 en tant qu’assistante à la réalisation. Une année plus tard, elle enchaîne les collaborations en travaillant en tant que scripte avec les cinéastes Mohamed Ismaïl, Hassan Benjelloun et Abdelmajid R’chich. «Travailler avec ces professionnels m’a permis de développer ma sensibilité artistique et d’acquérir une confiance en moi. Je me considère comme une autodidacte parce que j’ai beaucoup appris en scrutant leur manière de travailler. J’essayais d’apprendre de ce qu’ils faisaient. Pour moi, c’est la meilleure école», souligne-t-elle. Ainsi, au contact de ces professionnels, Fatima Boubekdi se sent une âme de réalisatrice. En 1999, elle signe son premier téléfilm «La porte de l’espoir». En 2000, elle décide de se spécialiser dans le cinéma patrimonial, un cinéma qu’elle affectionne particulièrement, compte tenu de son amour pour l’histoire. Elle accorde beaucoup d’importance aux contes populaires et aux événements historiques.