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Fatima Boubekdi réalise son premier long métrage «Annatto»

«Annatto» est le premier long métrage de Fatima Boubekdi qu’elle a choisi de réaliser avec des couleurs africaines, en mettant en images l’histoire d’une jeune fille, fruit d’un mariage mixte, de père français et de mère sénégalaise. Le film est sélectionné pour participer au Festival méditerranéen d’Alexandrie, du 25 au 30 septembre.

Fatima Boubekdi réalise son premier long métrage «Annatto»

Ayant bénéficié d’une avance sur recette comptant pour la troisième session de l’année 2017, qui est de l’ordre de 4,35 millions de dirhams, «Annatto» vient enrichir la filmographie marocaine et africaine, en s’ouvrant sur notre continent et sur le monde à travers une histoire aux composantes africaines, mais qui cherche à poser des questions universelles. Cette première fiction de Fatima Boubekdi raconte le vécu d’une jeune femme métisse native de l’île de Saint-Louis et qui a grandi dans la coexistence de deux cultures. Ce qui lui a fait croire que l’identité est multiple et que l’acceptation de l’autre est une forme de réalisation de soi. Rejetant par principe toute forme d’exploitation, Fatima s’efforce, ainsi, constamment de défendre tous les sens de la liberté et de la libération.
«Ce film incarne un message interculturel de tolérance, de coexistence et du vivre ensemble. Du point de vue de l’industrie cinématographique, ce film présente une ouverture sur l’Afrique. Je crois que c’est le premier film qui initie une collaboration de ce genre. Nous espérons aller encore plus loin dans le partenariat Sud-Sud», souligne le directeur artistique de ce projet cinématographique, le critique Amer Cherki.
Avec «Annatto», Fatima Ali Boubekdi ouvre, de ce fait, de nouveaux horizons dans son parcours, riche en œuvres qui ont marqué la scène marocaine.
Les personnages de cette histoire bien ficelée, avec la finesse habituelle de la réalisatrice, ont été confiés à une pléiade de comédiens du Burkina Faso, du Sénégal, de la France et du Maroc afin de donner une âme multiple à ce film marocain enraciné dans la culture africaine, avec sa profondeur et toutes ses couleurs. Il s’agit de Maimouna Nday (Burkina Faso), Nissia Benghazi et Mostafa Diabane (Sénégal), Chaïmaa Belaasri, Abdellah Bensaïd, Salaheddine Benmoussa, Souad Khouyi et Ghita Fariji (Maroc) qui ont tourné les scènes du film entre le Maroc et le Sénégal, notamment Azemmour, Marrakech, Béni Mellal et Saint-Louis. 


Biographie de la réalisatrice

Après une courte formation théâtrale à Casablanca, Fatima Boubekdi se découvre un penchant pour la mise en scène. Elle travaille aux côtés de Farida Bourquia en 1995 en tant qu’assistante à la réalisation. Une année plus tard, elle enchaîne les collaborations en travaillant en tant que scripte avec les cinéastes Mohamed Ismaïl, Hassan Benjelloun et Abdelmajid R’chich. «Travailler avec ces professionnels m’a permis de développer ma sensibilité artistique et d’acquérir une confiance en moi. Je me considère comme une autodidacte parce que j’ai beaucoup appris en scrutant leur manière de travailler. J’essayais d’apprendre de ce qu’ils faisaient. Pour moi, c’est la meilleure école», souligne-t-elle. Ainsi, au contact de ces professionnels, Fatima Boubekdi se sent une âme de réalisatrice. En 1999, elle signe son premier téléfilm «La porte de l’espoir». En 2000, elle décide de se spécialiser dans le cinéma patrimonial, un cinéma qu’elle affectionne particulièrement, compte tenu de son amour pour l’histoire. Elle accorde beaucoup d’importance aux contes populaires et aux événements historiques.

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