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Généralisation du préscolaire : Le Maroc poursuit sa «success-story»

L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) appelle les pays à augmenter fortement les investissements consacrés à l’enseignement préscolaire. Le Maroc, quant à lui, continue d’œuvrer pour la généralisation et le développement de l’enseignement de la petite enfance.

Généralisation du préscolaire :  Le Maroc poursuit sa «success-story»

Dans son dernier rapport sur l’éducation préscolaire, l’Unesco rappelle aux pays leur engagement, pris dans le cadre du quatrième Objectif de développement durable (ODD) des Nations unies. Cet ODD, relatif à l’éducation, appelle à faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire.
Au niveau national et en application des Hautes Instruction Royales, contenues dans le message du Souverain à l’occasion du lancement du Programme national de généralisation et de développement du préscolaire (PNGDP), le ministère de l’Éducation nationale a placé en tête de ses priorités l’éducation préscolaire. Le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a dévoilé, il y a quelques jours, un ensemble de chiffres sur l’enseignement préscolaire qu’il a qualifié de «success-story», affirmant que le programme national a réalisé un bond qualitatif en termes de nombre de bénéficiaires, qui a atteint plus de 900.000 enfants en 2021.
En effet, après trois années de déploiement de ce programme, le bilan s’avère positif avec une hausse notable du nombre des élèves inscrits au préscolaire. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’Éducation nationale, ils sont ainsi passés de 699.265 enfants inscrits au titre de l’année scolaire 2017-2018, soit un taux de 49,6%, à plus de 910.428 enfants inscrits à la rentrée 2019-2020, soit 72,5%, marquant ainsi un bond de 23 points qui dépasse les prévisions initiales du programme. 46.519 éducatrices et éducateurs ont été mobilisées dans le cadre de ce programme, soit 6.583 en plus. Les infrastructures ont également été renforcées avec l’ouverture de 4.541 classes de cours supplémentaires pour atteindre un total de 47.682 classes.
Dans le milieu rural, le taux de scolarisation dans le préscolaire a également marqué une importante hausse, soit un taux de 62,4% durant l’année scolaire 2019-2020, contre seulement 35,4% l’année d’avant. La même tendance à la hausse a été marquée au niveau de la scolarisation des filles qui est passée de 45 à 68,9%, soit une augmentation de près de 24 points. La part du secteur de l’enseignement public a également augmenté passant de 13% en 2017-2018 à 23% au titre de l’année scolaire 2019-2020. Il est à noter que le PNGDP, initié en 2018, s’est fixé comme objectif d’atteindre la généralisation du préscolaire pour les enfants âgés de 4 et 5 ans d’ici 2027 avant de s’atteler à la tranche des enfants de 3 ans, avec en parallèle une mise à niveau et une réhabilitation progressive de l’enseignement du préscolaire traditionnel. 


Recommandations de l’Unesco

Intitulé «Dès le départ, construire des sociétés inclusives à travers une éducation inclusive de la petite enfance», le dernier rapport de l’Unesco sur l’enseignement préscolaire montre qu’en dépit des progrès accomplis, on estime que deux enfants sur cinq, principalement dans les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur, ne sont toujours pas inscrits à l’école pré-primaire et qu’à l’heure actuelle, seuls 28% des pays dans le monde ont rendu l’enseignement pré-primaire obligatoire. Ce rapport est publié en amont de la nouvelle Stratégie du partenariat mondial pour la petite enfance qui sera présentée en septembre prochain. Coordonné par l’Unesco, ce partenariat réunira plus de 40 organisations actives dans le domaine de l’éducation et de la protection de la petite enfance (EPPE) afin d’aider les gouvernements à fournir des services d’EPPE efficaces et à relever les nouveaux défis liés à la pandémie de Covid-19. «Les pays doivent s’attaquer aux barrières à l’inclusion, telles que les lois et politiques inefficaces ou incohérentes, le manque de préparation des enseignants, les programmes scolaires non inclusifs, l’absence de données sur les personnes exclues de l’éducation, le manque de volonté politique et les financements non ciblés. Les problématiques liées à l’inclusion dans l’éducation et la protection de la petite enfance doivent être abordées par le biais de politiques intersectorielles qui prennent en compte la diversité des apprenants, y compris les enfants réfugiés et demandeurs d’asile», appelle l’Unesco. 

 

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