La pandémie exige, la 24e édition de l’Université citoyenne de la Fondation HEM s’est déroulée en ligne. L’événement a connu un véritable succès avec 9 séminaires qui ont eu lieu du 23 janvier au 20 mars dernier sur la plateforme Teams Live Events. Près de 1.000 auditeurs de différentes nationalités ont été connectés par séminaire. Animés par des experts et des professeurs de renom, l’accès à ces webinaires était ouvert à tout le monde sans aucune condition au préalable. Les thématiques de ces 9 séminaires se sont articulées autour de sujets liés à la conjoncture socio-économique et politique actuelle.
Sur ce dernier sujet, Nadia Bernoussi estime qu’il est peut-être temps de revoir les dispositions de la Constitution. Selon elle, «à force de tendre vers un consensus entre les différents courants politiques, le souffle universaliste de la Constitution au départ a été altéré par des dispositions qui le neutralisent, notamment, par la supériorité des conventions internationales sur le droit interne».
S’en tenant aux dates, les auditeurs de l’Université citoyenne ont assisté en grand nombre au séminaire en ligne axé sur «La Médecine alternative». L’événement a été animé par le médecin spécialiste des thérapies naturelles Odile Myriam Ouachée. Selon ses mots, «il n’y a pas de médecine alternative ! Il y a une médecine conventionnelle et une médecine allopathique (non conventionnelle). Il n’y a pas d’alternative, mais une globalité…». Et d’ajouter que le but de chaque pratique est d’avoir une médecine entière, globale qui répond à des êtres humains également dans les globalités profondes de leur entité.Pour sa part, Abdelali Benamour, président fondateur de HEM, ex-président du Conseil de la concurrence, a braqué les projecteurs de son intervention sur le thème «Conseil de la concurrence : Dans les coulisses d’une institution». Pour lui, cet événement a constitué une véritable occasion de rappeler les débuts houleux de la mise en place du Conseil de la concurrence, les difficultés à progresser face aux lobbies et le rôle stimulateur qu’a joué la presse dans les débuts de la mise en place de ce Conseil. «Aucune autorité nationale, qu’elle soit publique ou privée, ne peut agir à l’encontre des décisions du Conseil de la concurrence», souligne-t-il. Autre sujet traité et non des moindres : «Le rôle des médias dans la sensibilisation en temps de pandémie». Le séminaire abordant ce sujet a été animé par Abdellah Tourabi, professeur chercheur et responsable du pôle Communication de la Commission spéciale sur le modèle de développement. Cette rencontre lui a permis de pointer du doigt le paradoxe qui existait entre les médias marocains et la Covid-19, ceci, en tant que journaliste chroniqueur et en tant qu’observateur de la vie publique et des médias marocains. Abdellah Tourabi n’a pas manqué de souligner l’impact de la Covid-19 sur les médias et sur la couverture médiatique marocaine.La question de l’éducation a également été au cœur des thématiques traitées lors de cet événement. Dans ce sens, le directeur des études économiques à la CDG, Youssef Saadani, a tout au long de son intervention insisté sur le fait qu’il existe une relation entre «l’éducation et le développement économique». Selon lui, «nous gagnerons beaucoup à explorer le modèle des pays asiatiques».Autres sujets abordés : «L’entreprenariat chez les jeunes», «Économie marocaine : Au-delà de la relance, le développement…», «Valeurs universelles et référentiel religieux», «Intelligence artificielle et Bitcoin, comprendre les algorithmes qui nous gouvernent».Rappelons, par ailleurs, que l’Université citoyenne est un cycle de séminaires gratuits, certifiant et ouvert à tous de janvier à mars de l’année. L’Université citoyenne constitue d’ailleurs un concept unique au Maroc, proposé par la Fondation HEM.