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Les indicateurs plus en faveur du pire scénario

Les indicateurs plus en faveur  du pire scénario
Si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites, les +2 °C, seuil de réchauffement ambitieux de l’Accord de Paris, seront dépassés au cours du siècle. Ph. DR

«Avertissement sévère», «alerte rouge», «de pire en pire»... Les formules ne manquent pas pour qualifier le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Publié lundi, ce document, première évaluation complète du Giec depuis sept ans, a dressé cinq scénarios sur les émissions de CO2, à l’origine du réchauffement climatique. Et c’est le scénario du pire qui semble le plus à même de se réaliser. D’ici 2050, la hausse de la température moyenne mondiale se poursuivrait bien au-delà de 1,5 °C, seuil à minima de l’Accord de Paris «même si le monde parvenait à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre», avertit le Giec.
Et si ces émissions ne sont pas drastiquement réduites, les +2 °C, seuil ambitieux de l’Accord de Paris, seront dépassés au cours du siècle. Avec ces projections, le ton est donné sur l’avenir climatique incertain de la planète, des indicateurs antérieurs à ce rapport en annonçaient déjà la couleur. Dans le dernier en date, publié fin juillet par l’Agence internationale de l’énergie, son directeur général, Fatih Birol, déplore : «Non seulement l’investissement dans les énergies propres est encore loin de ce qui est nécessaire pour mettre le monde sur la voie d’atteindre zéro émission nette d’ici le milieu du siècle, mais il n’est même pas suffisant pour empêcher les émissions mondiales d’atteindre un nouveau record». En 2019, le Programme des Nations unies pour l’environnement recommandait de faire réduire les émissions mondiales de 7,6% par an au cours de la prochaine décennie pour atteindre l’Objectif de 1,5 °C. Ce qui n’est manifestement pas le cas. S’en suivraient alors les catastrophes naturelles d’autant que les forêts, sols et océans, qui ont absorbé 56% du CO2 émis dans l’atmosphère par les activités humaines, montrent des signes de saturation de leur capacité d’absorption et le pourcentage de CO2 capté devrait diminuer au cours du siècle. 

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