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Le lait maternel agit comme le premier vaccin des bébés

La Semaine mondiale de l’allaitement maternel 2021, qui a pour thème «Protéger l’allaitement maternel : une responsabilité partagée», vise à encourager cette pratique très bénéfique pour la santé de la mère et de l’enfant.

Le lait maternel agit comme le premier vaccin des bébés

«L’allaitement maternel est essentiel pour éliminer la malnutrition des enfants», ont déclaré la directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Henrietta Fore, et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, à l’occasion de la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui se tient du 1er au 7 août.
Les deux chefs d’agence de l’ONU ont rappelé que les gouvernements, les donateurs, la société civile et le secteur privé se sont unis pour lancer l’Année d’action de la nutrition pour la croissance, la décrivant comme une occasion historique de transformer la manière dont le monde peut tenir l’engagement mondial d’éliminer la malnutrition infantile.
«L’initiation à l’allaitement dans l’heure qui suit la naissance, suivie de l’allaitement exclusif pendant six mois et de la poursuite de l’allaitement jusqu’à deux ans ou plus, constitue une puissante ligne de défense contre toutes les formes de malnutrition infantile, y compris la cachexie et l’obésité», ont expliqué les chefs d’agence, ajoutant que «l’allaitement maternel agit également comme le premier vaccin des bébés, les protégeant contre de nombreuses maladies infantiles courantes».

La déclaration de l’Unicef et de l’OMS souligne que la Semaine mondiale de l’allaitement maternel est l’occasion de revenir sur les engagements pris au début de l’année pour accélérer les progrès mondiaux en matière de malnutrition en donnant la priorité aux environnements favorables à l’allaitement maternel pour les mères et les bébés.
Il s’agit notamment d’assurer la mise en œuvre complète du Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, établi pour protéger les mères des pratiques commerciales agressives de l’industrie alimentaire pour bébés. «Les professionnels de la santé doivent également disposer des ressources et des informations nécessaires pour aider les mères à allaiter», ont-ils souligné. Et d’ajouter qu’«Entre-temps, les employeurs doivent accorder aux femmes le temps et l’espace nécessaires à l’allaitement de leur bébé, notamment par un congé parental rémunéré assorti d’un congé de maternité plus long, des lieux sûrs pour l’allaitement sur le lieu de travail, l’accès à des services de garde d’enfants abordables et de qualité, ainsi que des allocations familiales universelles et des salaires adéquats».
Dans la perspective du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires, qui se tiendra à New York en septembre, ainsi que du Sommet sur la nutrition pour la croissance, qui aura lieu à Tokyo deux mois plus tard, les responsables des Nations unies ont enfin appelé à des investissements et des engagements judicieux pour lutter contre la crise mondiale de la malnutrition.
La protection, la promotion et le soutien de l’allaitement maternel par des politiques, des programmes et des actions plus solides font partie de cet effort. «Ce n’est pas le moment de revoir nos ambitions à la baisse, c’est le moment de viser haut», ont souligné Mme Fiore et Dr Tedros. «Nous sommes déterminés à faire de l’Année d’action de la nutrition pour la croissance un succès en veillant à ce que le droit de chaque enfant à une alimentation nutritive, sûre et abordable et à une nutrition adéquate soit réalisé dès le début de la vie, en commençant par l’allaitement maternel», ont conclu les deux chefs d’agence de l’ONU.
Il est à noter qu’au niveau national, le ministère de la Santé a organisé du 24 juin au 24 juillet 2021, des journées de sensibilisation sur la nutrition maternelle et infantile sous le slogan «Les 1.000 premiers jours… La base d’un avenir meilleur !» Cette campagne, organisée en partenariat avec l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et l’Unicef, sera déployée chaque année et permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes ou allaitantes, de leurs familles et des communautés sur les avantages de l’adoption de ces pratiques favorables à la bonne santé et la nutrition de la mère et de l’enfant. «Cette campagne, qui s’inscrit dans le cadre du Programme national de nutrition visant à améliorer l’état de santé de chaque individu à travers une bonne nutrition, s’aligne aussi bien avec les recommandations internationales qu’avec la vision du ministère de la Santé et de ses partenaires pour promouvoir le développement de la petite enfance comme une composante clé du développement du capital humain», a souligné le ministère rappelant que «Les 1.000 premiers jours de la vie qui couvrent la période de la conception jusqu’à l’âge de deux ans constituent la première fenêtre d’opportunité pour agir en faveur du développement optimal de l’enfant. Le rythme de croissance, notamment cognitif et cérébral, pendant cette période est sans équivalent à l’échelle d’une vie. Et toutes carences nutritionnelles qui surviennent pendant cette période peuvent entrainer des retards de croissance qui sont souvent associés à des retards de développement physique, cognitif, mental et émotionnel». Ces journées de sensibilisation ont été ainsi l’occasion de promouvoir les actions essentielles en nutrition tels que l’alimentation saine et équilibrée pendant la grossesse, l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant, la diversification de l’alimentation de l’enfant à partir du sixième mois ainsi que la continuité de l’allaitement au sein jusqu’à l’âge de deux ans. 


La pandémie Covid-19 freine les progrès

Bien que la prévalence de l’allaitement maternel exclusif ait augmenté de 50% au niveau mondial au cours des quatre dernières décennies, parallèlement à d’autres progrès connexes, la pandémie de la Covid-19 a mis en évidence la fragilité de ces avancées, ont déclaré les hauts responsables des Nations unies.
Dans de nombreux pays, la crise a provoqué des perturbations importantes dans les services de soutien à l’allaitement, tout en augmentant le risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition.
«Plusieurs pays ont signalé que les producteurs d’aliments pour bébés ont aggravé ces risques en invoquant des craintes infondées selon lesquelles l’allaitement peut transmettre la Covid-19 et en commercialisant leurs produits comme une alternative plus sûre à l’allaitement», ont fait valoir les directeurs de l’OMS et de l’Unicef.

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