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L’artiste-peintre Khalid El Bekkay : «Dans mon exposition à Asilah, on trouve des créations sur papier et sur toile qui racontent mon expérience avec le bambou en Chine»

L’artiste maroco-espagnol Khalid El Bekay présente jusqu’au 18 novembre son exposition «Vertical-In» à la galerie du Centre Hassan II des rencontres internationales d’Asilah. Il s’agit de la deuxième exposition individuelle de l’artiste, dans le cadre du Moussem culturel international d’Asilah. Les œuvres de Khalid El Bekay sont inspirées par son dialogue avec le bambou. L’artiste utilise surtout des lignes verticales et des couleurs vives.

L’artiste-peintre Khalid El Bekkay : «Dans mon exposition  à Asilah, on trouve des créations sur papier et sur toile  qui racontent mon expérience avec le bambou en Chine»
L’exposition Vertical-In à la galerie Centre Hassan II des rencontres internationales, Asilah.

Parlez-nous de votre exposition présentée au 42e Moussem culturel international d’Asilah ?
J’ai reçu une invitation du Forum Asilah pour présenter mes œuvres. Je n’ai pas exposé à Asilah depuis 2007.
Quand j’ai reçu l’invitation du forum, j’ai alors décidé d’offrir mes dernières créations à la ville que j’aime beaucoup.
Dans cette exposition, on trouve des créations sur papier et sur toile qui racontent mon expérience avec le Bambou. J’étais en Chine et j’ai été influencé par l’art et la culture de ce pays.

Comment transmettez-vous votre relation avec le bambou ?
Le titre de l’exposition est Vertical-In. Quand on la visite, on voit des tableaux en vertical alors que je ne travaillais pas avant de la même méthode.
Ce mode vertical a un fort cachet spirituel en référence à la connexion entre la terre et le ciel. Le bambou sort de la terre et atteint de grandes hauteurs.
La base de la philosophie de ce travail est mon dialogue avec le bambou.
C’est la septième exposition après mon expérience en Chine.

Comment réagit le public marocain face à cette expérience importée de la Chine ?
La culture chinoise n’est pas étrangère aux Marocains. Je me rappelle de la vaisselle chinoise que ma mère utilisait, le thé, les pinceaux et gouaches que j’utilisais petit, la route de la soie…
Cette culture était endormie au fond de moi. Le voyage en Chine l’a réveillée. J’ai alors découvert une culture enracinée. Les Chinois que j’ai rencontrés au sein de leur pays sont différents des Chinois qu’on rencontre ailleurs. Ce sont des personnes ouvertes fascinées par la culture arabe.

Comptez-vous mener une expérience pareille avec une autre culture ?
Mon expérience avec la Chine est encore à ses débuts. J’étais invité à y retourner pour une exposition, mais on a dû reporter à cause de la Covid-19. Je fais une formation en gravure et peinture dans la ville de Shenzhen. Ce sera sous forme d’ateliers professionnels pour faire une exposition sur le bambou et le papier chinois. Je travaillerais avec des artistes locaux.

Que pensez-vous de l’expérience de la ville d’Asilah dans le domaine artistique ?
C’est une expérience unique qui dure depuis 42 ans sous la supervision de Mohamed Benaïssa qui veille sur la qualité de ce Moussem. Asilah aura une école internationale de design, un musée, cet atelier où se rencontrent des artistes internationaux sera modernisé.
La ville est ambassadrice de notre pays. J’ai rencontré plusieurs artistes internationaux qui ne reconnaissent le Maroc que grâce au Forum d’Asilah.
Vous êtes aussi présent à l’atelier collectif qui réunit des artistes de différents horizons dans le cadre du Moussem d’Asilah. Qu’en pensez-vous ?
C’est une rencontre unique pour les artistes zaïlachis.
Des artistes internationaux assistent pendant deux semaines à l’atelier. Ils donnent la crème de leur expérience. On n’aura pas la même chance ailleurs. Le partage entre les artistes internationaux n’a pas de limites, car l’art est un langage universel. 

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