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«Les leaders d’aujourd’hui et de demain se veulent des «systems thinkers», alliant hard et soft skills»

Former des profils multidimensionnels et multilingues, conscients de leurs devoirs, de leurs droits et leur rôle dans la société et imprégnés des valeurs d’ouverture, d’inclusion et d’altérité, tout en étant des experts dans leur domaine avec une autonomie d’action d’innovation et d’entrepreneuriat. Un défi que l’Université euro-méditerranéenne de Fès (UEMF) veut relever à travers une approche pédagogique orientée vers l’accompagnement sur mesure de l’étudiant. Le point avec Pr Mostapha Bousmina, président de l’Université.

«Les leaders d’aujourd’hui et de demain se veulent des «systems thinkers», alliant hard et soft skills»

Le Matin : Après deux années scolaires pleines de «turbulences», on espère un retour à la normale en cette rentrée. Dans quel état d’esprit entamez-vous l’année ?

Depuis le début de la crise de la Covid-19 et le confinement conséquent, imposé en mars 2020, l’UEMF a déployé une série de mesures à la fois sanitaires, académiques et technologiques, afin d’assurer la continuité pédagogique pour l’ensemble de ses étudiants et l’accompagnement nécessaire de ceux et celles parmi eux qui en avaient le plus besoin tels que les primo-arrivants, les étudiants internationaux, et les étudiants en situation de vulnérabilité sociale et notamment les jeunes filles, estimés à plus de 500 étudiants. Toutes et tous ont pu bénéficier de PC portables neufs et de connexions 4G, avec un abonnement d’un an, pour leur permettre de suivre les enseignements sans embuches.

Il faut savoir que cette crise a servi de véritable catalyseur au système éducatif et universitaire marocain pour le déploiement de l’enseignement à distance et l’UEMF n’est pas en reste. Lors de ces temps difficiles, nous avons basculé la totalité de nos enseignements en distanciel, à travers les plateformes digitales. Heureusement, l’Université Euromed de Fès avait, depuis plusieurs années, mis en place les outils nécessaires en matière de digital comme complément essentiel aux formations en mode classique et, donc, elle n’a rencontré aucune difficulté particulière à son déploiement.

Aujourd’hui, l’Université maintient encore le protocole anti-Covid et nous restons vigilants par rapport à l’évolution de la situation sanitaire actuelle. Il faut dire que compte tenu des fluctuations que nous connaissons chaque jour, entre la mutation du virus et sa propagation, il reste difficile d’oser espérer une rentrée «normale». Toutefois, nous sommes prêts à parer à toutes les éventualités et faire de la rentrée universitaire un évènement spécial et unique pour tous nos étudiants. Les aménagements inhérents à la crise sanitaire devraient donc rester en place et seront même renforcés. L’UEMF continuera aussi à miser sur le dépistage massif, le respect des gestes barrières au sein du campus et de toute la flexibilité du système hybride qu’elle a su mettre en place, soutenu par l’acquisition des moyens numériques et de connectivité les plus innovants pour garantir cette flexibilité en toute circonstance.

Vous venez de révéler de nouvelles offres de formation qui viendront étoffer le bouquet de l’Université. Comment se présentent ces nouveautés ?

La formation à l’UEMF est en constante évolution et cette année c’est la formation d’ingénieur en Biomédical et en biotechnologie, renforcée par une nouvelle filière, dédiée à «l’ingénierie agroalimentaire» et qui accueillera sa deuxième promotion la rentrée prochaine. Cette formation est le fruit d’une combinaison entre la médecine, la chimie et la biologie, d’un côté, et les sciences de l’ingénierie, de l’autre. Elle prépare des ingénieurs experts, créatifs et habiles disposant de connaissances élargies en sciences, biologie, physique, médecine et mathématiques pour répondre aux problématiques médicales et biologiques. La formation en biomédicale et biotechnologie ouvre les horizons aux lauréats d’œuvrer dans différents domaines dont l’industrie, les hôpitaux, les universités ou les organismes publics ou privés.

L’Euromed Institute of Technologies lance également trois nouvelles filières d’ingénieurs en plus de celle de Génie civil : le «Génie des procédés», le «Génie des eaux» et la «Logistique et Transport», ainsi qu’un master. Il ouvre également un Master spécialisé en «Accompagnement entrepreneurial et Management technologique».

L’Euromed Business School étoffe son offre de masters par une nouvelle filière dédiée à «L’International Business» et la Faculté des sciences humaines innove cette année en proposant 3 filières de Bachelor : «Traduction et Relations internationales», «Sciences sociales et Management de la santé» et «Méthodes et Métiers de l’ingénierie culturelle».

Les formations doctorales sont également renouvelées, avec un contenu enrichi et mieux adapté aux pôles d’excellence de l’Université en recherche-innovation.

Enfin, nous lançons également un Executive MBA, créé conjointement entre l’Euromed Business School, composante de l’UEMF et de l’École supérieure de commerce Audencia Nantes. Cette formation diplômante, destinée aux cadres dirigeants à haut potentiel et aux entrepreneurs expérimentés, est classée parmi les meilleurs EMBA mondiaux (Financial Times Executive Education Ranking 2020). L’objectif étant de créer un véritable accélérateur de carrières, l’EMBA vise à permettre aux participants de développer leur leadership et de mieux appréhender les enjeux des transformations digitales, écologiques et des Business Models des entreprises.

Vous comptez sur un modèle d’apprentissage qui repose sur un accompagnement sur mesure de l’étudiant. Quand commence cet accompagnement et quand se termine-t-il ?

L’approche pédagogique adoptée par notre Université a pour objectif de former des citoyens ayant un profil multidimensionnel et multilingue, conscients de leurs devoirs, de leurs droits et leur rôle dans la société et imprégnés des valeurs d’ouverture, d’inclusion et d’altérité, tout en étant des experts dans leur domaine avec une autonomie d’action d’innovation et d’entrepreneuriat. Les leaders d’aujourd’hui et de demain se veulent des «systems thinkers», alliant hard et soft skills. Il s’agit de professionnels qui, en sus de leurs compétences et habilités techniques, doivent faire preuve de capacité d’adaptation et d’un esprit systémique afin de pouvoir répondre à des problématiques complexes et de plus en pointues. Dès leur accès à l’UEMF, et durant tout le cursus universitaire, ceci se traduit concrètement dans la pratique par : 1) Un socle de formation de base solide avec de connaissances approfondies dans divers programmes de spécialité ; 2) Une approche d’apprentissage par l’expérimentation (learning by doing) et par une pédagogie par projet et des cours inversés renforçant l’autonomie des étudiants par un travail à la fois individuel et en groupe ; 3) La mise en situation pratique pour développer chez les étudiants la capacité d’analyse, l’esprit critique et les réflexes d’innovation et d’entrepreneuriat ; 4) Des cours d’histoire et de philosophie ainsi que 5) Des cours de renforcement linguistique et des cours de spécialité dans différentes langues, notamment en anglais, avec renforcement de la communication écrite et orale, en plus d’autres aspects du digital et des soft skills, de professional skills et de civic skills.

Quels sont les partenariats sur lesquels vous misez pour augmenter votre capital recherche et innovation ?

L’UEMF se distingue par la mise en place d’une importante plateforme de Recherche & Innovation obéissant aux normes internationales. Dans ce sens, l’Université noue divers partenariats avec le monde socio-économique, détient des contrats financés par l’industrie et œuvre à mettre à profit les résultats de recherche pour le monde socioéconomique et de la société en général. Par ailleurs, l’UEMF déploie actuellement de nombreux projets tels que la Fez Smart Factory, une zone d’innovation industrielle durable, d’un investissement de plus de 200 millions de DH, cofinancé par le ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, par le MCC (Millenium Challenge Corporation), par le Conseil de la région de Fès-Meknès et par le trio Université Euromed de Fès, la Branche Fès-Taza de la CGEM et par la compagnie Alten, ainsi que par l’ADD (l’Agence du développement du digital). Ce projet est une première sur le continent africain ; il comprendra un incubateur et un accélérateur de startups, des lieux d’ingénierie, un centre de conférence et d’interaction entre les différents acteurs et une usine modèle 4.0 sur campus. Aussi, l’Université dispose de la plus importante plateforme universitaire d’ingénierie numérique en Afrique grâce à son partenariat avec «Dassault Systèmes», l’une des plus grandes compagnies dans le monde dans le domaine des logiciels de conception 3D, de l’ingénierie numérique et de l’univers virtuel pour l’innovation. Grâce à cet accord, cette plateforme est devenue l’un des outils importants pour l’École de l’ingénierie digitale et de l’intelligence artificielle (EIDIA), composante de l’UEMF. 

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