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Jeudi 28 Mars 2024
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L’écosystème marocain dispose de tout ce qu’il faut pour décoller

Bien que la Fintech est vouée à réussir au Maroc, cela risque de prendre du temps. L’habitude d’utiliser du cash, la volonté commune de changement, la mise à jour réglementaire et le courage de sortir des sentiers battus sont les principaux freins actuels qui retardent l’accélération de son développement.

L’écosystème marocain dispose  de tout ce qu’il faut pour décoller
Le webinaire a été organisé mardi dernier par l’Institut CDG.

L’écosystème de Fintech va-t-il se développer au Maroc ? La réponse est oui selon les participants au webinaire organisé mardi dernier, par l’Institut CDG, sur le thème «Quel avenir pour les startups Fintech au Maroc ?» Cependant, il lui faudra probablement plus de temps au Maroc qu’ailleurs pour réellement décoller. 
Et pour cause, le Maroc affiche un bon niveau de bancarisation. Or, les pays où la Fintech a décollé rapidement enregistraient de très faibles taux. De plus, les Marocains aiment utiliser le cash. Une habitude qu’il faudra du temps pour changer», explique Jean-Michel Huet, associé au cabinet BearingPoint Maroc.
Mais ce «retard» ne devrait pas décourager les startups, PME et grandes entreprises à franchir le pas et se lancer dans cette spécialité. «L’échec ne doit pas faire peur. Au contraire, il faut avoir le courage d’entreprendre», insiste Abdelhakim Agoumi, directeur du Pôle développement des moyens de paiement à CIH.
Et les possibilités sont illimitées.

Pour Yassine Regragui, expert certifié Fintech, par exemple, la Fintech ne concerne pas seulement quelques services financiers comme le paiement, elle couvre l’assurance, l’investissement, le financement, la Blockchain. Il faut élargir son champ de vision, trouver une solution à un problème régional, penser grand et ne pas avoir peur de la concurrence. Surtout que le Maroc dispose d’atouts pour lancer la machine.
Ainsi, «la réglementation a connu beaucoup d’amélioration au fil du temps. Il suffit d’aller sur le site de Bank Al-Maghrib pour se rendre compte de cela», rappelle Abdeslam Alaoui Smaili, co-fondateur de HPS. Il est sûr cependant qu’il reste toujours des améliorations à apporter. Côté régulateurs, rien à dire. «L’ANRT et la Banque Centrale font du bon travail», précise Huet. «Ce n’est pas à eux d’amorcer le changement en régulant cette spécialité. 
La volonté de changement doit être commune à tous les acteurs de cet écosystème. Ce n’est qu’ensuite que les régulateurs suivront en régulant le marché afin d’en faire un environnement de confiance», renchérit Agoumi. En attendant, certaines grandes structures comme CIH sont prêtes à «mettre tous leurs agréments sur la table afin d’encourager les startups et participer à l’instauration de ce climat de confiance», affirme Agoumi. 

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