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Le Matin : Quelle est la place de la formation dans les stratégies de développement du secteur des énergies ?
Le Maroc devient leader dans les énergies renouvelables. Comment vous mettez en valeur ce leadership au niveau de l'Essec ?
Le Maroc est un leader mondial des énergies renouvelables et sa place est croissante dans le paysage énergétique. Ce leadership est mis en valeur dans nos programmes, notamment à travers l’organisation d’un certain nombre de conférences. On va ainsi à la rencontre des acteurs de l'écosystème énergétique, que ce soit dans le secteur du solaire ou du secteur éolien, ou même encore dans le secteur hydrogène. Ce dernier a de plus en plus sa place au Maroc avec un potentiel énorme et il jouera un rôle majeur dans le développement des énergies renouvelables à l'avenir.Quels sont les métiers les plus sollicités pour le secteur et comment vous répondez à ces attentes ?
Dans le secteur de l'énergie, il y a une demande très forte d'ingénieurs et de techniciens spécialisés. Il y a aussi une forte demande de chefs de projets complexes qui maîtrisent à la fois le business développement dans ce secteur, mais aussi la maîtrise des outils financiers extrêmement complexes et spécifiques. À l'Essec Business School, on forme davantage, justement ce type de profil. Notre objectif est de permettre à nos étudiants d’avoir une vision assez transverse des enjeux écologiques, sociaux, environnementaux et énergétiques. On essaye aussi de permettre à nos profils d’avoir la double casquette commerciale et ingénieurs, mais avec cette capacité à appréhender ces thématiques de façon transverse, notamment sur la gestion de projets, sur le business développement et sur les enjeux financiers. Dans l'ensemble de nos cours, on donne un aperçu tourné vers la transition écologique et sociale et par ailleurs, on a des cours spécifiques sur les enjeux énergétiques, que ce soit sur le continent africain et plus particulièrement au Maroc, pour justement former ces futurs dirigeants dans le secteur de l'énergie.Quelle est la stratégie de l'Essec, en tant qu'établissement d'enseignement, pour prendre le virage de l'énergie verte ?
À l'Essec Business School, on a développé toute une nouvelle stratégie qui vise à créer toute une démarche à 360 degrés autour des enjeux écologiques. Nous avons donc développé un certain nombre de programmes, aussi bien dans la formation initiale que dans la formation exécutive et organisons aussi des journées et des cours dédiés à ces enjeux. À titre d’exemple, nous avons un cours sur les enjeux et projets énergétiques et le développement durable en Afrique. Nous avons aussi des cours de management, de finance, de marketing qui intègrent de plus en plus tous ces enjeux et toutes ces transformations sociétales et écologiques. En outre, nous organisons aussi un certain nombre d’événements et nous assurons aussi l’accompagnement des entrepreneurs dans ce domaine, à la fois dans l'entrepreneuriat social, mais aussi dans l'entrepreneuriat dédié à des projets énergétiques, par exemple, la décentralisation énergétique avec des solutions très innovantes qui sont incubés ici à l'Essec, avec parfois certains de nos partenaires, dont Centrale Casablanca. Enfin, sur la formation exécutive, on accompagne un ensemble de professionnels, notamment dans le domaine de l'eau qui est très connexe au domaine de l'énergie avec le master exécutif «Eau pour tous». On accompagne aussi, de plus en plus, des demandes d'acteurs énergétiques en formation exécutive pour être formés justement à la gestion complexe de projets et à cette transversalité qui existe entre les enjeux écologiques, énergétiques et sociétaux. L’Essec Business School prend à bras le corps ces sujets et essaye d'y mettre une transversalité et de réfléchir finalement à un leadership innovant autour de ces thématiques.
