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Les marchands ambulants sèment l’anarchie dans le domaine public

C’est un véritable capharnaüm que celui enfanté par les vendeurs ambulants et autres «ferracha» qui pullulent de plus en plus dans les artères et les ruelles. Une anarchie nourrie par le manque de moyens des autorités compétentes et, parfois, par leur clémence puisque la pandémie de Covid-19 a eu des répercussions socioéconomiques sur des pans entiers de la population. La gestion des activités dites «illégales» de cette population est, certes, très compliquée, notamment en raison de la crise sanitaire. Celle-ci a occasionné une prolifération spectaculaire des adeptes de ce métier. Le seul qu’ils pouvaient exercer, d’ailleurs. Il n’en demeure pas moins qu’un programme bien ficelé, couplé à un plan d’action efficient et réaliste, peut mettre fin, de manière définitive, à ce qui s’apparente plus à une pandémie qu’à un phénomène.

Marchands ambulants

La Covid-19 a amplifié le phénomène

Les marchands ambulants et leurs antagonistes non ambulants, communément appelés «ferracha», qui exploitent une parcelle de trottoir ou de chaussée pour étaler, à même le sol, leurs marchandises, font l’objet d’un double sentiment empreint, à la fois, de désir et de rejet. Ces deux catégories sont adulées par leurs concitoyens marocains lorsqu’il s’agit de faire des achats dans leur négoce de fortune, car elles représentent un véritable commerce de proximité, qui plus est se place au-delà de toute concurrence en termes de prix.

En revanche, marchands ambulants et non ambulante deviennent honnis par cette même clientèle, une fois installée au volant, pour la simple raison qu’ils obstruent la voie à la circulation et qu’ils polluent l’environnement dans lequel ils évoluent. Un sentiment bipolaire qui en dit long sur l’égoïsme et le dédoublement de personnalité régnant dans une importante frange de la société marocaine.

Parallèlement, ceux qui sont vraiment contre cette activité sont sans équivoque. Témoignage : «Je ne fais jamais mes emplettes chez un marchand ambulant, cela reviendrait à l’encourager dans son business, alors que je suis catégoriquement opposé à ce genre de commerce polluant à tous les étages, que ce soit sur le plan environnemental, sonore, ou encore en termes d’anarchie qu’il occasionne sur la voie publique, sur ma ville. Je préfère payer plus chez un marchand régulier qui, lui, exerce en toute légalité, paye ses impôts et ne produit aucune nuisance de quelque nature que ce soit. C’est une façon de le soutenir. Cela dit, je ne m’oppose guère au fait que ces pauvres gens puissent gagner leur vie dignement, mais ça doit se faire dans un cadre organisé et clair qui ne porte aucun préjudice aux riverains, aux usagers de la route et aux piétons. Et ça, c’est le devoir de l’autorité, pour ne pas dire un manquement à leur devoir».

La crise sanitaire liée à la Covid-19 a eu pour effet de faire exploser le nombre de ces vendeurs dont le seul fonds de commerce est un bout de trottoir ou d’asphalte, une charrette ou un triporteur, parfois même un mini-braséro «portable» improvisé pour servir un gobelet de café ou de thé à l’entour de 2 DH. En effet, la misère induite par les restrictions sanitaires, suite aux pertes d’emploi et de toutes sortes de gagne-pain, a enfanté une nouvelle catégorie de «ferracha» : d’anciens salariés opérant dans la sécurité, la restauration, dans les hammams ou chez les traiteurs, des serveurs de café, des femmes de ménage, des coiffeurs, etc. Toutes ces catégories de métiers qui ont fait les frais des outrages du confinement devaient bien trouver un moyen de se nourrir et de nourrir leur famille. Acheter une quelconque marchandise et la revendre dans la rue représentait le seul moyen de survie pour cette caste vivant, à la base, dans la précarité, vivant aussi au jour le jour.

Cependant, il faut reconnaître que la situation est empreinte d’abus. De la part des «ferracha» qui poussent, chaque jour, les limites un peu plus loin. Mais, surtout, l’abus a été «autorisé» par tous les corps d’autorité impliqués dans la gestion de ce volet à l’échelle des différentes villes et agglomérations. Certes, un relâchement à caractère humanitaire pourrait être évoqué. Néanmoins, ça n’a jamais été la seule raison prévalant dans le libre-court donné à ces personnes luttant et suant, au quotidien, contre la misère. Le «bakchich» explique parfois l’ampleur du phénomène. 

Abdelhakim Hamdane


Khénifra

Une problématique qui ne fait que s’accentuer

Au centre de Khénifra, le phénomène des marchands ambulants est flagrant. Malgré les efforts consentis par les autorités locales et les responsables de la commune urbaine, en recasant certains étalagistes dans des marchés bien organisés, le problème de cette catégorie de commerçants demeure toujours et ne fait que se multiplier.

À noter que, parfois, ils sont aidés en cela par des commerçants réguliers, qui font du domaine public leur acquis personnel, en procédant à la location de la devanture de leur magasin à des étalagistes qui pratiquent le commerce informel, moyennant des sommes d’argent qui varient entre 1.000 et 2.000 DH par mois.

Il est impérieux que les responsables à tous les échelons redoublent d’effort et se penchent sérieusement sur cette problématique des marchands ambulants qui étalent, à longueur de journée, toutes sortes de produits alimentaires exposés à la chaleur et aux poussières, occupant les principales avenues, places publiques et ruelles de la ville. Un vrai problème qui ternit l’image de la cité des Zayane. Il est temps de trouver une solution définitive à ces «commerçants», qui pullulent et qui polluent toute la ville, mais qui, en réalité, cherche à subvenir aux besoins de leur famille.

L’occupation des trottoirs par les étalagistes pousse également les piétons à marcher sur la chaussée réservée aux voitures et aux motos. Ces pauvres piétons ont-ils vraiment le choix entre les trottoirs occupés par les ambulants et la chaussée réservée à la circulation d’engins mécaniques ? 

Driss Azim

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Une solution louable

Quelque 240 «ferracha» ont été recensés dans la ville de Khénifra par les autorités locales, en collaboration avec le Conseil provincial et la commune urbaine. Ces étalagistes ont bénéficié de petites boutiques construites au lieu appelé «Dour Chioukh» de la même ville. Des facilités ont été accordées à l’ensemble des bénéficiaires pour ouvrir chacun un registre de commerce, afin de postuler auprès des banques pour des demandes de crédit qui oscillent entre 20.000 et 50.000 DH, dans le but de faire fructifier leur commerce. 

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Application de la loi

L’article 444 de la loi n° 04-82 du 13 février 1982 condamne les personnes qui occupent le domaine public sans autorisation préalable, notamment les propriétaires de charrettes manuelles et ceux qui étalent leurs marchandises sur les trottoirs réservés aux piétons, à savoir des produits manufacturés, de la bonneterie, d’anciens téléphones portables, etc. Un vrai problème qui porte atteinte à l’image de la ville et qui défigure l’environnement. 


Khémisset-Tiflet

Campagne d’assainissement contre l’anarchie régnante

Le centre des villes de Khémisset et de Tiflet s’est transformé, ces derniers jours, en un marché à ciel ouvert. En effet, les marchands ambulants ont investi en force les places, les boulevards et les rues, en exposant des produits en tous genres, exerçant leur activité de façon illégale et défiant les autorités. Ces dernières ont ainsi décidé de mener une vaste campagne d’assainissement pour libérer certaines artères, rues et places névralgiques squattées par des marchands ambulants qui causent de multiples désagréments aux citoyens.

En effet, une campagne tous azimuts est menée sans répit par les autorités locales pour l’application scrupuleuse de la loi et pour son respect total. 

Les agents d’autorités se sont engagés dans une chasse sans merci aux marchands ambulants, qu’ils soient vendeurs de fruits, de légumes ou d’articles de contrebande. Cette vente anarchique obstrue la chaussée. Les rues deviennent impraticables. Bien évidemment, des centaines de marchands ambulants étalent leurs marchandises sur les trottoirs des artères principales. 

Ces rues sont envahies chaque jour par ces «ferracha» portent atteinte non seulement aux commerçants en situation régulière, mais aussi à l’environnement, puisqu’on remarque chaque jour beaucoup de déchets laissés sur place, sans oublier la perturbation de la circulation. Au cours de cette compagne, les autorités ont pu saisir et mettre en fourrière plusieurs charrettes. Des quantités de produits alimentaires ont également été saisies et remises à la Maison des enfants et à la Maison de l’étudiante. 

Signalons que le nombre des marchands ambulants existant à Khémisset et à Tiflet est estimé à 2.199. 

À souligner, dans ce sens, qu’une convention de partenariat avait été signée entre le Conseil provincial, la commune de Khémisset et la commune de Tiflet, pour la stabilisation des marchands ambulants. 

Afin de mener ce projet à bon port, le Conseil provincial a injecté 1 million de DH, l’Initiative nationale pour le développement humain a contribué à hauteur de 9 millions de DH, alors que la commune de Khémisset a mobilisé 9,8 millions de DH et la commune de Tiflet un montant de 1,5 million 

de DH. La campagne, dont le lancement a été décidé à l’issue d’une série de réunions présidées par le gouverneur de la province et les services concernés, s’accompagne de mesures d’intégration des marchands ambulants cibles à travers la création et l’aménagement de nouveaux espaces qui leur sont dédiés. 

Il est à rappeler que cette initiative prise par les autorités locales a été bien accueillie par les habitants. 

Abdelkébir Eddoha


Khouribga

Les marchands ambulants investissent la ville

Le commerce de la rue, ambulant, à ciel ouvert, reste une activité illégale, très mal organisée et qui détériore les qualités de la ville en tant qu’espace de vie.

Les espaces publics sont investis et envahis par les marchands ambulants, se déplaçant dans tous les sens, s’installant sur la voie publique, sur les trottoirs, gênant la circulation des véhicules et des piétons, salissant les artères, échappant à tout contrôle d’hygiène et causant de grands problèmes sanitaires aux citoyens.

D’autre part, les boutiques légalement installées, dont les propriétaires payent les impôts et les différentes taxes, sont devenues inaccessibles étant donné que l’occupation illégale est à l’origine d’une baisse très importante de leur chiffre d’affaires. Même les garages se trouvent bloqués, privant l’accès à leurs propriétaires.

Cette occupation illégale est devenue permanente dans plusieurs quartiers et le nombre de produits exposés dépasse souvent celui d’un centre commercial, vu qu’on y trouve des vêtements, des chaussures, des produits alimentaires et de beauté, des sacs, du matériel de cuisine, des détergents, des viandes, des légumes, des jus, etc. Plusieurs marchés de commerce de proximité ont été créés pour que ces marchands ambulants s’y installent et puissent vendre leurs marchandises en toute légalité mais, malheureusement, certains sont abandonnés. Les concernés préfèrent la rue et le désordre à des installations structurées.

Il faut reconnaître que la ville de Khouribga vit une pagaille urbanistique à cause de ce fléau qui se développe au fil des jours, et les spécialistes de ce métier sont très satisfaits de la marge bénéficiaire qui varie entre 5 et 15 dirhams pour chaque objet vendu. Avec une moyenne de vente de 15 pièces par jour, le gain quotidien est d’environ 150 DH.

Il faut également admettre que les citoyens préfèrent la proximité, ce qui est facile à travers l’approvisionnement auprès des marchands ambulants.

Par ailleurs, la province de Khouribga a connu la réalisation de 8 marchés de commerce de proximité, dont 5 dans la ville de Khouribga, 2 à Oued Zem et 1 à Bejaad. L’objectif est de recaser les marchands ambulants afin de libérer le domaine public. 

Farid Bennar


Fès

Une prolifération accentuée par la Covid-19

La pandémie de la Covid-19, principale cause de confinement, de manque de travail et de chômage parmi des franges de la population en situation précaire, a contribué à la prolifération des marchands ambulants ou «ferracha» en quête d’occupation de places pour faire face au minimum aux nécessités impérieuses de la vie.

Ce genre de commerce informel qui a foisonné avec la propagation du coronavirus a été, en quelque sorte, ignoré par les autorités locales et les élus, afin de laisser les gens nécessiteux se débrouiller pour survivre. Ces «ferracha», jadis persécutés par les agents d’autorité, ont été ostensiblement tolérés, encourageant ainsi leur prolifération avec le corollaire d’occupation illicite du domaine public et des voies de circulation, en causant des désagréments pour les automobilistes, les passants, les commerçants réguliers et les riverains.

À titre d’exemple, les habitants et les commerçants de l’avenue Lalla Meriem et du boulevard Mohammed V, en ville-nouvelle, avaient enregistré avec satisfaction la libération du domaine public de ces deux principales artères des «ferracha». Malheureusement, avec la pandémie de la Covid-19 et le laxisme des autorités locales, ces avenues ont été à nouveau envahies par les marchands ambulants, au grand dam des commerçants en règle.

D’autres boulevards et rues de Fès, en ville-nouvelle comme en ancienne médina, sont squattés par les ferracha, dont des migrants subsahariens, suscitant moult tracas pour les automobilistes et les riverains, à cause des ordures laissées sur place.

Les commerçants submergés par ces vendeurs irréguliers vivent le calvaire et se retrouvent dans l’impossibilité d’écouler normalement leurs marchandises pour parvenir, tant bien que mal, à s’acquitter de leurs dettes et à payer le loyer, les taxes et autres dépenses. Les biens des habitants, tels les maisons et commerces, ont perdu de leur valeur et ne trouvent plus acquéreurs. 

Kaddour Fattoumi

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Triporteur, un commerce ambulant

L’engouement pour les triporteurs a permis l’apparition d’un nouveau genre de commerce illicite qu’on peut qualifier de «boutiques ambulantes». Leurs propriétaires remplissent leur benne de marchandises, légumes et fruits pour les trimbaler d’un quartier à l’autre, sans gêne ni contrainte. D’autres marchands ambulants disposent de plus d’une charrette ou d’un triporteur. Des gens aisés leur procurent ces moyens de transport en contrepartie d’une certaine somme fixe à verser quotidiennement. 


Province d’Ifrane

À la rescousse des «ferracha» à Azrou

Le Maroc a connu ces dernières années un développement remarquable du commerce ambulant informel, au point qu’il est devenu une réelle menace pour le commerce formel et réglementaire. Avec cette montée en flèche des «ferracha» qui occupent chaque coin de rue, si ce n’est des rues et ruelles entières, les pressions se sont faites de plus en plus fortes sur les pouvoirs publics pour qu’ils agissent contre ces commerçants qui occupent l’espace public, qui nuisent aux finances de l’État et, surtout, qui exercent une concurrence déloyale vis-à-vis du secteur formel.

À l’instar des grandes villes du Royaume, la capitale économique de la province d’Ifrane qu’est la ville d’Azrou, qui connait une activité commerciale intense, ne fait pas exception puisqu’elle a son lot de marchands ambulants qui se comptent par plusieurs dizaines dans tous les quartiers de la cité, notamment au niveau de Tét Lahcen, pas trop loin du complexe artisanal et de la «Souiqa».

Du poisson, des légumes et des fruits, des ustensiles de cuisine, des produits plastiques et des articles d’habillement… tout est mis en vente. Bien évidemment, les produits de la contrebande, surabondants et peu onéreux, se taillent la part du lion de l’offre. Le prix, voilà le cheval de bataille de ces vendeurs polyvalents. Bien que la qualité de leur marchandise soit souvent contestée, ils ont réussi à fidéliser une clientèle aguichée par leurs produits bon marché, mais aussi par leur proximité.

Pour faire face à ce fléau, le Comité provincial du développement humain (CPDH) d’Ifrane a initié deux projets de marchés pilotes dédiés à ces commerçants, qui ont été appelés à se constituer en associations légales pour bénéficier des places de sédentarisation.

En ce sens, dans la perspective de réorganiser l’activité des marchands ambulants, le CPDH a édifié deux marchés pilotes, dont le premier est déjà opérationnel au niveau du quartier de Sidi Assou, alors que le second, situé au quartier Ahdaf, ouvrira ses portes incessamment. 

Mohammed Drihem


Kénitra

Nécessité d’introduire des modifications dans la Charte communale

À Kénitra, le phénomène des marchands ambulants englobe la quasi-totalité des commerces de proximité. Comme c’est le cas des marchands de fruits de saison qui investissent plusieurs quartiers de la ville. Ces marchands des quatre saisons étalent sur leurs charrettes ou leurs triporteurs pastèques, melons, fraises ou oranges.

La plupart des marchands ambulants rencontrés nourrissent l’espoir de créer un petit projet qui pourrait leur épargner des vicissitudes du temps et les mettre à l’abri du jeu du chat et de la souris avec les forces de l’ordre. Ils espèrent qu’un jour leur vie sera améliorée.

Afin de lutter contre ce phénomène pernicieux, deux projets ont été réalisés dans le cadre de l’INDH. Le premier se situe au quartier «La Ville-Haute». Il est opérationnel et il constitue un modèle en matière d’organisation et d’occupation de l’espace. Le second est sis au quartier «Oulad Oujih», du côté du château d’eau. Il s’agit d’un projet original du point de vue conceptuel, dans la mesure où il englobe tous les espaces nécessaires. C’est un marché entièrement couvert et qui dispose d’un parking. Les autorités locales sont en train d’arrêter la liste des bénéficiaires et le projet sera lancé dans un proche avenir.

La Fédération marocaine des droits du consommateur, présidée par le docteur Bouazza Kherrati, avait déjà lancé à plusieurs reprises un appel aux autorités de tutelle, afin qu’elles révisent certains textes réglementaires pour une meilleure protection du consommateur.

Selon Bouazza Kherrati, le foisonnement des marchands ambulants, notamment ceux qui vendent des produits alimentaires, n’est pas uniquement lié à la saison d’été. «On a constaté, affirme-t-il, la multiplicité de ce commerce en marge de la légalité depuis les dernières élections. Ce sont pour la plupart des personnes très démunies ayant souffert du chômage. Ils se sont érigés en restaurateurs, gargotiers et vendeurs de repas rapides en violation des lois en vigueur». 

Driss Lyakoubi

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Parole de marchand ambulant !

Accoster un marchand ambulant pour aborder avec lui une conversation n’est pas chose aisée, mais au fur et à mesure que la confiance s’installe, le dialogue devient de plus en plus serein et captivant. C’est le cas de Bouchaïb, un jeune vendeur de fruits de saison à Kénitra. Interrogé, il répond sans gêne : «J’ai 24 ans. J’ai séjourné en prison à plusieurs reprises. Je commence à en avoir assez, je n’en pouvais plus et j’ai décidé de mener une vie, disons, normale. Je n’ai pas fait d’études et le seul moyen que j’ai à ma disposition et qui me permet, bon an mal an, de survivre, c’est de me livrer à cette activité peu lucrative et en marge de la légalité. J’avoue qu’il m’arrive de me lasser et de penser à commettre l’irréparable. Mais quelque chose en moi me dit de résister et de ne pas le faire. Ce que je gagne est vraiment dérisoire et j’arrive difficilement à mener une vie proche de la normale». 

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Une Charte communale décriée

À l’approche de la saison estivale et des échéances électorales, des voix s’élèvent pour attirer l’attention sur la nécessité d’introduire quelques modifications dans la Charte communale qui donne aux présidents des communes le plein pouvoir d’octroyer aux marchands de produits alimentaires des autorisations pour exercer leurs activités, quel que soit l’avis technique des services concernés. 

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