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Mariage des mineures : un fléau qui a la peau dure

Le Maroc célèbre ce 25 mai la Journée nationale de l’enfant, l’occasion pour confirmer l’engagement national soutenu en faveur de la promotion des droits de l’enfance. Pourtant chaque année, des milliers de filles sont exposées au risque de mariage précoce et il est souvent difficile de les protéger. Elles sont généralement issues de familles pauvres et sont dépouillées de leurs chances d’épanouissement. Elles n’ont d’autres choix que d’accepter leur sort et la personne que leur famille a choisi pour elles comme mari. Selon les derniers chiffres officiels, il semblerait que cette pratique tend à s’atténuer au Maroc, mais lorsqu’on sait les mariages par la Fatiha, toujours très fréquents, ne sont pas pris en compte, on se demande si le fléau baisse vraiment.

Le phénomène tend-il vraiment à s’atténuer ?

Selon une récente déclaration du ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, les cas de mariages des mineures ont tendance à baisser d’année en année au Maroc. Le ministre avait souligné que l’année 2014 a enregistré un total de 33.489 actes de mariage de ce type, contre 30.230 actes en 2015 et 27.205 en 2016. Ces chiffres ont continué leur tendance baissière au cours des années suivantes, atteignant 20.738 actes en 2019 et 12.600 l’année suivante, soit 6,48% du nombre total des actes de mariage conclus en 2020. Doit-on se réjouir de cette situation ? Pas vraiment. Ces chiffres ne représentent que la partie visible de l’iceberg. Mourad Faouzi, président de l’Association droits et justice, affirme que les chiffres déclarés par le ministre de la Justice ne reflètent pas la réalité. «Ils ne concernent que les mariages autorisés par le juge dans les tribunaux (mariages légaux) et ne recensent pas les chiffres des mariages à la fatiha qui représentent environ 10% à l’échelle nationale d’après une étude nationale sur le mariage des mineures au Maroc commanditée par Droits et Justice en 2019», a-t-il souligné. «À l’occasion de la journée nationale de l’enfance célébrée le 25 mai 2020 (qui coïncide avec la crise sanitaire de la Covid-19), Droits et Justice a publié un communiqué de presse afin de pousser les décideurs à prendre des mesures préventives pour faire face à l’évolution des taux de mariage des mineures, surtout pendant les crises économiques engendrant une pression sur les foyers et poussant les familles à marier leurs filles mineures», a ajouté Mourad Faouzi.
Le président de l’Association droits et justice a également précisé dans un entretien accordé au «Matin» que l’éradication du mariage des mineures et enfants est la responsabilité de tous. «Cela est conditionné par une volonté politique, une implication de l’État dans la sensibilisation et une réforme du Code de la famille, surtout l’abrogation des articles autorisant le mariage des mineurs (article 20, 21 et 22). Il faut également œuvrer pour assurer la gratuité de l’enseignement et de la formation professionnelle obligatoire jusqu’à 18 ans. Ce qui permettra aux enfants de continuer à progresser et à développer leurs compétences, grâce auxquelles ils pourront faire face à leur avenir économique et social conformément à l’article 54 du Code de la famille», explique Mourad Faouzi, qui a également appelé à mettre en place une nouvelle approche holistique qui prend en compte les aspects sociaux et économiques des familles dans diverses régions du Maroc, en particulier dans les zones rurales et celles enclavées, et aussi au sein des familles nécessiteuses et pauvres des zones urbaines afin de mieux lutter contre le fléau. 


Questions à El Hassan El Mansouri, secrétaire général de l’ONDH

El Hassan El Mansouri.

«L’ONDH a lancé une évaluation transversale approfondie en vue d’analyser les déterminants et les facteurs socio-économiques du mariage précoce»

L’Observatoire national du développement humain (ONDH) travaille depuis plusieurs mois à une étude sur le mariage précoce, pouvez-vous nous parler des grandes lignes de cette étude ?
S’il est vrai que le Maroc a déployé des efforts importants sur le plan législatif et institutionnel, et a mis en œuvre une série de politiques et de programmes sectoriels visant l’éradication du mariage précoce, la prévalence de cette problématique reste toutefois relativement élevée selon les dernières données statistiques disponibles.
Ainsi, les données du ministère de la Justice confirment l’ampleur de ce phénomène, sachant que ces chiffres ne comptent pas les cas de mariages coutumiers ou de la fatiha qui échappent totalement au registre officiel.
Par ailleurs, la prévalence du mariage précoce n’est pas tributaire des aspects juridiques uniquement, mais s’explique également par des déterminants sociaux et économiques. Il s’agit d’une problématique multidimensionnelle nécessitant une connaissance qualitative et quantitative pour des réponses appropriées en termes de prévention et d’autonomisation, en particulier des filles. Dans ce contexte, et au regard de ses attributions, l’ONDH a lancé une évaluation transversale approfondie en vue d’analyser les déterminants et les facteurs socio-économiques du mariage précoce et proposer des solutions appropriées à ce phénomène tout en prenant en considération le contexte historique, culturel, social et économique du pays.
Pour mieux cerner cette problématique, et afin de permettre aux décideurs de disposer d’une image actualisée et complète sur le mariage précoce, et en saisir les causes et les conséquences, la réalisation de cette étude est marquée par trois grands temps.
Il s’agit tout d’abord d’une analyse quantitative, réalisée par les évaluateurs au sein de l’ONDH, qui fait le point sur l’évolution, les caractéristiques et la situation du mariage précoce à partir de données existantes, notamment l’Enquête panel de ménages de l’Observatoire. Ensuite, il y aura une analyse juridico-institutionnelle consacrée à l’examen des lois et des politiques publiques qui évaluera les acquis du Royaume en termes juridiques et mettra en avant les insuffisances relevées en matière de réponse et de lutte contre le mariage précoce. Et enfin, une analyse qualitative menée sur le terrain en complémentarité avec les deux volets précédents qui permettra une meilleure compréhension de la situation et des implications du mariage précoce.

L’Observatoire a développé un partenariat stratégique avec les Agences des Nations unies pour lutter contre le mariage précoce. Donnez-nous plus de détails sur cette collaboration ?
Depuis sa création, l’ONDH a fait le choix d’opérer dans un contexte d’ouverture en adoptant une démarche partenariale à l’échelle nationale et internationale en vue de mobiliser les ressources intellectuelles nécessaires au développement de l’évaluation scientifique des politiques publiques en matière de développement humain.
Dans ce cadre, l’Observatoire mène un programme conjoint depuis 2008 avec les Agences des Nations unies. Le troisième cycle de ce partenariat stratégique porte sur l’«Appui à l’évaluation des politiques publiques en faveur d’un développement humain et équitable» et couvre la période de 2017 à 2021. Cette étude de grande envergure s’inscrit dans les travaux de ce Programme avec les Agences des Nations unies, et plus particulièrement avec l’UNFPA, l’Unicef et l’ONU femmes. L’objectif étant de produire des évidences actualisées sur ce phénomène d’ampleur grandissante et mettre en place un plaidoyer pour sensibiliser les décideurs et les acteurs politiques, les associations et la société, notamment les familles. L’essentiel des données de cette étude est tiré des résultats d’enquêtes réalisées au Maroc, et particulièrement le Panel de ménages. Il s’agit d’une enquête pionnière lancée par l’ONDH depuis 2012 et dont la spécificité est de collecter des données intégrées et régulières auprès d’un même échantillon de ménages et des membres les composant sur le développement humain. À ce jour, l’ONDH a réalisé 5 vagues de l’Enquête Panel. L’enquête de référence menée auprès d’un échantillon de 8.000 ménages a été reconduite en 2013 et 2015. En vue de garantir une représentativité régionale des résultats sur le développement humain, l’enquête a été élargie, en 2017 et 2019, à 8.000 ménages supplémentaires portant ainsi l’échantillon initial à 16.000 ménages. 


Programme mondial de l’UNFPA et l’Unicef

L’UNFPA et l’Unicef coordonnent le programme le plus large au niveau mondial qui est mis en œuvre dans 12 des pays où la prévalence du mariage d’enfants est la plus élevée. Ce programme fait la promotion auprès des familles d’attitudes positives et donne aux adolescentes les moyens de vivre leur vie. Il renforce les services destinés à les y aider. Il s’attaque également aux causes sous-jacentes du mariage d’enfants et prône l’adoption de lois et de politiques de protection des droits des filles, tout en soulignant l’importance de s’appuyer sur des données fiables pour orienter ces politiques.
«Ça nous a permis d’apporter des solutions concrètes, fondées et probantes dans la lutte contre le mariage d’enfants, avec une emphase sur les actions pouvant être déployées à grande échelle et de manière durable. L’UNFPA collabore ainsi avec les gouvernements et les partenaires régionaux et locaux, à tous les niveaux, afin de promouvoir et protéger les droits des filles, notamment en contribuant à l’élaboration de politiques, de programmes et de lois visant à combattre et endiguer cette pratique», souligne Luis Mora, représentant de UNFPA au Maroc.
Entre 2016 et 2019, ce programme a permis d’autonomiser plus de 7 millions de filles adolescentes, d’appuyer l’éducation de 500.000 filles et la mise en œuvre de services de santé et de protection des filles dans 24.000 établissements, de toucher plus de 4 millions d’individus à travers le dialogue communautaire et 31 millions avec les campagnes médiatiques, et d’appuyer 11 pays à construire des plans d’action nationaux sur le mariage d’enfants et de renforcer le partenariat avec 107 groupes de jeunesse et 88 organisations de droits des femmes.
«Ces efforts sont engagés, car le mariage d’enfant peut représenter la différence entre la vie et la mort. Les filles poussées à un mariage précoce tombent souvent enceintes très tôt, alors qu’elles sont encore adolescentes, ce qui augmente le risque de complications lors de la grossesse ou de l’accouchement. Ces complications sont l’une des principales causes de mortalité chez les adolescentes entre 15 et 19 ans. Notre action conjointe pour mettre fin au mariage d’enfant sauvera des vies et permettra à nos filles de vivre pleinement leur enfance pour se développer et s’épanouir», conclut Luis Mora. 


L’association Droits et Justice engagée dans la lutte contre le mariage des mineures

L’Association droits et justice s’est engagée depuis 2014 dans la lutte contre le mariage des mineures au Maroc. Pour ce faire, une série d’actions ont été menées. Il s’agit tout d’abord de la sensibilisation. «Plus de 3.500 personnes (parents, jeunes, hommes et femmes…) ont été sensibilisées aux conséquences du mariage des mineures/enfants à travers des caravanes itinéraires qui ont sillonné plus de 6 régions du Royaume, en particulier celles enclavées. Aussi, plus de 300 jeunes filles et garçons ainsi que leurs parents ont été sensibilisés au mariage des mineures par le biais d’une pièce de théâtre qui s’intitule «Mur, certains donnent leur fille» qui a été produite et mise en scène en collaboration avec l’association Spectacle pour Tous», indique Mourad Faouzi, président de l’association. Et d’ajouter : «Des étudiants au niveau des écoles, collèges et lycées, ont été également visés par la sensibilisation aux droits des enfants et les conséquences du mariage des mineures. Enfin, une campagne de sensibilisation digitale #MazalTefla ayant pour but de sensibiliser/créer un débat public sur le mariage des mineures a pu toucher plus d’un million d’internautes jusqu’à présent».
Par ailleurs, Droits et Justice a initié la création du collectif Dounia pour l’interdiction du mariage des fillettes (25 novembre 2020) qui regroupe 10 associations de différentes régions du pays œuvrant pour les droits des femmes et des enfants au Maroc dans l’objectif de mener des actions de plaidoyer auprès des décideurs afin de fixer l’âge du mariage à 18 ans et de supprimer tous les articles de loi qui l’autorisent. L’association a également organisé 5 tables rondes ayant rassemblé plus de 80 juges hommes et femmes autour de la problématique du mariage des mineures dans le but de renforcer leurs capacités et leurs rôles pour combattre le phénomène, ainsi qu’une rencontre avec des leaders religieux pour avoir des avis sur le mariage des mineures et pour comprendre le rôle que jouent ou pourraient jouer les imams, morchidines et morchidates dans la lutte contre le fléau.
En outre, Droits et Justice a assuré la formation de 100 jeunes éducateurs/trices dans quatre régions du Maroc afin de garantir la continuité de la sensibilisation, ainsi que la formation d’une dizaine de jeunes femmes mariées mineures sur le renforcement de la confiance et l’estime de soi.
Il est à noter que l’association a réalisé une Étude nationale sur le mariage des mineures au Maroc en 2019 qui a pu recenser les mariages des mineures à la fatiha (10,76%), à l’échelle nationale. 


Entretien de Luis Mora, représentant de l’UNFPA au Maroc

Luis Mora.

«Les bouleversements économiques liés à la pandémie de Covid-19 rendent les filles plus vulnérables aux stratégies d’adaptation préjudiciables, notamment au mariage d’enfants»â€‹

Le Matin : D’après les récents chiffres du ministère de la Justice, les cas des mariages des mineurs ont tendance à baisser d’année en année au Maroc. Que pensez-vous de ce nouveau constat ?
Luis Mora
: Il est très encourageant de voir les dernières statistiques révélées tout récemment par le ministère de la Justice. Le Maroc peut se féliciter de la réduction du nombre des demandes de mariage d’enfants déposées de 33.686 en 2018 à 20.738 en 2019 puis à 12.600 en 2020.
Il est par ailleurs important prendre en considération le nombre total des femmes en vie aujourd’hui qui ont été mariées durant l’enfance et la continuité de la pratique du mariage coutumier qui concerne des enfants. Selon des rapports d’ONG, ces mariages traditionnels représentent une part non négligeable des mariages d’enfants.
Par ailleurs, il ne faudrait pas négliger que les bouleversements économiques liés à la pandémie de Covid-19 rendent les filles plus vulnérables aux stratégies d’adaptation préjudiciables, notamment au mariage d’enfants. Au niveau mondial, on estime que la pandémie de Covid-19 devrait donner lieu à 13 millions de mariages d’enfants supplémentaires au total.
Il est aussi important de souligner que le mariage d’enfants concerne aussi les filles âgées de moins de 15 ans. L’enquête nationale sur la population et la santé familiale conduite par le ministère de la Santé, l’UNFPA, l’Unicef, l’OMS, en 2018, a même révélé que 2,7% de l’ensemble des femmes enquêtées ont été mariées avant l’âge de 15 ans. Les conséquences sur la santé, le bien-être et le potentiel de ces générations sont ainsi compromises. Près du tiers de ces filles, soit 32,1% sont déjà des mères-enfants et la plus grande majorité d’entre elles (87,7%) ne travaillent pas.

Que pensez-vous des différents efforts consentis par le Royaume pour lutter contre ce fléau ?
Tout d’abord, il faut souligner que le Maroc a fait plusieurs pas très importants en matière de réforme légale. Plaçant les droits des femmes et des filles au cœur de la législation. Ces actions sont importantes dans la mesure où elles renforcent le système de protection.
Plusieurs efforts sont depuis consentis pour sensibiliser les juges et mettre fin aux exceptions incluses dans les articles 20 et 21 du Code de la famille et qui permettent encore d’accorder des autorisations aux demandes de mariage de filles mineures.
Nous félicitons le pays pour la grande dynamique de ses institutions nationales et de sa société civile ainsi que leurs efforts considérables pour la concertation et la synergie de leurs actions pour faire face à cette situation.
Cette mobilisation accrue a été couronnée par les engagements de la Déclaration de Marrakech pour mettre fin à la violence contre les femmes, signée le 8 mars 2020 lors de la cérémonie présidée par S.A.R. la Princesse Lalla Meryem, et qui concernent aussi la prévention du mariage des mineures.
L’importance de cette avancée notable réside dans la complexité du phénomène du mariage d’enfants. La réforme légale, quoiqu’importante, reste à elle seule insuffisante, car l’expérience mondiale nous montre que le mariage d’enfants trouve son origine dans les normes communautaires porteuses de discriminations profondes à l’égard des femmes et des filles.
D’où l’importance des stratégies et plans nationaux pour la promotion de l’égalité et la lutte contre la violence basée sur le genre, élaborés au Maroc. D’autre part, les campagnes nationales et locales conduites par les départements ministériels, le Conseil national des droits de l’Homme et les ONG et qui sont opérées aussi bien sur le terrain qu’à travers la diversité des médias, avec l’engagement de leaders d’opinion, est aussi une pratique qui ne cesse de promouvoir l’évolution des mentalités pour mettre le potentiel de ces générations de ces jeunes filles au profit du développement durable au Maroc.

L’éradication du mariage des mineurs est également un engagement de l’Agenda 2030, pensez-vous que cela soit possible au Maroc ?
Le Maroc a fait preuve au cours de son histoire d’une capacité avant-gardiste dans plusieurs domaines. Sous le leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, le pays connaît un dynamisme important et est fortement engagé dans un processus de modernisation qui lui attribue une place privilégiée par rapport à plusieurs pays de la région arabe et de l’Afrique.
Par conséquent, je suis convaincu que le pays dispose de la volonté et de tous les ingrédients pour réussir ce défi. C’est pour cela que le Maroc a adhéré en 2015 au Programme de développement durable à l’horizon 2030, dont la cible 5.3 vise à éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine.
La déclaration de Marrakech et les efforts des départements impliqués montrent cette détermination d’aller en avant et d’éliminer la pratique du mariage d’enfants dans les plus brefs délais. Les engagements tracés mettent en relief des pistes d’actions qui impliquent plusieurs parties prenantes pour une action conjointe et multisectorielle permettant de créer une synergie vertueuse vers l’élimination du mariage d’enfants.
Il y a aussi une reconnaissance de plus en plus accrue de la place de la fille dans le développement durable. Nous savons aujourd’hui qu’il est nécessaire d’investir dans l’éducation, la santé et les conditions de vie des jeunes et plus particulièrement des filles pour mettre fin à cette pratique néfaste.
L’élimination du mariage d’enfants est une responsabilité collective. L’expérience et les études conduites dans plusieurs pays ont montré la nécessité de conjuguer les efforts multisectoriels et de s’engager dans un partenariat avec les familles et les communautés afin d’agir ensemble. Un pas en avant pourrait être un engagement formel pour concrétiser la volonté nationale dans un programme visant l’élimination du mariage d’enfants.
Dans cette quête, UNFPA s’engage à continuer son appui au Maroc pour répondre aux promesses de la Conférence internationale sur la population et le développement et dans la poursuite des objectifs mondiaux, l’UNFPA appuie le renforcement des cadres normatif et opérationnel et l’évidence scientifique autour de la violence à l’encontre des femmes et des filles. Il renforce par ailleurs l’accès et la disponibilité des services essentiels de qualité pour les femmes et les filles survivant à la violence et plaide pour mettre fin aux pratiques néfastes, en particulier le mariage d’enfants, tout en assurant la promotion de la culture de l’égalité, à travers la mobilisation sociale, en impliquant les hommes et les garçons ainsi que les leaders d’opinion et leaders religieux. L’UNFPA plaide aussi en faveur d’un investissement accru dans les jeunes, en particulier les adolescentes et jeunes filles, en tant que priorité de développement et promeut les habiletés de vie de ces jeunes, leur accès à l’éducation, aux informations et services ainsi que leur participation active. 

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