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Les Marocains élisent aujourd’hui leurs représentants pour les cinq prochaines années

Le grand jour est enfin là. Les Marocains se rendent aujourd’hui aux urnes pour choisir leurs représentants au Parlement, mais aussi aux conseils communaux et Conseils de régions. Pour réussir ces élections et assurer leur déroulement dans un climat d’égalité entre les candidats, plusieurs mesures ont été prises par les autorités compétentes. Une observation nationale et internationale de l’opération électorale est aussi programmée. Les premiers résultats devraient être annoncés aujourd’hui même par le ministère de l’Intérieur.

Les Marocains élisent aujourd’hui leurs représentants pour les cinq prochaines années
Ph. Saouri

Plus de 17,5 millions de Marocains devraient se rendre aujourd’hui aux urnes pour élire les membres de la Chambre des représentants, des conseils communaux et d’arrondissements et des Conseils des régions. Pas moins de 45.000 bureaux de vote ont été mis en place pour assurer le bon déroulement de cette opération qui se tient cette année dans un contexte particulier, fortement marqué par la propagation de la pandémie de la Covid-19.  
Durant les 12 jours de la campagne électorale, qui a pris fin hier à minuit, les candidats issus des 32 partis politiques prenant part à ces scrutins se sont livrés à un exercice difficile. Celui de convaincre les électeurs de s’acquitter de leur devoir civique. En effet, la question de la participation électorale, fortement liée à la confiance des citoyens en leurs représentants, est l’un des défis majeurs auxquels font face les partis à chaque rendez-vous électoral. Interrogé par «Le Matin» sur cette question, le géographe au laboratoire Médiations de Sorbonne Université, David Goeury, avait affirmé que l’instauration de toutes les conditions nécessaires pour un gouvernement ouvert et une participation inclusive des citoyens dans le processus de prise de décision est la clé pour relever ce défi. 

Appelées à mobiliser les électeurs, les formations politiques ont exposé leurs programmes électoraux aux citoyens. Directement ou via les réseaux sociaux, les candidats et les sympathisants des partis ont mené une campagne assez particulière cette année. En plus de la mobilisation habituelle des jeunes au niveau des différents quartiers, les partis politiques ont renforcé leur présence sur les réseaux sociaux. Suivant les conseils des agences de communication ou comptant sur l’engagement de leurs propres militants, les partis politiques majeurs ont mené une véritable opération marketing pour tenter de séduire le maximum d’électeurs.   
Selon les données officielles du ministère de l’Intérieur, le nombre des listes de candidatures soumises au niveau national pour l’élection des membres de la Chambre des représentants, sur le total des circonscriptions électorales locales et régionales, a atteint un total de 1.704, contre 678 listes pour l’élection des membres des Conseils régionaux. Au niveau national, ce sont 157.569 candidatures qui ont été déposées pour les élections des conseils communaux et d’arrondissements. 

Sur les listes des candidats, plusieurs n’en sont pas à leur première expérience électorale. Certains occupent même des postes au sein du gouvernement ou président à la destinée de leurs partis politiques. Il s’agit par exemple de l’actuel Chef du gouvernement et secrétaire général du PJD, Saad Dine El Otmani, qui se présente aux législatives. Il affrontera le SG du PPS, Nabil Benabdallah, au niveau de la circonscription de l’Océan à Rabat. Le président du RNI et ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, a opté, quant à lui, pour les communales au niveau d’Agadir. D’autres secrétaires généraux de partis ont également opté pour les communales et les régionales. C’est le cas du SG de l’UC, Mohamed Sajid. De son côté, le SG du PAM, Abdellatif Ouahbi, s’est porté candidat aux législatives à Taroudant. Perçue comme un signe de l’enracinement de la pratique démocratique et de l’alternance au pouvoir, l’organisation d’élections réussies est l’affaire de tous. Plusieurs garanties juridiques ont été mises en place pour assurer le bon déroulement de ce rendez-vous électoral très attendu. Une observation nationale et internationale est également programmée pour veiller au bon déroulement de l’opération.

Plus de 4.500 observateurs représentant 44 ONG nationales ont été accrédités par le Comité spécial d’accréditation des observateurs électoraux relevant du CNDH. En outre, 19 organisations et organes internationaux, représentés par plus d’une centaine d’observateurs, ont été accrédités dans le cadre de ces élections. En attendant les premiers résultats qui seront annoncé aujourd’hui en fin de soirée, quatre partis politiques nourrissent l’espoir d’obtenir le plus grand nombre de siège et s’assurer ainsi  la présidence du gouvernement. Premier aux législatives de 2011 et de 2016, le PJD veut rempiler pour un troisième mandat à la tête de l’Exécutif. Le PAM, deuxième en 2016, souhaite quitter les rangs de l’opposition pour diriger le gouvernement, alors que le RNI a mené une campagne électorale agressive qui a poussé plusieurs analystes à voir en lui le favori des trois scrutins. De son côté, le Parti de l’Istiqlal est resté discret, mais sans cacher son ambition de reprendre sa place à la tête du gouvernement qu’il avait dirigé jusqu’en 2011.

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