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Les organisations syndicales veulent avoir voix au chapitre

Au moment où les formations politiques demandent la reprise des concertations au sujet de la préparation des prochaines échéances électorales, les syndicats déplorent de ne pas avoir été associés aux premières réunions de dialogue. Des organisations syndicales ont ainsi constitué une coordination qui a préparé des propositions qu’elles ont adressées au Chef du gouvernement. Elles ont également adressé des lettres dans ce sens au ministère de l’Intérieur.

Les organisations syndicales veulent avoir voix  au chapitre

Les syndicats dénoncent le fait qu’ils ne soient pas associés aux concertations relatives à la préparation du cadre juridique devant régir les prochaines échéances électorales. C’est le cas notamment de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui, suite à la dernière réunion de son bureau exécutif, a attiré l’attention sur les discussions au sujet de ces élections. Elle a dénoncé «le silence du gouvernement et sa passivité vis-à-vis des revendications et des propositions de la CDT émises à ce propos et qui portent sur la nécessité d’entamer des concertations au sujet des élections professionnelles et des textes les encadrant ainsi que pour garantir les conditions de sa transparence», suite à la dernière réunion de son bureau exécutif.
De son côté, l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) est revenue sur le même sujet lors de la réunion de son dernier conseil national (réunion tenue samedi dernier). Le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelilah Halouti, a rappelé, en évoquant le contexte politique actuel marqué par la préparation des prochaines élections, qu’il y a eu des concertations avec les formations politiques mais pas avec les syndicats. «Nous regrettons que, jusqu’à présent, les organisations syndicales n’aient pas été associées à ces concertations et qu’on n’ait pas discuté avec elles du sujet des élections. Pourtant, la première phase du processus des élections concerne les élections professionnelles, à commencer par les élections professionnelles des salariés. À ce sujet, nous avions de nombreuses remarques sur le déroulement de ces élections par le passé qui, malheureusement, n’ont pas été prises en compte. Nous regrettons que les autorités concernées soient sourdes à nos appels et ne prennent pas en compte nos remarques pour remédier aux dysfonctionnements dont souffrent les élections professionnelles», a-t-il déclaré au cours des travaux du conseil national de l’UNTM.
Par ailleurs, M. Halouti a révélé qu’une coordination composée des syndicats avait adressé un mémorandum au Chef du gouvernement attirant son attention sur l’importance d’impliquer les syndicats dans les consultations. Il a parlé de la création d’une commission de coordination qui a finalisé les propositions visant l’amélioration de la qualité des textes électoraux en relation avec les élections professionnelles. «Nous avons également adressé au département de l’Intérieur une lettre signée par notre syndicat comme l’ont également fait d’autres syndicats. Cette initiative demande l’ouverture des consultations au sujet de ces élections professionnelles en vue d’améliorer les textes les encadrant», a expliqué Abdelilah Halouti.
Parallèlement, les syndicats reviennent à la charge et demandent la relance des rounds du dialogue social. C’est le cas de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui a invité l’ensemble de ses structures à se réunir pour préparer l’organisation de manifestations locales dans les différentes régions. «Cette démarche est une réaction au gel par le gouvernement de Saad Dine El Otmani du dialogue social et aux graves atteintes aux acquis sociaux de la classe ouvrière ainsi que l’atteinte systématique aux libertés syndicales et aux libertés publiques», souligne la centrale syndicale dans un récent communiqué adopté à l’issue de la réunion de son bureau exécutif.

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