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Le parcours de feu Fatima Regragui revisité par le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi

«Soleil de printemps» et le long métrage «Adieu mères» sont les deux films à travers lesquels le critique Ahmed Sijilmassi a essayé de retracer le parcours artistique de la défunte Fatima Regragui. Dans son écrit, il a mis les points sur les «i» à propos de certaines erreurs relayées par plusieurs organes de presse, suite à sa disparition.

Le parcours de feu Fatima Regragui revisité par le critique de cinéma Ahmed Sijilmassi
Fatima Regragui dans une scène avec Hamidou Benmassaoud.

Après une recherche minutieuse sur la vie artistique de Fatima Regragui, Ahmed Sijilmassi indique que la défunte s’est tenue pour la première fois devant la caméra d’un long métrage en face du regretté Hamidou Benmasoud dans le film «Chams Arrabiî» (Soleil de printemps) réalisé par Latif Lahlou (1969). «Dans ce film, feu Hamidou a joué le rôle principal, et à ses côtés se trouvaient des acteurs de théâtre professionnels dans de petits rôles dont la valeur et l’espace temporel variaient d’un acteur à l’autre, en plus d’une poignée de comédiens non professionnels. Du côté des femmes, il y avait Fatima Regragui avec un petit rôle qui n’a pas dépassé trente secondes, où elle a été présente dans une scène à l’intérieur de la maison, à travers le rôle de la femme du héros pendant le rêve, alors qu’ils allaient prendre du thé et des gâteaux avec leur jeune fils», précise Ahmed Sijilmassi.

«Soleils de printemps» peut donc être considéré comme le premier long métrage auquel la défunte actrice Fatima Regragui a participé.

Mais, selon Sijilmassi, la première fois où Regragui se retrouve devant une caméra de cinéma, c’était dix ans auparavant dans le court métrage marocain «Pour une bouchée de pain» (1960) réalisé par Larbi Bennani, un film qu’elle a partagé avec le regretté pionnier du théâtre marocain Tayeb Seddiki et auquel une pléiade de figures du théâtre ont pris part, tels que Hammadi Ammor, Ali Al-Hadani (parolier) et Farid Benmbarek (acteur et metteur en scène). Quelques années plus tard, poursuit Sijilmassi, elle est sélectionnée dans le casting d’un autre court métrage intitulé «Lune de miel au Maroc» (1963), qui est un film publicitaire à caractère touristique de production franco-allemande et réalisé par Jean Mason auquel elle a participé avec feu Mohamed El Kagat à ses débuts cinématographiques avant «Wachma» (1970). D’autres productions constituent la filmographie de Fatima Regragui et témoignent de son long parcours, notamment «Mirage» (1979) de feu Ahmed Bouanani, «Amours» (1986) de Latif Lahlou, «Derrière la porte» (1982) de l’Italienne Liliana Cavani, «Christian» (1989) du Danois Gabriel Axel, «Ya Rite» (1994) de Hassan Benjelloun, «Je suis l’artiste» (1978-1995) de Abdellah Zerouali, «Le résistant inconnu» (1995) de Larbi Bennani, «Adieu mères» (2007) de feu Mohamed Ismaïl, «Le jour de l’Aïd» (2016) de Rachid Al-Wali, «Ima» (2017) Hisham Regragui… «Ce qui témoigne de la longue carrière de la défunte qui s’étend sur près de six décennies (de 1960 à 2017), durant lesquelles elle n’a eu que quelques occasions de montrer ses capacités expressives devant la caméra. Car peu de réalisateurs lui ont donné la chance de libérer ses énergies créatrices de grande actrice. Peut-être l’un des plus beaux rôles et plus profonds du cinéma qu’elle avait joué est dans le long métrage “Le Mirage” du réalisateur Ahmed Al Bouanani». Mais si le cinéma au Maroc ne lui a pas donné les opportunités pour déchaîner ses énormes énergies créatrices, le théâtre, par contre, lui a permis, après l’affinement de son expérience auprès d’amateurs et d’équipes professionnelles, depuis le milieu des années 1950, d’incarner des rôles sur les planches marocaines et autres européennes. Et ce à travers des rôles tragiques et comiques en arabe classique et dialecte marocain, qui résonnent encore auprès de ceux qui les ont vus directement ou sur les chaines de télévision marocaines, dans les années 1960 et 1970, en particulier.

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