Le laboratoire allemand BioNTech a promis, lundi, de livrer à l’Union européenne (UE) jusqu’à 75 millions de doses supplémentaires au deuxième trimestre du vaccin développé avec l’américain Pfizer. Les deux partenaires comptent «augmenter les livraisons à partir de la semaine du 15 février». L’objectif : fournir «la quantité de doses sur laquelle nous nous sommes engagés au premier trimestre» ainsi que «jusqu’à 75 millions de doses supplémentaires à l’Union européenne au deuxième trimestre» dans le cadre des contrats existants, a expliqué Sierk Poetting, directeur financier.
De son côté, le laboratoire AstraZeneca, qui subit depuis plusieurs jours les foudres des dirigeants européens en raison d’importants retards de livraisons, va finalement augmenter de 30% au premier trimestre les livraisons de son vaccin autorisé vendredi sur le marché européen. L’entreprise va «fournir 9 millions de doses supplémentaires» – soit 40 millions de doses au total, et «commencera les livraisons une semaine plus tôt que prévu», a écrit dimanche la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur Twitter.
Dans un secteur sous pression pour accélérer les cadences, une autre annonce a été faite ce lundi : le géant allemand de la pharmacie Bayer va produire dès 2022 le vaccin contre la Covid-19 développé par son concurrent CureVac. Pour sa part, le gouvernement britannique a fait savoir qu’il exerçait une option visant la fourniture de 40 millions de doses supplémentaires du candidat-vaccin contre la Covid-19 de Valneva pour 2022, portant à 100 millions le nombre de doses commandées auprès du laboratoire franco-autrichien. Et la branche anglaise du service public de santé britannique a annoncé avoir franchi une «étape cruciale», le vaccin ayant été désormais administré «dans chaque maison de retraite éligible en Angleterre», soit «plus de 10.000» établissements. Le reste du monde continue de durcir les mesures restrictives, notamment en matière de voyages, pour lutter contre une pandémie qui a fait plus de 2,2 millions de morts à ce jour. Les nouveaux variants inquiètent toujours autant : un premier cas de contamination par le variant identifié en Afrique du Sud a été signalé dimanche à Thessalonique, la deuxième ville grecque.
L’impact économique de la pandémie sur le secteur aérien ne se dément pas. La compagnie Ryanair a subi une perte nette de 306 millions d’euros entre octobre et décembre et s’attend à connaître la pire année de son histoire en raison de l’effondrement du trafic.