Depuis son apparition au Maroc, le variant Delta s’est propagé rapidement et est devenu le variant le plus dominant. Ce variant se reproduit, en effet, plus rapidement et génère davantage de particules virales que les autres variants. Malheureusement, la vaccination anti-Covid n’empêche pas les contaminations et la transmission du virus.
Afin de mieux comprendre ces événements et de suivre les étapes de sa mutation, la plateforme génomique fonctionnelle du Centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST) se charge de la surveillance permanente du virus. «La majorité des cas de personnes contaminées actuellement par la Covid au Maroc sont touchées par le variant Delta (entre 80 et 90% des cas selon les régions). En surveillant en permanence l’évolution de ce variant depuis son apparition au Maroc en avril 2021, nous avons constaté, au niveau de la plateforme génomique, que celui-ci, en plus des 10 mutations qu’il a présentées au niveau mondial, a muté 4 fois de plus rien qu’au niveau national, dont deux en juillet et deux autres en août», a souligné
Pr El Mustapha El Fahim, directeur de la plateforme génomique fonctionnelle du CNRST dans un entretien accordé à «Assahra Al Maghribia». Et de rassurer que «Ces nouvelles mutations que le virus a connues au Maroc ne sont pas inquiétantes puisqu’elles ne le rendent pas plus dangereux».
Par ailleurs, le Pr El Mustapha El Fahim a indiqué que la plateforme génomique s’est intéressée à l’analyse des virus qui ont touché les personnes ayant reçu les deux doses de vaccins anti-Covid. «Il s’agit d’un travail très important qui nous permet de mieux comprendre les mécanismes qui permettent au variant Delta de résister à l’immunité qu’on peut avoir par la vaccination. Grâce à ce travail, nous avons pu découvrir certaines failles qui permettent au virus d’éviter les anticorps neutralisants. Nous sommes actuellement en train d’analyser ces failles dans l’espoir de trouver une solution pour les contrer et le rendre moins résistant aux vaccins», a-t-il affirmé.