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La campagne d’arrachage et d’usinage de la betterave à sucre au niveau de la région du Gharb a été officiellement lancée, cette semaine à Mechrâa Belksiri, par le gouverneur de la province de Sidi Kacem, El Habib Nadir.
La superficie cultivée de betterave à sucre dans le périmètre du Gharb, pour la campagne 2020-2021, est de 15.650 hectares, soit une augmentation de 32% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Cette superficie représente 34% de la superficie nationale emblavée en betterave à sucre.
Dans une déclaration à «Le Matin», Aziz Bellouti, directeur de l’Office régional de mise en valeur agricole du Gharb et directeur régional de l’agriculture de Rabat-Salé-Kénitra, a indiqué que la culture sucrière occupe une place importante au niveau de la région, notamment dans la province de Sidi Kacem. Il a souligné, à cet effet, que cette culture est l’une des plus productives au niveau régional.
«L’actuelle campagne s’annonce sous de bons auspices grâce à des conditions pluviométriques très favorables», a-t-il indiqué, saluant au passage les grands efforts qui ont été déployés par les agriculteurs, les professionnels du secteur sucrier et par le Comité du sucre à l’échelle de la région.
Dans le même ordre d’idée, le président de la Chambre de l’agriculture de la région du Gharb, Driss Radi, a déclaré que la production sucrière au niveau de la région du Gharb a connu une nette évolution suite aux précipitations abondantes, ainsi qu’au grand taux de mécanisation. Il a tenu à rendre hommage aux responsables des usines de sucre qui ont été d’un grand soutien aux agriculteurs, en leur réunissant toutes les conditions pour améliorer leur rendement. D’un ton catégorique, Driss Radi a révélé que la filière sucrière est la plus organisée du secteur agricole.
Cet avis a été partagé par Hakim Zniber, producteur de betterave sucrière à Mechraâ Belksiri, qui a mis en exergue les facteurs ayant permis, cette année, une production optimale, notamment les pluies abondantes et régulières qui se sont abattues sur la région et le renforcement des moyens techniques et technologiques.
«Cette année, nous sommes très satisfaits de la production et nous nous attendons à réaliser entre 70 et 75 tonnes par hectare. Nous nous réjouissons de l’appui et de l’encadrement des autorités concernées et des responsables de l’usine de sucre Cosumar de Mechraâ Belksiri», a-t-il souligné.
En effet, et comme l’a souligné le directeur général délégué en charge des sucreries du groupe Cosumar, Hassan Mounir, la production de betterave sucrière, caractérisée par sa précocité, atteindra cette année des records historiques. On prévoit, lors de cette saison, une production de 1 million de tonnes, soit une augmentation de 60% par rapport à la moyenne des dix dernières années. Le rendement moyen attendu sera de 65 tonnes/ha avec des pics de rendement dépassant les 100 tonnes/ha au niveau des parcelles sous irrigation au goutte à goutte. La fin de la campagne de récolte et d’usinage est prévue vers la fin du mois de juillet.
Il est à préciser que la filière sucrière a réalisé des résultats très appréciables au niveau du périmètre du Gharb, dans le cadre du Plan Maroc vert, entre 2008 et 2020. Actuellement, cette région du Royaume consolide ses performances et contribue à hauteur de 30% dans la production nationale en sucre. Dans ce sens, les superficies sont passées de 21.940 ha en 2008 à 26.330 ha en 2020, soit une augmentation de 20%, et les rendements moyens de 40 à 65 t/ha pour la betterave à sucre (soit une augmentation de 63%) et de 66 à 80 t/ha pour la canne à sucre.
