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Le projet de loi de Finances 2022 table sur un taux de croissance de 3,2%

Le Conseil de gouvernement, réuni lundi à Rabat sous la présidence du Chef du gouvernement Aziz Akhannouch, a donné son feu vert au projet de loi de Finances (PLF) 2022. Le texte, dont les orientations générales ont été présentées dimanche dernier devant S.M. le Roi Mohammed VI, table sur un taux de croissance de 3,2% et un déficit budgétaire de 5,9% du PIB. Il prévoit, en outre, la création de 250.000 emplois directs en deux ans.

Le projet de loi de Finances 2022 table sur un taux de croissance de 3,2%

Fin du suspense pour le projet de loi de Finances (PLF) 2022. Le texte a été examiné lundi en Conseil de gouvernement et sera transmis au bureau de la Chambre des représentants dans les délais. Lors d’un point de presse tenu à l’issue du Conseil, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, a affirmé que la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, et le ministre délégué chargé du Budget, Faouzi Lekjaa, ont exposé les hypothèses du PLF qui table sur un taux de croissance de 3,2%, soit 0,2 point de plus que la Banque centrale (www.lematin.ma). Selon le responsable, le PLF 2022, élaboré sur la base d’une campagne agricole estimée à 80 millions de quintaux et d’un cours moyen du gaz butane de 450 dollars la tonne, table également sur un déficit budgétaire de 5,9% du PIB et prévoit la création de 250.000 emplois directs en deux ans.
Le projet de texte, dont les orientations générales ont été présentées dimanche dernier en Conseil des ministres présidé par le Souverain, a été élaboré dans un contexte marqué par l’émergence de signes d’une reprise de l’économie nationale, les enseignements tirés de la gestion de la crise pandémique et le début de la mise en œuvre du Modèle de développement en tant que responsabilité nationale nécessitant la participation de toutes les énergies et forces vives du pays. «Le gouvernement a veillé à ce que le projet de loi de Finances soit un point de départ pour la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales et du programme gouvernemental», avait souligné le communiqué sanctionnant les travaux du Conseil des ministres tenu dans la ville de Fès. Reposant sur quatre axes stratégiques, le PLF 2022 doit être soumis au Parlement pour examen avant ce 20 octobre.

La relance économique pour préserver les emplois
La consolidation des bases de la relance de l’économie nationale figure en tête des priorités de la prochaine loi de Finances. Selon le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres, cette relance vise à permettre aux différents secteurs de reprendre leur dynamisme ainsi que d’améliorer leur capacité à préserver les emplois et à en créer d’autres. «Il s’agit également de la poursuite de la mise en œuvre du Plan de relance de l’économie nationale ainsi que de l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, la mise en place de la Charte de l’investissement, l’amélioration du climat des affaires et la mise en œuvre de la loi-cadre relative à la réforme fiscale», précise la même source.
Pour atteindre les objectifs fixés, le gouvernement s’engage à prendre des mesures urgentes pour accompagner les jeunes en matière d’emploi et encourager les initiatives des jeunes porteurs de projets dans le domaine agricole. Dans ce sens, le programme «Intilaka» se verra insuffler une nouvelle dynamique à travers le lancement d’un nouveau projet, «Al Forssa». Le nouveau concept a pour vocation de financer les projets des jeunes sans condition préalable.

Protection sociale, la priorité !
Considérée comme le chantier le plus important pour les prochaines années, la généralisation de la protection sociale occupe, avec le volet relatif au renforcement des mécanismes d’inclusion, une place importante dans les orientations générales du projet de loi de Finances pour l’année 2022. Le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres rappelle d’ailleurs que ce chantier prioritaire bénéficie de la Haute Sollicitude de Sa Majesté le Roi.
C’est ainsi qu’en plus de la poursuite de la mise en œuvre de la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire de base au profit des travailleurs non salariés, l’année prochaine marquera le lancement de la deuxième phase de ce grand chantier portant sur l’élargissement de la population bénéficiaire aux catégories vulnérables et pauvres, bénéficiant actuellement du Régime d’assistance médicale «Ramed».
S’agissant des allocations familiales, leur généralisation se fera de façon progressive. Pour y parvenir, plusieurs mesures seront prises, lit-on sur le communiqué. Il s’agit notamment de la mise en œuvre du Registre social unifié, l’intégration sociale des personnes en situation de handicap, en plus d’ériger la promotion de l’égalité des sexes dans divers domaines économiques et sociaux parmi les priorités de l’action gouvernementale.

Enseignement et santé, les clés du renforcement du capital humain
Le troisième axe des orientations stratégiques du PLF 2022 a été consacré au renforcement du capital humain. Une opération qui passe nécessairement par le renforcement des rôles de l’école publique. Dans ce sens, le gouvernement affirme que les mesures nécessaires visant à permettre à l’école publique de retrouver son double rôle de transfert du savoir et de promotion sociale seront prises. L’accélération de la généralisation de l’enseignement préscolaire, le renforcement des connaissances de base des enfants dès le primaire et le soutien de l’éducation des enfants des catégories démunies, notamment dans le milieu rural, figurent en tête des mesures qui seront prises par le gouvernement, qui veillera également sur la réforme du système de formation des enseignants et la réhabilitation des centres de formation.
La réforme du secteur de la santé se trouve également au centre de ce volet. «En application des Hautes Orientations Royales, le gouvernement œuvrera au lancement d’une réforme profonde du système de santé, de manière à réhabiliter le secteur et accompagner le chantier de la généralisation de la protection sociale», lit-on sur le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres.

Le secteur public, une réforme urgente
La réforme du secteur public et le renforcement des mécanismes de gouvernance sont nécessaires pour renforcer la productivité du secteur et améliorer sa contribution dans l’économie nationale. Plusieurs mesures seront prises dans ce sens dans le cadre de la prochaine loi de Finances. Selon le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres, cette réforme passe par l’accélération de la mise en œuvre du chantier de la régionalisation avancée, la mise en place des mesures nécessaires pour la concrétisation des dispositions de la loi-cadre relative à la réforme des établissements et entreprises publics, et l’opérationnalisation de l’Agence nationale de la gestion stratégique des participations de l’État.
Il en est de même de l’accélération de la réforme de l’administration, à travers l’activation de la Charte des services publics et du chantier de la simplification des procédures administratives, la généralisation de l’administration numérique, ainsi que la concrétisation de la Charte de la déconcentration administrative. 

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