Rachid Talbi Alami, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a été élu, samedi, nouveau président de la Chambre des représentants. L’élection du nouveau président de la première Chambre s’est déroulée conformément aux dispositions de l’article 62 de la Constitution (alinéa 3) et du règlement intérieur de l’institution législative. M. Talbi Alami a été élu avec 258 voix sur un total de 279 voix exprimées, contre 4 voix pour le candidat du Front des forces démocratiques (FFD), Raouf Abdellaoui Maane. Le nombre des bulletins nuls s’est établi à 34, alors que les députés de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) se sont abstenus de prendre part au vote. L’élection du nouveau président de la Chambre des représentants est régie par des dispositions réglementaires définies par la Constitution et consacrées par le règlement intérieur de la Chambre. L’article 62 de la Constitution stipule que le président et les membres du bureau de la Chambre des représentants, ainsi que les présidents des commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis à la troisième année de celle-ci, lors de la session d’avril et pour la période restant à courir de ladite législature.
Rachid Talbi Alami, le nouveau président de la Chambre des représentants, est l’un des anciens militants du RNI. Il entame aujourd’hui sa deuxième expérience à la tête de la première Chambre, puisqu’il fut élu en avril 2014 président de cette institution. M. Talbi Alami est docteur en gestion et finance à l’Université de New York aux États-Unis. Il a fait ses études supérieures à l’Université Mohammed V de Rabat. Sur le plan professionnel, l’expert international en décentralisation et système financier local auprès des agences et banques donatrices a créé et géré diverses sociétés d’investissement à Casablanca et à Tétouan. Dans le cadre des projets de la coopération internationale multilatérale, M. Talbi Alami a contribué à la réalisation de plusieurs études et rendu des services de consulting au profit des collectivités locales nationales pour le renforcement de leurs capacités de gestion de la chose locale, mais également de plusieurs pays africains. En politique, M. Talbi Alami a été membre puis vice-président de la commune urbaine de Sid El Mandri à Tétouan. Il a été également membre de la commune urbaine de Tétouan.
Lors du troisième congrès national du Rassemblement national des indépendants, tenu en 2001, M. Talbi Alami a été élu membre de la commission centrale du parti. En 2007, il a été reconduit à la tête de la circonscription de Tétouan, avant d’être élu à la présidence du Conseil de la région Tanger-Tétouan en 2009. La même année, il a été élu président du groupe parlementaire du RNI. Le 7 novembre 2002, M. Talbi Alami a été nommé par S.M. le Roi ministre de l’Industrie, du commerce et des télécommunications au gouvernement de Driss Jettou, avant de se voir confier, le 8 juin 2004, le poste de ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Affaires économiques et générales.
S’agissant de la deuxième Chambre du Parlement, c’est Naam Miyara, conseiller parlementaire représentant l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), qui a été élu, samedi, président de cette institution législative. Candidat unique dans la course à la présidence de la deuxième Chambre, M. Miyara succède ainsi à Hakim Benchamach qui a passé deux mandats à la tête de l’institution législative. M. Miyara a été élu avec un total de 86 voix sur les 96 exprimées, alors que 4 conseillers se sont abstenus et 6 votes ont été déclarés nuls.Le nouveau président de la Chambre des conseillers, Naam Miyara, compte parmi les personnalités istiqlaliennes les plus éminentes des provinces du Sud. Ce lauréat de l’Institut agronomique et vétérinaire (IAV) est né à Es-Smara en 1968. Il a rejoint la fonction publique en 1991 en tant que chef de service des zones vertes à la commune urbaine, poste qu’il a occupé jusqu’en 2009. En 1996, il a été élu secrétaire régional de la Fédération nationale des employés et agents des collectivités locales de la province de Laâyoune, organisation affiliée à l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). C’est au nom de cette organisation syndicale qu’il a été élu membre du Conseil de la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra de 1997 à 2015.
M. Miyara a occupé plusieurs fonctions au sein de l’UGTM, bras syndical du Parti de l’Istiqlal, dont il a gravi les échelons depuis le bureau régional de Laâyoune jusqu’au bureau politique, avant d’accéder à sa commission permanente en 2014. En mai 2017, il a été porté à la tête de ce syndicat en remplacement de Hamid Chabat, poste qu’il occupe jusqu’à aujourd’hui. M. Miyara a par ailleurs occupé le poste de coordinateur régional de la Jeunesse du parti pour les régions du Sud et celui de membre du Comité central de la jeunesse istiqlalienne. Il a été également membre du conseil national du Parti de l’Istiqlal pour trois mandats consécutifs et il est membre de son comité central depuis le 17e congrès. L’homme politique a également passé deux mandats consécutifs en tant que conseiller parlementaire représentant l’UGTM de 2009 à 2021 avant de rempiler pour un troisième mandat lors du scrutin du 5 octobre 2021.