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Le Raja remporte une finale historique et engrange 6 millions de dollars

Au terme d’une finale complètement folle, digne d’une 29e édition exceptionnelle en tous points, le Raja de Casablanca a pris le dessus sur Al Ittihad de Djeddah (4-4, 4-3 aux tirs au but), samedi soir au complexe Moulay Abdellah de Rabat, s’imposant comme champion de la Coupe Mohammed VI des clubs arabes. Les Aigles verts signaient ainsi leur deuxième Coupe arabe après celle de 2006 et leur deuxième titre de la saison après la Coupe de la CAF en juillet. Le prize-money record de 6 millions de dollars devrait permettre de résorber la majeure partie des dettes du RCA.

La soirée du samedi 21 août 2021 restera gravée à jamais dans l’histoire de la Coupe arabe des clubs, une finale qui a battu tous les records et qui a offert au public arabe un spectacle de haute facture et du suspense à couper le souffle. La finale maroco-saoudienne de la Coupe Mohammed VI des clubs arabes champions, qui a opposé le Raja de Casablanca à Al Ittihad de Djeddah, a fait plus que tenir ses promesses : 8 buts dans le temps réglementaire, des duels passionnants, des revirements de situations improbables et une séance de tirs au but digne d’une grande finale.
Comme l’attestent les statistiques de la rencontre, les deux adversaires affichaient des niveaux très rapprochés. La finale de samedi a donc démarré sur les chapeaux de roue, puisque le score a été débloqué dès la quatrième minute de jeu. Sur une balle arrêtée transformée par le Brésilien Igor Coronado, le défenseur Bruno Henrique reprenait de la tête et battait le portier Zniti. Touché dans son amour propre, le Raja répliquait immédiatement et égalisait à la cinquième minute par le biais de son défenseur Ilyass El Haddad, qui a pris le dessus sur Karim El Ahmadi sur corner. La finale donnait les premiers indices d’un dénouement complètement dingue et restait fidèle à cet esprit jusqu’aux derniers souffles.
Ainsi, à la 13e minute, Mahmoud Benhalib doublait la mise, en contrôlant de la poitrine en surface puis en reprenant du pied droit. Le fer de lance d’Al Ittihad, Romarinho, parvenait ensuite à égaliser à la 28e minute, à partir du point du penalty (2-2). Au-delà de la demi-heure de jeu, le Raja prenait l’ascendant en milieu de terrain et multipliait les attaques placées. Après une sublime combinaison conclue par un tir cadré de Benhalib, mais repoussé par le portier adverse (34e), le Raja reprenait l’avantage sur une autre action d’école à la 37e minute, bouclée par un tir de Zakaria El Ouardi, dévié par un défenseur d’Al Ittihad.

Al Ittihad profite de l’excès de confiance des Verts et comble l’écart
En seconde période, les Verts aggravaient la marque dès la 50e minute, grâce à Soufiane Rahimi qui a marqué sur coup franc direct. À l’image de la réaction du Raja en première période, ce but a provoqué un retour en force d’Al Ittihad de Djeddah, qui a réussi à combler l’écart des deux buts, profitant de la grande forme de son attaquant brésilien Romarinho (meilleur buteur de cette édition). Le fer de lance a donc réduit le score sur un deuxième penalty (53e), avant de tromper Anas Zniti une troisième fois à la 64e minute.
Lassaad Chabbi procédait de facto aux changements, pour redonner de l’équilibre aux lignes de l’équipe et chercher un cinquième but. Les Aigles dominaient effectivement la fin de match, mais les nombreuses occasions créées par Zakaria El Habti, la nouvelle recrue Mustapha Kouyaté, ou encore Abdelilah Hafidi n’ont pas abouti. Les deux formations s’en remettaient directement à la loterie des tirs au but, un exercice où le rôle d’Anas Zniti aura encore été crucial. Le gardien de but parvenait à stopper le 4e tir d’Al Ittihad, botté par Fahd Moussaïd Al Moulid. Omar El Arjoune, lui, marquait le cinquième tir et lançait officiellement les festivités sur les gradins, à Casablanca, à Mohammedia et même dans d’autres villes marocaines.

Cinquième trophée en 5 saisons, malgré la crise !
Le Raja achevait avec succès une campagne qui a duré près de deux ans, qui l’a vu éliminer son éternel ennemi, le Wydad, puis cravacher pendant de longs mois et lutter contre les effets de la crise financière aigüe. Ce sacre est le deuxième de la saison pour le RCA après celui de la Coupe de la CAF (décroché le 10 juillet à Cotonou au Bénin). C’est aussi la deuxième Coupe arabe dominée par le club casablancais, après l’édition de 2006, remportée par Soufiane Alloudi, Mouhcine Yajour et compagnie. Ce trophée est le cinquième des coéquipiers de Zniti lors des 5 dernières années (2 coupes de la CAF, une Coupe du Trône, un titre en Botola D1 et une Coupe arabe), malgré l’instabilité au niveau de la gestion.
Le Raja, qui croule sous les dettes depuis 3 ans, pousse un grand ouf de soulagement en engrangeant un chèque de 6 millions de dollars (prime record de la 29e édition), alors qu’Al Ittihad de Djeddah repartait avec une prime de 2,5 millions de dollars. Le club casablancais pourra ainsi honorer ses engagements et aussi se permettre quelques recrutements de taille sur le marché des transferts estival. Les Aigles de Casablanca ont donc fait régner la joie ce samedi en soirée, permettant au peuple marocain de célébrer de la meilleure des manière la Fête de la Jeunesse et l’anniversaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le Souverain a d’ailleurs été le premier à féliciter les joueurs de Lassaâd Jarda Chabbi, à l’occasion d’un deuxième appel téléphonique avec les Verts après celui du 10 juillet dernier lors de la finale de la Coupe de la CAF. Cette édition exceptionnelle, qui a duré pendant plus d’un an et demi (18 mois) suite aux effets de la pandémie de Covid-19, a finalement été inscrite en lettres d’or dans les annales du football arabe, qualifiée par tous les observateurs de chef-d’œuvre de suspense et de compétitivité. 

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