Encore sous le coup de la joie immense procurée par la médaille d’or de Soufiane El Bakkali, les athlètes marocains engagés encore dans les épreuves d’athlétisme ont foulé la piste du Stade national de Tokyo, mardi matin. Pour le compte du 1.500 m, trois sportifs étaient engagés dans les séries éliminatoires. Concourant dans la première série éliminatoire, Abdellatif Sadiki a réussi à se hisser en demi-finale, en terminant la course à la cinquième place, avec un chrono de 3 min 36 s 23. La série a été remportée par le Belge Ismael Debjani, suivi du champion du monde, le Kényan Timothy Cheruiyot, et de l’Australien Oliver Hoare. À tout juste 22 ans, Sadiki aura la lourde tâche de représenter dignement le demi-fond national, dont le record, qui tient depuis 1998, est toujours détenu par le «Roi d’Athènes», Hicham El Guerrouj.
L’abandon le moins amer de l’histoire
Dans la deuxième série, Anass Essayi n’a rien pu faire face à la rude concurrence. Dans une course bizarre où il y a eu plusieurs chutes, le médaillé d’argent aux Jeux olympiques de la jeunesse (Buenos Aires 2018) n’a pas pu rivaliser avec quelques-uns des favoris de la discipline. Il termine 11e et ne réalise pas le chrono nécessaire à la qualification. En revanche, il gagne en expérience dans le haut niveau. Quelques heures après son sacre en 3.000 m steeple, Soufiane El Bakkali est revenu au Stade olympique pour disputer les éliminatoires du 1.500 m. Mais sans possibilité de récupérer convenablement après la course de la veille et toute l’émotion et toutes les sollicitations qui ont suivi, El Bakkali n’a pas terminé la course. Même si l’envie était là, le panache a beaucoup manqué. De toutes les manières, l’autre objectif de sa visite était le plus important : se voir remettre la médaille d’or par la légende Nawal El Moutawakel et faire face au drapeau du Maroc, hissé au rythme de l’hymne national. Inoubliable.