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Tout savoir sur le système «Bachelor»

La rentrée universitaire 2021-2022 est marquée par l’entrée en vigueur du système «Bachelor». Déployé selon une approche progressive, le système qui sera généralisé dès la cette rentrée, constitue une réponse aux attentes de la société et du marché du travail et un dispositif de promotion des compétences de l’étudiant et vise à améliorer le rendement interne des établissements à accès ouvert, favoriser l’employabilité et la mobilité internationale et permettre l’épanouissement et l’autonomie des étudiants en les rendant acteurs de leurs propres apprentissages. A ce jour, le nombre total de filières accréditées est de 93 filières dans les établissements d’enseignement public et 69 dans le privé.

Tout savoir sur le système «Bachelor»

Qu’est-ce que le système «Bachelor» ?

C’est le nouveau diplôme qui sanctionne 4 ans d’études supérieures. Il remplace le système LMD (Licence-Master-Doctorat), une licence en 3 ans, adopté il y a 14 ans. Le système est basé sur le principe de liberté dans le choix des modules, des langues étrangères, des certifications, des projets sociaux, etc. Il permet une orientation plus agile et donne la priorité à l’acquisition des soft skills.

Architecture pédagogique

Le cursus offre 70% de composantes disciplinaires et 30% de composantes transversales, soit les modules de langues étrangères et des soft skills.

Première année : Année fondatrice, transversale et multidisciplinaire qui permet à l’étudiant de découvrir un vaste panel de matières et d’affiner par la suite ses choix d’orientation. Durant cette année, l’étudiant s’initie aux méthodes de travail universitaire grâce aux 2 modules de soft skills, renforce sa maîtrise des langues étrangères grâce aux 4 modules de langues, et enrichit sa culture générale grâce aux 2 modules d’ouverture générale.

Deuxième année : Tronc commun avec la même structure des modules disciplinaires, mais l’intégration de 2 modules d’ouverture spécialisée et 2 modules de langues étrangères, au lieu de quatre, ainsi que les mêmes modules de soft skills.

Troisième année : Une année de spécialisation avec 8 modules disciplinaires et 2 modules d’ouverture spécialisée ainsi que 2 modules de compétences civiques.

Quatrième année : Année d’approfondissement qui comporte des modules disciplinaires en plus du projet de fin d’études, qui peut être un stage professionnel, une étude sur le terrain, une étude bibliographique, création d’entreprises, etc. Deux modules sont également consacrés aux compétences professionnelles.

Chaque catégorie de modules dispensés pendant ces 4 ans ou moins correspond à un nombre de points qui constituent des crédits de capitalisation. L’étudiant devra avoir capitalisé 240 crédits à la fin du cycle. Pour valider le semestre, il faut avoir 30 crédits de capitalisation et 60 sur l’année. L’étudiant peut, grâce à des initiatives d’actions personnelles, obtenir jusqu’à 3 crédits de capitalisation additionnels maximum par an.

Langues étrangères

Les langues proposées durant le cursus sont le français, l’anglais et l’espagnol. Il est à noter que l’obtention du diplôme de Bachelor, toutes filières confondues, est conditionnée par l’acquisition par l’étudiant d’une certification B2 en langue.

Choix des modules

Le système «Bachelor» permet aux étudiants de choisir leur module d’ouverture dans un panier de modules proposé par l’université au niveau de chaque semestre de la filière concernée. En première année, deux modules obligatoires sont à choisir parmi les paniers proposés pour chaque champ disciplinaire, puis du troisième au sixième semestre, l’étudiant choisit 4 modules obligatoires de disciplines connexes aux champs disciplinaires de sa filière. Un module s’étale dans sa totalité sur un semestre et correspond à un volume horaire de 48 heures d’enseignement et d’évaluation.

Passerelles

L’architecture pédagogique d’une filière permet des passerelles avec d’autres filières afin de permettre à un étudiant de se réorienter au sein d’une même université, ou d’une université vers un autre établissement d’enseignement supérieur ou vers un établissement de formation professionnelle, tout en capitalisant les crédits acquis.

Soft skills

La pédagogie du contenu devient dépassée en faveur de la compétence qui devrait être adoptée pour que les enseignements soient bénéfiques à la masse des étudiants. Un étudiant produit de la pédagogie du contenu est donc incapable de justifier des compétences exigées par les recruteurs proposant de l’emploi, des compétences linguistiques et communicationnelles lui permettant de mettre son profil en avant, d’un esprit innovant et entrepreneurial ou encore d’un savoir-être et de compétences civiques et professionnelles.

Face à ces réalités, le système «Bachelor» prévoit 8 modules tout au long du parcours de formation pour développer la personnalité des étudiants et renforcer leurs compétences sociales et professionnelles. Ainsi, l’étudiant commence par des modules d’adaptation aux méthodes de travail universitaire, puis il étudie les bases du développement personnel, notamment au sens de la communication, à l’esprit d’équipe ou encore au leadership.

Aux cinquième et sixième modules, les modules se focalisent sur le développement de la responsabilité sociale de l’étudiant, notamment à travers son engagement dans un stage social. La dernière année est consacrée au développement des aptitudes professionnelles pour faciliter l’insertion de l’étudiant dans le marché de l’emploi.

Système d’orientation

L’un des points forts du système «Bachelor» est qu’il se base sur un système d’orientation active mettant fin aux choix par défaut auxquels l’étudiant est confronté dès l’obtention de son baccalauréat.

L’orientation active prend en compte les aptitudes et les acquis de l’étudiant dans son choix de filière, ainsi que ses préférences. L’étudiant est invité à se construire un projet personnel professionnel dès le collège et à l’améliorer au fur et à mesure de sa progression. Dès l’année du baccalauréat, l’étudiant devra s’inscrire sur le portail d’orientation active mis en place par le ministère afin de découvrir les choix de filières qui s’offrent à lui. Il sera dès lors orienté en fonction de ses acquis pédagogiques, de ses choix personnels et de son projet personnel professionnel, sur la base des pré-requis de chaque filière et des capacités d’accueil de chaque établissement, afin d’intégrer la filière où il a le plus de chances de réussir. À la fin de l’année fondatrice, l’étudiant aura la possibilité de se réorienter vers un autre champ disciplinaire, toujours à condition de satisfaire au pré-requis de la filière de son choix et dans la mesure des places disponibles.

Certification

L’évaluation des connaissances et des compétences pour chaque module s’effectue sous forme d’un examen écrit, final et unifié de fin de semestre, ainsi que les contrôles continus, les évaluations des travaux pratiques, etc. La note d’un module est une moyenne pondérée des différentes évaluations. La moyenne générale de l’année est égale à la moyenne de notes obtenues dans les différents modules dispensés durant l’année concernée. Un module est validé si sa note est supérieure ou égale à 10/20. Une fois validé, l’étudiant obtient les crédits de capitalisation correspondants.

L’année universitaire est validée si la moyenne générale obtenue des notes des modules de l’année est supérieure ou égale à 10/20 et si aucun des modules de l’année universitaire n’obtient une note inférieure à 5/20. Au terme de l’année, l’étudiant dispose de 60 crédits de capitalisation et pour réussir une filière du cycle Bachelor, l’étudiant acquiert 240 crédits de capitalisation.

L’étudiant bénéficie de deux années de réserve au cours du cycle Bachelor durant lesquelles il est dans l’obligation de suivre prioritairement les modules non validés. 


L’avis du Pr Omar HNICHE, vice-président de l’Université Mohammed V chargé des affaires académiques et estudiantines

«L’instauration du nouveau système Bachelor se veut une réponse aux attentes de la société et du marché de l’emploi et en adoptant ce diplôme, le système de l’enseignement supérieur marocain sera consolidé et les étudiants pourront, désormais, avoir l’avantage de se développer à l’international. Ce nouveau système vise à améliorer l’employabilité des étudiants, à améliorer le rendement de l’université en augmentant le taux de “diplomation”, plus précisément le rendement interne des établissements à accès ouvert, et à limiter les déperditions universitaires. Ce système a également pour objectif de donner aux étudiants plus de liberté académique en les rendant acteurs de leurs propres apprentissages, d’améliorer leur maîtrise des langues et de la culture générale, ainsi que de faciliter leur mobilité internationale.

Ce système a plusieurs avantages, dont on peut citer le fait qu’il prévoit une transition plus souple pour les étudiants de l’enseignement secondaire à l’enseignement supérieur grâce à la programmation d’une année fondatrice et un système d’orientation active, une mise en valeur des acquis cumulés tout au long du cursus académique grâce au passeport des compétences et des certifications. Il prévoit également un système de capitalisation des crédits pour favoriser davantage la mobilité internationale des étudiants. Le système est flexible, en ce sens qu’un étudiant qui arrive à obtenir ses 240 crédits en moins de 4 ans pourra obtenir son Bachelor sans attendre la fin du cursus.

Durant les 4 années d’études composant le Bachelor, des modules diversifiés seront dispensés comptant 48 modules répartis en 26 modules de disciplines, soit 70% des modules programmés dans la formation, 8 modules de soft-skills, 6 modules de langues étrangères, 4 modules d’ouverture spécialisée, 2 modules d’ouverture générale et 2 modules PFE. Dans cette architecture, les langues ont une place particulière, qui n’est plus des modules complémentaires mais essentiels. Des tests de positionnement linguistique sont prévus à l’entrée universitaire pour fixer le niveau des étudiants.

En plus des soft-skills qui visent à développer chez l’étudiant des compétences comportementales, relationnelles et sociales lui permettant de mobiliser ses propres ressources et les ressources de son environnement, dans l’objectif de co-créer de la valeur de façon créative et responsable.»

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