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Comment se préparent les établissements d’enseignement supérieur pour la rentrée 2021-2022

Organiser la reprise des cours en mode présentiel est le pari que veulent relever tous les établissements d’enseignement supérieur. Pour cela, outre l’accélération de la vaccination des 18-25 ans, les responsables s’activent pour préparer les conditions nécessaires en donnant la priorité à la sécurité sanitaire.

Comment se préparent les établissements d’enseignement supérieur pour la rentrée 2021-2022

Les universités marocaines, les écoles et instituts d’enseignement supérieur ont la lourde tâche de préparer cette rentrée universitaire pleine de nouveautés et surtout de composer avec l’inconnu et l’imprévu lié au contexte sanitaire. Pour faire face à ces incertitudes, les autorités compétentes ont déjà anticipé des actions pour permettre de créer les conditions, dans la mesure du possible et des données scientifiques disponibles, pour permettre une rentrée 2021-2022 normale.

Du côté du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les choses se sont accélérées dès la décision de reporter la rentrée au 1er octobre. Ainsi, et outre les mesures prises pour organiser la rentrée scolaire, le ministère se penche sur les réglages nécessaires pour respecter les délais de reprise des cours pour le cycle supérieur et les centres de formation professionnelle. Au niveau de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il est question d’organiser les concours d’accès «à distance» pour les parcours académiques sélectifs (licence professionnelle, master), d’agencer le processus d’accès aux établissements à accès limité à travers le système «Joussour» et d’organiser l’évaluation du niveau de maîtrise des langues étrangères des étudiants pour les parcours relatifs au système Bachelor. Le ministère veillera également à diffuser des retransmissions télévisées de conférences scientifiques produites par les universités, selon une programmation qui sera annoncée dans les prochains jours et à mettre à disposition des étudiants des contenus numériques à travers les plateformes universitaires dans le cadre de l’auto-formation.
L’autre défi de cette rentrée est de permettre aux étudiants de première année qui découvrent le monde universitaire, de suivre les cours en présentiel, car, comme l’avait noté le ministère, «le déroulement de l’année universitaire entièrement en mode distanciel n’est pas des plus souhaitables, particulièrement dans le contexte du Bachelor, qui exige un supplément d’autonomie et de sens de l’organisation». En effet, le lancement dès cette année de certaines filières Bachelor pose aussi le défi d’une profonde mutation du modèle pédagogique avec l’adoption désormais d’un enseignement hybride, des classes inversées et de la pédagogie interactive.
Au niveau du secteur de la formation professionnelle, la tutelle travaille pour une mise en œuvre de l’adéquation de la programmation horaire avec le syllabus de formation, pour assurer une communication fluide avec tous les stagiaires en vue de les informer des modalités et préparatifs de la rentrée, préparer les exercices sur le terrain tout en envisageant la possibilité d’organiser des séances de révision à distance au profit des stagiaires.
En plus de ces réglages au niveau de l’organisation, les établissements d’enseignement supérieur accordent une priorité à la sécurité sanitaire des étudiants, des enseignants et des administratifs. Pour Aawatif Hayar, présidente de l’Université Hassan II de Casablanca, «la décision de reporter la rentrée au 1er octobre prochain est excellente, puisqu’elle permet de donner plus de temps pour que davantage d’étudiants soient vaccinés et donc de diminuer le risque de propagation du virus».

Dans ce contexte, explique-t-elle, le démarrage de l’année universitaire va être fort probablement via le mode hybride, avec des petits groupes, avant d’aller vers l’enseignement en présentiel. «L’enjeu est de continuer à assurer la qualité de l’offre pédagogique pour les étudiants dans les meilleures conditions», précise la présidente.
De son côté, Salim Gueddari, DG de l’École supérieure des sciences économiques et de management, souligne que cette rentrée pose un grand challenge pour les écoles, celui de renforcer les liens directs avec les étudiants. «Je pense que le plus grand défi à relever serait de continuer à assurer un accompagnement très rapproché des étudiants, car rien ne remplace le contact humain ; chose que le corps professoral et administratif à l’ESSEM s’est engagé à faire de manière continue pour la santé mentale de nos étudiants», dit-il. Même son de cloche chez Olivier Aptel, doyen de Rabat Business School, qui indique que «pour cette rentrée, et malgré quelques décalages et ajustements imposés par les autorités, nous sommes prêts à revenir en mode 100% présentiel. L’année 2021-2022 devrait se dérouler comme “avant” la crise du Covid et nous nous en réjouissons».
À noter, par ailleurs, que le ministère prépare la réouverture des cités universitaires aux étudiants en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique. En parallèle, le ministère et l’Office national des œuvres sociales et culturelles universitaires ont déjà informé les nouveaux étudiants, qui poursuivront leurs études en premier cycle dans un établissement public d’enseignement supérieur, et les anciens élèves (Lauréats du baccalauréat en 2019/2020), qu’il a été décidé de prolonger le délai de dépôt des candidatures pour bénéficier d’un logement en quartier universitaire jusqu’au 17 septembre 2021. 

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