Le lancement de la stratégie mondiale de vaccination intervient alors que plus d’un an après le début de la pandémie, des perturbations importantes des services de santé essentiels persistent dans environ 90% des pays, selon une enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Des millions d’enfants à travers le monde risquent de ne pas recevoir les vaccins de base, car la pandémie actuelle menace de réduire à néant deux décennies de progrès», a déclaré le directeur de Gavi (l’Alliance du vaccin), Seth Berkley.
Le programme vise également à introduire ou réintroduire dans certains pays de nouveaux vaccins ou des vaccins sous-utilisés, comme ceux contre la Covid-19, les rotavirus ou le papillomavirus humain. «Pour bien se remettre de la Covid-19 et lutter contre les futures pandémies, nous devrons veiller à ce que la vaccination de routine soit une priorité tout en nous efforçant d’atteindre les enfants qui ne reçoivent aucun vaccin de routine. Pour ce faire, nous devons travailler ensemble – agences de développement, gouvernements et société civile – afin de garantir qu’aucun enfant ne soit laissé pour compte», a relevé le directeur de Gavi. L’approvisionnement en vaccins et autres équipements est aussi essentiel pour la vaccination des enfants, mais en raison des perturbations liées à la pandémie, l’Unicef n’a pu livrer qu’un peu plus de 2 milliards de doses de vaccins dans le monde en 2020, contre 2,29 milliards en 2019.
En raison des lacunes dans la couverture vaccinale, de graves flambées de rougeole ont ainsi récemment été signalées dans des pays tels que la République démocratique du Congo, le Pakistan et le Yémen. Et les organisations internationales s’attendent à d’autres épidémies ailleurs. La situation est d’autant plus préoccupante que «même avant la pandémie, des signes inquiétants indiquaient que nous commencions à perdre du terrain dans la lutte contre les maladies infantiles», a signalé la directrice générale de l’Unicef, Henrietta Fore.
