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Le textile marocain reconfectionne sa croissance

De belles perspectives se dessinent pour l’industrie textile nationale. Le secteur, qui a subi de plein fouet l’impact de la crise sanitaire en 2020, retrouve depuis le début de cette année sa voie de croissance. La preuve, ses exportations vers l’UE affichent une forte progression (+23%). Avec les nouveaux investissements programmés dans le cadre des écosystèmes, le secteur devra retrouver à terme ses lettres de noblesse.

Le textile marocain reconfectionne sa croissance
Avec 1.628 entreprises employant quelque 189.000 personnes, soit 22% des emplois à l’échelle nationale, l’industrie du textile génère un chiffre d’affaires de 50,48 milliards de DH, dont 36,5 milliards à l’export.

Après une année 2020 difficile, en raison de la Covid-19, le textile national renoue avec la croissance. Avec +23%, cette industrie enregistre la plus forte progression de ses exportations vers l’Union européenne (UE) depuis le début de 2021. Le secteur avait, inéluctablement, subi, les conséquences de la baisse de consommation et des fermetures. 
En réponse à l’Appel Royal de riposte à la crise sanitaire, la mobilisation de l’industrie du textile a permis au Royaume de pallier les besoins par la voie de la fabrication locale. «Avec l’appui du ministère de l’Industrie, les textiliens sont parvenus à fabriquer des masques en un temps record», a indiqué le président de l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (AMITH), Mohammed Boubouh, lors du troisième Rendez-vous de l’Industrie, organisé le 30 juin, par le ministère de l’Industrie. Cette réactivité a amené le secteur à opérer une reconversion «rapide» qui a permis l’émergence d’une nouvelle filière : le textile technique à usage médical.

Le PAI, un catalyseur des investissements
Pour le département de l’Industrie, les entreprises textiles ont trouvé dans leur résilience la force de se battre et dans le Plan d’accélération industrielle (PAI) la voie tracée pour renouer avec la dynamique. Selon ses données, le textile a ainsi réalisé une «bonne performance», depuis le lancement du PAI. 
Concrètement, en termes d’emploi, plus de 116.500 postes ont été créés sur la période 2014-2020, dépassant l’objectif initial de 100.000 emplois. Malgré la pandémie, l’année 2020 a vu la création de 10.684 emplois. Côté exportations, la croissance a été également au rendez-vous avec un chiffre d’affaires additionnel de 5,5 milliards de dirhams entre 2014 et 2019, dépassant du coup l’objectif premier fixé à 5 milliards au niveau des écosystèmes. «Durant l’année de la pandémie, le secteur a réussi à réaliser un très bon CA d’un volume de 28,6 milliards de dirhams. Cette dynamique insufflée par le PAI textile a été, par ailleurs, un véritable aimant à l’investissement», souligne l’Industrie. 
Résultat, 203 projets, d’un montant global de 5,4 milliards de dirhams, ont été accompagnés par le ministère. À terme, ces projets, répartis sur 8 régions, permettront de générer 31.130 emplois et un CA de plus de 12 milliards de DH dont 8 milliards à l’export. La fast fashion et l’habillement tiennent la corde des investissements avec plus de 52% suivies du textile à usage technique (17%). Le reste des investissements se répartit sur les autres écosystèmes : le denim, la maille, le distributeur et le textile de maison. 
Pour rappel, le secteur de l’habillement et du textile est historique au Maroc. Avec 1628 entreprises employant 189.000 personnes, soit 22% des emplois à l’échelle nationale, ce secteur permet de générer un chiffre d’affaires de 50,48 milliards de DH dont 36,5 milliards à l’export, ainsi qu’une valeur ajoutée de 15,88 milliards. 

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