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Faciliter la vie des médecins est l’objectif principal de PocketDoc. Créée en 2018 par Imad Chakri, l’application mobile permet au corps médical d’accéder rapidement à des informations médicales fiables, à des canaux de communication où les médecins peuvent collaborer et à des outils de formation continue.
«L’histoire de PocketDoc a démarré durant ma dernière année en tant qu’étudiant en médecine à Oujda. Bien que j’aie passé les 7 dernières années à mémoriser des informations médicales, je pouvais oublier certaines informations importantes, qu’il s’agisse d’une prescription ou d’un diagnostic lorsque je travaillais au service des urgences.
À plusieurs reprises, j’ai dû me dispenser des patients pour rechercher sur Google ou appeler un collègue, ou encore traiter les symptômes du patient et non les causes de la maladie», confie, au journal Le Matin, le fondateur et PDG de la startup.
Pour remédier à cette problématique, Imad Chakri a commencé à développer, seul, son application, ayant des connaissances depuis son plus jeune âge en codage. «Il faut savoir que parfois une prescription médicale peut contenir deux ou trois médicaments qui normalement ne devraient pas être prescrits en même temps.
Pour éviter ce type d'erreur médicale, nous permettons à nos médecins de vérifier rapidement la présence d'interactions déconseillées ou contre-indiquées», explique le fondateur.
PocketDoc se veut ainsi devenir l’allier du corps médical. L’application permet, d’ailleurs, d’accéder à plusieurs fonctionnalités et contenus médicaux comme une liste de plus de 300 pathologies avec des informations du diagnostic au traitement dans 23 spécialités médicales, en plus d’une base de données médicamenteuse, de la sémiologie médicale, un espace de collaboration et d’échange entre médecins.
L’application vient également d’intégrer une nouvelle fonctionnalité d’interactions médicamenteuses. «Il faut savoir que parfois une prescription médicale peut contenir deux ou trois médicaments qui normalement ne devraient pas être prescrits en même temps.
Pour éviter ce type d'erreur médicale, nous permettons à nos médecins de vérifier rapidement la présence d'interactions déconseillées ou contre-indiquées», développe le PDG de la plateforme.
Amie des médecins et professionnels de la santé au Maroc et en Afrique, l’application mobile compte déjà 50.000 adhérents, avec des profils variés des étudiants en médecine aux pharmaciens en passant par les médecins généralistes et spécialistes sans oublier les infirmiers.
L’engouement sur PocketDoc fait qu’elle est utilisée dans plus de 25 pays et à leur tête, outre le Maroc, l’Algérie, la France et la Tunisie. Pour son développement, «nous rajoutons actuellement des informations sur les médicaments commercialisés dans chaque pays africain afin de pouvoir capter l’ensemble du marché francophone», indique Imad Chakri.
À moyen terme, PocketDoc entend s’attaquer au marché anglophone, en traduisant l’application en anglais, et devenir la plateforme médicale de référence sur le continent. PocketDoc a très vite séduit l’accélérateur anglais, The Baobab Network, qui a injecté dans la startup 25.000 dollars.
L’entreprise a également bénéficié du Fonds CGC InnovIdea, grâce à un financement de 100.000 DH via l’incubateur MCISE. Pour cette année, l’application entend lever de nouveaux fonds. «Nous avons plusieurs objectifs pour cette année selon différentes dimensions, notamment ajouter 3 autres fonctionnalités, doubler le nombre d’utilisateurs pour atteindre 100.000 médecins et professionnels de santé et signer un partenariat avec des sociétés savantes de 5 spécialités médicales», note-t-il.
Avec un business model qui mise sur la publicité et la vente d’abonnements, PocketDoc est un model de pré-revenu, "nous allons démarrer le premier élément de notre modèle commercial qui est la publicité pharmaceutique cette année et nous sommes en train de développement des fonctionnalités premium qui seront payantes».
