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C’est une première pour la Fondation nationale des musées (FNM) du Maroc qui prête plus d’une trentaine d’oeuvres de sa collection au Musée Cobra. Cette exposition, organisée par l’écrivain et amateur d’art Abdelkader Benali, permettra d’offrir à voir, entre autres, les créativités d’artistes majeurs de la peinture marocaine, notamment Chaïbia Talal, Malika Agueznay, Mohamed Chabâa, Mohamed Drissi, Bouchaib Maoual, Mohamed Melehi, Farid Belkahia, Abdellah Fakhar, Daouad Aoulad Sayed, Lalla Essaydi, Abbès Saladi… L’évolution de l’art moderne marocain, depuis les années 1950, sera ainsi révélée par une quarantaine d’artistes réunis dans cet événement. «C’est pour la première fois aux Pays-Bas que plus d’une quarantaine d’artistes marocains seront montrés sur les cimaises de ce grand et important Musée. La FNM a prêté à peu près une trentaine d’oeuvres qui montrent la diversité et l’évolution de l’art moderne au Maroc, depuis l’Indépendance jusqu’à nos jours. Bien évidemment, ce partenariat montre le rôle de la Fondation à contribuer à montrer que sur le plan culturel, le Maroc est d’une richesse picturale incroyable. Aujourd’hui, l’art et la culture participent à donner une belle image de notre pays», déclare le président de la FNM, Mehdi Qotbi, à propos de cette exposition.
Le visiteur peut découvrir une centaine d’oeuvres, dont la majorité provient de la collection du Musée Mohammed VI et d’autres artistes marocains résidant en Europe. Et ce afin de faire connaître aux Pays-Bas l’art moderne marocain. Selon, Abdelkader Benali, le concepteur de cet événement, l’exposition débute en 1956, année de l’Indépendance du Maroc et, par-là, des beaux-arts de ce pays. «Elle représente un tournant culturel. Cela se reflète dans la sélection des oeuvres exposées tout comme dans la programmation : conférences, ateliers de cuisine et soirées marocaines. Nous sommes transportés au-delà de l’image traditionnelle de l’art et de la culture du Maroc». Le communiqué du Musée Cobra indique à propos de l’exposition que celle-ci illustre la façon dont les pionniers de la première heure ont été notamment influencés par le mouvement Cobra dont liberté et fantaisie sont les maîtres mots.
«L’exposition s’intéresse également aux artistes marocains ayant quitté le Maroc. Travaillant en Europe, ils puisent dans un éventail étonnant d’influences pour créer des oeuvres qui inscrivent les thèmes du métissage culturel, de la décolonisation et du déracinement dans une perspective décalée. Jamais auparavant un groupe aussi puissant d’artistes d’origine marocaine n’avait été mobilisé aux Pays-Bas», poursuit le communiqué.
Cette collaboration avec le Maroc sera davantage renforcée à travers la coopération du Musée Cobra avec la Reinwardt Academie à Amsterdam sur un projet, réalisé pour l’ambassade des Pays-Bas au Maroc, portant sur la collaboration avec la Fondation nationale des musées du Maroc. Ce projet ambitionne de mettre en place un programme pilote d’échanges pluriannuels sur les questions de gestion muséale au sens large, qu’il s’agisse de la conservation et de la gestion des collections, de l’accompagnement du public, du marketing et du développement d’expositions destinées au public ou encore de la direction du personnel d’accueil.
