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Antonio Guterres : «Agir pour l’eau, c’est agir pour la paix»

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le secrétaire général des Nations unies appelle à un engagement collectif pour faire de l’eau une force de coopération, d’harmonie et de stabilité, et contribuer ainsi à construire un monde de paix et de prospérité pour tous.

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a publié un message dans lequel il insiste sur la nécessité de la préservation des ressources hydriques afin d’en faire un facteur de paix et de stabilité. «Lorsque les réserves diminuent, les tiraillements peuvent s’accroître, les tensions flamber, entre individus, populations ou pays et le risque de conflit augmenter d’autant» prévient le chef de l’ONU, avant d’ajouter qu’«aujourd’hui, 153 pays partagent des ressources en eau. Or, seuls 24 d’entre eux ont déclaré avoir conclu des accords de coopération pour l’ensemble des ressources en eau qu’ils partagent». M. Guterres appelle ainsi à un engagement collectif pour faire de l’eau une force de coopération, d’harmonie et de stabilité, et contribuer ainsi à construire un monde de paix et de prospérité pour tous.



Voici, par ailleurs, le texte intégral du message du SG de l’ONU : «Agir pour l’eau, c’est agir pour la paix. Et aujourd’hui, c’est plus que jamais une nécessité.

Notre monde traverse une période de gros temps : les conflits font rage, les inégalités sont légion, la pollution et la perte de biodiversité sont endémiques et, alors que l’humanité continue de brûler des combustibles fossiles, la crise climatique s’accélère avec une force meurtrière qui menace d’autant plus la paix.

Notre planète s’échauffe : le niveau des mers augmente, le régime des pluies se modifie et le débit des rivières diminue. Il en résulte des sécheresses dans certaines régions, des inondations et une érosion des côtes dans d’autres. Parallèlement, la pollution et la surconsommation mettent en péril les provisions d’eau douce, propre et accessible dont toute vie dépend. Et lorsque les réserves diminuent, les tiraillements peuvent s’accroître, les tensions flamber, entre individus, populations ou pays et le risque de conflit augmenter d’autant.

“L’eau au service de la paix” est le thème choisi cette année pour la Journée mondiale de l’eau. Pour que cet objectif devienne réalité, il faut renforcer considérablement la coopération. Aujourd’hui, 153 pays partagent des ressources en eau. Or, seuls 24 d’entre eux ont déclaré avoir conclu des accords de coopération pour l’ensemble des ressources en eau qu’ils partagent. Nous devons accélérer les efforts de collaboration transfrontalière et j’engage à cet égard tous les pays à signer et à appliquer la Convention sur l’eau de l’ONU, afin d’œuvrer à la gestion durable des ressources en eau partagées. En coopérant à la préservation de l’eau, on peut renforcer et pérenniser la paix. La gestion de l’eau peut permettre de renforcer le multilatéralisme et les liens entre populations, et d’améliorer la résilience face aux catastrophes climatiques. Elle peut également être un facteur de progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable – qui sont au fondement de sociétés pacifiques – notamment en améliorant la santé, en réduisant la pauvreté et les inégalités et en renforçant la sécurité alimentaire et la sécurité hydrique.

Engageons-nous à travailler ensemble, pour faire de l’eau une force de coopération, d’harmonie et de stabilité, et contribuer ainsi à construire un monde de paix et de prospérité pour tous.»
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