D’après l’Union internationale des robots, la suprématie chinoise résulte d’une stratégie longuement élaborée et conduite avec constance depuis une décennie. Pékin a placé la robotique au cœur du programme « Made in China 2025 », en mobilisant des financements publics considérables, des crédits à faible coût et des acquisitions ciblées d’entreprises étrangères. Depuis 2017, les usines du pays accueillent chaque année plus de 150.000 mille robots, un rythme jamais atteint ailleurs. Rien qu’en 2024, près de 300.000 unités supplémentaires ont été mises en service.
Cette cadence vertigineuse a propulsé la Chine au premier rang de l’industrie manufacturière mondiale. Elle produit désormais à elle seule un tiers des biens fabriqués sur la planète, dépassant la production cumulée des États-Unis, de l’Allemagne, du Japon, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni. À titre de comparaison, les États-Unis n’exploitent qu’un peu plus de trente-quatre mille robots industriels, ce qui illustre l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre les deux économies.
Les robots se sont imposés dans les secteurs les plus stratégiques. Dans l’automobile, ils assurent le soudage et l’assemblage. Dans la logistique, ils déplacent des charges lourdes à un rythme constant. Dans l’électronique, ils garantissent une précision que la main humaine ne saurait égaler. Cette transformation fulgurante a bouleversé l’équilibre du marché mondial. Le Japon, qui dominait autrefois le secteur, a vu sa part reculer à vingt-neuf pour cent contre trente-huit pour cent l’année précédente, tandis que la Chine concentre désormais un tiers de l’offre globale.
L’avance chinoise s’affirme également dans le domaine émergent de la robotique humanoïde. Des entreprises comme Unitree Robotics, installée à Hangzhou, proposent déjà des modèles à prix réduit, environ six mille dollars, bien en deçà des tarifs pratiqués par le pionnier américain Boston Dynamics. L’entreprise prépare d’ailleurs son introduction en Bourse, signe de la confiance que suscite son développement.
Ce leadership ne saurait toutefois masquer les failles qui subsistent. La Chine demeure dépendante de l’étranger pour certaines composantes essentielles, en particulier les capteurs de haute précision et les semi-conducteurs avancés, produits pour l’essentiel en Allemagne et au Japon. Le pays connaît en outre une pénurie croissante d’ingénieurs qualifiés. Ces spécialistes, devenus rares, perçoivent désormais des rémunérations qui dépassent soixante mille dollars par an.
Malgré ces limites, la Chine conserve un avantage structurel. Elle dispose d’un vivier considérable de techniciens et de programmeurs capables de concevoir, d’assembler et d’adapter rapidement les technologies robotiques aux besoins industriels. C’est cette combinaison entre vision politique, soutien public massif et ressources humaines abondantes qui explique l’avance actuelle de Pékin. Comme le rappelle Susanne Bieller, secrétaire générale de l’Union internationale des robots, l’expérience chinoise prouve qu’une stratégie claire constitue la condition première du succès.
Cette cadence vertigineuse a propulsé la Chine au premier rang de l’industrie manufacturière mondiale. Elle produit désormais à elle seule un tiers des biens fabriqués sur la planète, dépassant la production cumulée des États-Unis, de l’Allemagne, du Japon, de la Corée du Sud et du Royaume-Uni. À titre de comparaison, les États-Unis n’exploitent qu’un peu plus de trente-quatre mille robots industriels, ce qui illustre l’ampleur du fossé qui s’est creusé entre les deux économies.
Les robots se sont imposés dans les secteurs les plus stratégiques. Dans l’automobile, ils assurent le soudage et l’assemblage. Dans la logistique, ils déplacent des charges lourdes à un rythme constant. Dans l’électronique, ils garantissent une précision que la main humaine ne saurait égaler. Cette transformation fulgurante a bouleversé l’équilibre du marché mondial. Le Japon, qui dominait autrefois le secteur, a vu sa part reculer à vingt-neuf pour cent contre trente-huit pour cent l’année précédente, tandis que la Chine concentre désormais un tiers de l’offre globale.
L’avance chinoise s’affirme également dans le domaine émergent de la robotique humanoïde. Des entreprises comme Unitree Robotics, installée à Hangzhou, proposent déjà des modèles à prix réduit, environ six mille dollars, bien en deçà des tarifs pratiqués par le pionnier américain Boston Dynamics. L’entreprise prépare d’ailleurs son introduction en Bourse, signe de la confiance que suscite son développement.
Ce leadership ne saurait toutefois masquer les failles qui subsistent. La Chine demeure dépendante de l’étranger pour certaines composantes essentielles, en particulier les capteurs de haute précision et les semi-conducteurs avancés, produits pour l’essentiel en Allemagne et au Japon. Le pays connaît en outre une pénurie croissante d’ingénieurs qualifiés. Ces spécialistes, devenus rares, perçoivent désormais des rémunérations qui dépassent soixante mille dollars par an.
Malgré ces limites, la Chine conserve un avantage structurel. Elle dispose d’un vivier considérable de techniciens et de programmeurs capables de concevoir, d’assembler et d’adapter rapidement les technologies robotiques aux besoins industriels. C’est cette combinaison entre vision politique, soutien public massif et ressources humaines abondantes qui explique l’avance actuelle de Pékin. Comme le rappelle Susanne Bieller, secrétaire générale de l’Union internationale des robots, l’expérience chinoise prouve qu’une stratégie claire constitue la condition première du succès.
